LeBron (et pas "Lébronne") comme je l’entends un peu partout, est condamné à alimenter l’éternel débat de qui est the Greatest Of All Time.
Ne nous y trompons pas, il ne s’agit pas d’un statut à acquérir à coups de VC achetés par CB ou gagnés à la sueurs de nos pouces non-opposables, mais d’un titre honorifique destiné à renvoyer tous les autres au rang de simples anecdotes. Il s’agit là d’entrer définitivement dans la culture globalisée, tels Jésus, Mickey Mouse et Michael Jackson en leur temps.
A ce titre, je vais trancher directement, Michael Jordan a me semble-t-il remporté la bataille bien avant que LeBron n’enfile ses premières basket (j’ai 38 balais, au diable les « sneakers » !).
Sa présence et son aura lors des JO de 92 ont bouleversé le monde entier, généralisant le capitalisme et l’influence tels que nous les pratiquons encore aujourd’hui. Oui, Michael Jordan est un influenceur ! C’est lui qui a permis à mes parents de déculpabiliser de m’emmener au McDo quand j’étais mioche !
Bon ça c’est fait… Mais après, que reste-t-il ?
Michael Jordan, ce n’est un secret pour personne, était le coéquipier et collaborateur toxique par excellence (demandez à Burrell ou Jerry Krause). Suivi de près par Kobe Bryant, personnage que j’adule et qui me manque éperdument, comme si j’avais perdu un cousin, mais dont les témoignages de joueurs comme Smush Parker ou Kwame Brown révèlent tout de même quelque chose d’inquiétant et je dirais même dommage, si on les lit avec les lunettes de 2025.
LeBron James, lui, est l’opposé de ça. Depuis le début.
Quand Jordan et Kobe harcelaient et humiliaient leurs coéquipiers, LeBron les prenait sous son aile comme un grand-frère. Qui oserait affirmer aujourd’hui que Jordan ou Kobe auraient été fichus d’emmener l’effectif des Cavaliers 2007 en Finales ?
Jordan et Kobe étaient fidèles à leur franchise et ne s’adonnaient pas à la facilité en montant des Super Teams ? Pippen, Rodman, Kukoc, Ron Harper, Isaiah Rider, Glen Robinson, Shaq, Malone, Payton… que des role-players c’est bien connu…
LeBron assumait le fait de rechercher la camaraderie partout où il allait, que ce soit en Floride ou en Californie ou quand il est revenu offrir un titre à Cleveland.
En définitive, chaque joueur n’est rien d’autre qu’un amas d’os et de chair, boosté à l’éthique de travail, elle-même relative à la détermination de chacun. Tout le monde possède deux bras et deux jambes. Il n’y a pas de tricherie lorsque LeBron décide de jouer avec Wade et Bosh. En revanche, il y a plus de camaraderie et de fraternité que dans n’importe quelle équipe formée autour de Jordan et Kobe entre 1985 et 2016. 31 ans de culte de l'individu roi et de la méchanceté justifiant une forme de génie.
LeBron n’est peut-être pas le GOAT, mais il est bien l’élu qui a restauré l’équilibre dans la Force, et surtout l’amour du jeu collectif.
Regardez un match des Bulls 96 ou des Lakers 2009 avec nos références d’aujourd’hui. J’adore Jordan, j’aime profondément Kobe, mais mon dieu LES CROQUEURS !
Regardez un match d’une équipe dans laquelle évolue LeBron entre 2003 et ce matin jeudi 16/01/2025…
Pour moi, il n’y a pas photo !
Après faut voir ce que tu appelles le terme de "croqueur", Jordan par exemple prenait beaucoup de shoots mais avec un pourcentage toujours plus qu'honorable, quand ton équipe est à 48 % en global et que toi tu prends la moitié des shoots en étant à 52 je n'y vois pas de problème, surtout que, dans le cas des Bulls c'était établi, tous les systèmes démarraient avec Jordan qui faisait sa vie en un contre un ou 2 ou 3 (^^) ou qui ressortait la balle pour des shoots de Paxson, Kerr, ou Kukoc plus après, Pippen était la solide 2e option et tout le monde était OK avec ça (en même temps ce système a été plutôt éprouvé avec 6 titres).
Kobe arrosait certes un peu plus et pouvait rentrer dans la catégorie de croqueur, les résultats ont tout de même suivi, non sans l'aide d'autres forts joueurs.
Après dire que Lebron a restauré un basket plus collectif ça peut faire sourire, les équipes pour lesquelles il a joué n'étaient pas non plus les celtics des années 80, les spurs des années duncan gino TP ou encore les Kings des années 2000.
On ne peut pas comparer 2 joueurs ayant joué à 2 époques différentes, Jordan a néanmoins réussi à passer au delà du statut de basketteur, concrètement tu demandes à une personne qui ne suit pas un temps soit peu le basket qui est Lebron James il ne saura pas qui c'est, alors que Jordan est une icône du sport que tout le monde connaîtcomme les beatles ou Michael Jackson sont des icônes de la musique, Pelé au Foot ou Senna en sport automobile.
Là où Lebron est inmatchable c'est sur sa longévité et le maintien d'un niveau d'excellence encore à 40 ans passé, c'est presque du jamais vu dans l'histoire du sport, on peut citer George Foreman en Boxe ou encore Tom Brady au foot américain et CR7 en foot.
Du fait de ma génération (53 ans bientôt) je resterai toujours Team Jordan (même si mon chouchou reste DO wilkins) ne serait ce que pour le style de jeu mais Lebron aura tout de même su répondre aux attentes mises sur lui dès ses 18 ans et rien que ça ça force le respect.
Jordan a tue le concurrence et a battu ses contemporains qui ont fini pour la plupart sans titre tandis que Lebron a dû partir et s’associer à ses contemporains pour pouvoir gagner.
De plus, ceux ci ont tous gagnés, Curry, Durant. Wade etc …
Après, y’a de la stat.
MJ est fitst défense team tous les ans ou presque !
Et le fait qu’il universalisé le basket, ça vaut toutes les stats du monde !