Seimone Augustus intronisée au Hall of Fame.

Le 13 octobre prochain, 13 personnages importants de l’histoire du basket vont intégrer le Naismith Basketball Hall of Fame. Cela donne l’occasion d’en présenter un par jour, et aujourd’hui place à l’une des toutes meilleures joueuses de l’histoire de la balle orange, Seimone Augustus.

 

Une domination précoce.

Seimone est une personne pressée, qui a pour ambition de tout gagner tout de suite. Ce trait de caractère s’observe dès son passage au lycée. Ses performances lui valent d’être considérée comme la meilleure joueuse… du pays, pas seulement de son état mais bien du pays tout entier. Cela lui vaudra d’apparaître sur la une du magazine Sport Illustrated à seulement 17 ans, un homme réservé aux plus grands. Au moment de se diriger vers l’université, alors que les offres de bourse affluent de toutes part, elle décide de rester dans sa Louisiane natale et s’engage aux Tigers de LSU.

En 4 saisons universitaires, elle mène Louisiana State à trois participations au Final Four, et s’empare du trophée de College Player of the Year et du Wooden Awards à deux reprises, en 2005 et en 2006. Sur l’ensemble de son cursus, l’arrière compile plus de 19 points de moyenne, en shootant à presque 40% à 3 points et paraît comme un first pick évident pour la Draft WNBA qui s’annonce. Son parcours exceptionnel avec LSU lui vaut l’honneur d’être la première femme a avoir son maillot retiré.

A noter qu’en parallèle de ses exploits sous le maillot des Tigers, elle brille aussi avec les Etats-Unis, avec lesquels elle remporte la coupe du monde U21, en repartant avec le trophée de MVP de la compétition.

Toutes ces excellentes performances lui permettent de faire figure de first pick évident à l’approche de la Draft 2006.

 

Une adaptation éclaire.

Sélectionnée par les Minnosota Lynx en première position de la Draft 2006, l’arrière ne connaît aucun temps d’adaptation au plus haut-niveau. Au contraire, chaque soir, ce sont ses adversaires qui doivent s’adapter au niveau incroyable de la rookie, sans grand succès. Elle est nommée All-Star, remporte le trophée de Rookie de l’année, et finit top 10 au vote du MVP, malgré des résultats collectifs faibles.

De très bonnes performances individuelles mais un collectif qui peine à décoller, c’est l’histoire qui se répète au début de la carrière d’Augustus, qui manque les Play-offs lors de ses 5 premières saisons alors qu’elle s’inscrit parmi les meilleures scoreuses de la ligue, avec une vingtaine de points par match.

Un duo légendaire au cœur d’une dynastie.

A l’approche de la Draft 2011, Minnesota dispose une nouvelle fois du 1er choix, et comme en 2006 avec Augustus, une joueuse sort du lot. Maya Moore est sélectionnée par les Lynx et vient former un duo très prometteur avec l’arrière. Sous l’impulsion de leur deux scoreuses, la franchise se qualifie enfin en Play-offs. Mais encore mieux qu’une qualification en Play-offs, Minnesota passe un tour, puis un deuxième, et les voilà en finale face au Atlanta Dream, qui se fera sweeper (3-0). Augustus, qui a notamment marqué 36 points lors du game 2, est élue MVP des finales.

Sous l’impulsion de leur duo, les Lynx trustent désormais les hauteurs de la ligue et retrouvent les finales dès 2012, avant de connaître de nouveau les joies du titre en 2013, en sweepant encore une fois Atlanta. Malgré les problèmes physiques qui commencent à embêter l’arrière, notamment avec les genoux qui grince, la domination de Minnesota ne s’estompe pas. A l’image des Spurs, les années impaires réussissent énormément aux joueuses du Lynx, qui glanent deux nouveaux titres, en 2015 et en 2017.

 

Une fin inattendue.

En 2019, alors que son rôle commençait lentement à diminuer depuis quelques saisons, et du haut de ses 35 ans, l’octuple (ça fait 8 pour info) All-Star et quadruple championne décide de quitter le Minnesota après 14 ans de très bons et loyaux services. Déçue de sa direction qui ne lui a pas proposé une offre à la hauteur de ses ambitions, elle s’envole en direction des Los Angeles Sparks où elle jouera encore une saison avant de raccrocher les baskets et de rejoindre le coaching staff de la franchise.

 

Le passage en Europe.

Comme énormément de joueuse WNBA, Augustus a aussi joué eu Europe en parallèle de ses exploits sur les parquets américains. Entre 2006 et 2014, elle joue successivement au Dynamo Moscou, à Galatasaray, au Spartak Moscou et au Dynamo Koursk. C’est dans le club turc d’Istanbul qu’elle a le plus performé, notamment en remportant la coupe de Turquie en 2008, et surtout l’Eurocup en 2009, accompagné de la statuette de MVP de l’édition.

 

En sélection nationale.

Comme dit en début d’article, en plus d’avoir remporté la coupe du monde U21, Augustus va aussi garnir son palmarès international avec les seniors. Et pourtant, sa première expérience s’illustre par un échec cuisant lors des championnats du monde 2006, avec une défaite en demi-finale (la première depuis… 14 ans pour les USA), lors desquels elle ne repart qu’avec le bronze. Alors qu’elle a l’opportunité de laver cette déception à l’occasion de la coupe du monde 2010, Augustus ne se rendra pas en République Tchèque, puisqu’elle se blesse lors de la préparation en 2009 et n’est pas retenue pour reconquérir le titre.

Mais après la pluie vient le beau temps, et l’arrière garnit enfin son palmarès international avec deux médailles d’or olympiques (2012, 2016) et une médaille d’or à la coupe du monde 2014, à chaque fois les américaines sont invaincues.

 

Le Hall of Fame comme une évidence.

Sans aucune surprise, Seimone Augustus va rejoindre le Hall of Fame en 2024. L’arrière, qui a successivement été élue dans le top 20 des meilleures joueuses de l’histoire de la WNBA en 2016 et dans le top 25 en 2021, fait partie des meilleures joueuses de l’histoire de ce sport et a été au cœur d’une des plus grandes dynasties de la WNBA. Son ancienne coéquipière, Lindsay Whalen, avec qui elle a connu les plus hauts sommets collectifs, l’introduira sur l’estrade du Hall of Fame

 

Joueuse all-time incroyable. Évidement top 5 à son poste de jeu (2-3). Très bonne session sur Seimone, petite précision sur les résultats en baisse lors de son année rookie, c'est l'année ou les Lynx trade leur meilleure joueuse (Katie Smith) vers Detroit qui d'ailleurs seront championnes WNBA cette même saison. Résultat lors de son année rookie l'équipe était très faible et jusqu'à vraiment l'arrivée de Maya et Lindsay...
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