Quel kif de voir Rudy Gobert dans ses œuvres cette saison ! Sans même parler de son image ou des débats autour de lui, il a retrouvé un très haut niveau de jeu avec les Minnesota Timberwolves. Il est, à mes yeux, le DPOY incontesté de la SR.
Cependant, à l'approche des Playoffs, il y a toujours des doutes sur sa capacité à peser à ce stade de la compétition (moi j'ai des craintes sur le plafond du "Tall Ball" des Wolves pour la suite par exemple). Par le passé, au Utah Jazz, le Français a parfois eu quelques limites. Au point de représenter un point faible pour son équipe avec des adversaires qui l'ont fait sortir loin de la raquette pour profiter de ses lacunes au large.
Mais à 31 ans, le Tricolore a bien évidemment appris. Et sur cette série contre les Phoenix Suns (3-0), il DOMINE ! Plus mobile, il s'adapte bien aux tentatives des Suns. Puis surtout, quel patron dans la raquette ! Il inspire la crainte et force les attaquants de Phoenix à s'adapter à cause de sa présence. Un vrai plaisir et une reconnaissance pour lui.
"Intimider ? C'est ce que je fais le mieux. Je tente d'incarner une présence défensive, de donner de la confiance à mes coéquipiers, de m'assurer d'être présent pour eux. Je tente d'avoir quelques contres, mais ils ne me testent pas vraiment. Au final, intimider, c'est encore mieux qu'un contre", a-t-il savouré.
Si Anthony Edwards est bien évidemment le leader des Wolves, Gobert est lui le patron défensif. Et quel impact !
Ses stats face aux Suns :
G1 : 14 points, 16 rebonds, +19 en différentiel.
G2 : 18 points, 9 rebonds, +12 en différentiel.
G3 : 19 points, 14 rebonds, +21 en différentiel.
Cocorico.
Il lui arrive encore de faire des bourdes et de couper quand Edwards part au panier mais cela arrive plus rarement qu'avant.
Son apport ne se limite pas seulement en points marqués.
Clairement sur la partie défensive il ne peut pas cacher les 4 autres joueurs du 5 et, pour moi, ce qui a été considéré comme une faiblesse chez le Jazz, montre peut être que le supporting cast du Jazz était juste un amas de joueur offensif et pas capable de matcher le besoin défensif en playoffs.
Aux Wolves il y a des défenseurs, qui se donnent comme des chiens en défense et qui sont organisés et disciplinés sur l'ensemble des aspects du jeu.
Clairement pas suffisant à ce stade pour être champion, mais terriblement efficace pour démonter des Suns mal construit autour d'individualités.
Les "faiblesses" de Rudy au Jazz sont les "forces" des Wolves
Vraiment agréable de voir que le coaching staff lui a donné les clés de la defense et son entière confiance. Du vrai grand Rudy