Il est de coutume chez les américains (en basket en tout cas) d'annoncer des choses immenses voire démesurées. Cette déclaration de Durant en faisait partie :
"Je veux vraiment montrer à quel point nos joueurs sont dominants. Des victoires à 40 ou 50 points. C'est ce que je veux faire."
Si Team USA est de nouveau championne olympique, on retiendra aussi que cette équipe est passée très près d'une élimination sismique dès les demi-finales contre les Serbes (-15 en fin de 3eme QT) et qu'ils ont dû sortir un match appliqué dès l'entame et un money time lunaire pour tuer la rencontre face aux Bleus.
Cette déclaration de KD était tournée comme un objectif plutôt qu'une certitude, mais elle est aussi dans la lignée des celles de Green, Pierce ou Arenas, qui ne considèrent le basket qu'à l'intérieur des frontières des États-Unis d'Amérique et font parfois preuve d'une condescendance immense (par ignorance) envers d'autres nations, leurs joueurs et leur jeu. Je pense notamment au Soudan du Sud, à la Serbie ou à la France avant de les avoir rencontré.
Il a tout de même fallu que le meilleur shooter de l'histoire marque 60 pts en 2 match avec des % cosmiques et des tirs de l'au delà en finale pour que Team USA sorte indemne du dernier carré.
Cette équipe, était toujours portée par un trio de plus de 35 ans (et son MVP en a 40) qui ne sera plus là lors des prochaines compétitions.
Cette équipe, malgré les noms, s'est encore fait dominée dans la raquette, où seul AD a surnagé par séquences (Adebayo a été discret et Embiid à l'image de son tournoi, c'est à dire nonchalant et peu concerné).
Imaginer le secteur intérieur des américains en 2028 est assez vertigineux: Williamson c'est 0 expérience en FIBA et il est souvent blessé. Adebayo est un excellent soldat mais en FIBA c'est léger, il manque aussi de taille. Davis et Embiid seront vieux et vu leur passif au niveau des blessures, je ne les imagine pas être de la partie, du moins, ils ne seront plus des superstars avec 4 ans de plus. Concernant Holmgren, quand on voit la difficulté qu'a eu Wembanyama (parfois même Gobert) à s'imposer dans la peinture, ne serait-ce que pour prendre la position en attaque ou sécuriser un rebond. Et en parallèle l'importance capitale d'intérieurs solides, ultra physiques et rugueux (néanmoins bourrés de talent) comme Lessort, Yabusele, Antetokounmpo, Caboclo entre autres... j'ai bien du mal à voir Holmgren être dominant autrement que par de l'adresse extérieure en FIBA.
Cooper Flagg a intérêt d'être le talent générationnel que l'on annonce, c'est un peu le Nolan Traore du secteur intérieur américain.
Bref, bravo aux Américains qui méritent leur victoire en finale, n'en déplaise a Peśič, mais on se rapproche toujours plus du moment où Team USA A se fera sortir par une autre nation aux JO.
Les larmes d'un immense champion comme Wembanyama et sa déclaration à l'issue du match me laissent admiratif et rêveur...
Aucune équipe n'arrive à la cheville de Team 92... aucune...
Ce Team USA là était très moyen... un Lebron vieillissant... seul Curry s'est montré à la hauteur.
Sans Curry, ils perdent contre la Serbie et contre la France.
Je n'ai pas comparé les deux équipes
Puis si les deux équipes sont immenses, l'écart avec le reste du monde est plus réduit aujourd'hui. L'écart psychologique et de niveau réel.
Ce n'est pas Team USA qui est une équipe lambda en 2024, c'est le basket mondial qui est plus fort que jamais
Il y avait des gros noms, oui. Mais pas de fond de jeu, et ca tournait beaucoup trop autour du Hero ball des trois leaders. Il ne faut pas oublier que sans le numéro extraterrestre de Curry en finale, les Francais étaient en or, parce que non je n'ai pas vu de marge par ailleurs !
Embiid a été transparent (quelle erreur de casting, et qu'est ce qu'il ne nous a pas manqué au final^^), des mecs comme Adebayo sont rentrés progressivement dans le rang, Edward m'en a personnellement touché une sans remuer l'autre sauf par séquences (le scoring ne fait pas tout), Batum s'est à peine si je me suis rendu compte qu'il était dans le roster, les qualités de White et Holliday ont été sous exploitées (très peu vu de press parce que faudrait pas mobiliser les superstars en défense non plus), etc
Et en prime, le coaching de Kerr, on en parle? Désastreux, il s'est pris pour Chuck Daly lui par contre sans bien voir qu'il n'avait pas exactement la même marge !
Jouer sur des noms sans préparation véritable, la formule à touché ses limites. Il est temps que Team USA réfléchisse à des rosters composés de joueurs complémentaires, préparés, et où les divas doivent se fondre. Sans quoi, c'est inéluctable, il se feront taper et ce très bientôt.
Mais niveau effectif dans l'ensemble pour moi ca se tape avec 2012
En défense grâce à des athlètes hors normes dans leur prime à l'époque peut-être...
Mais je pense aussi que le basket mondial était comparativement aux américains, plus loin deux dans les années 2000-10
Il avait une telle aura qu'on sentait que les joueurs adhéraient à 200% et le suivaient sans sourciller. Les équipes étaient beaucoup plus carrée, ca jouait plus collectif, avec des montres qui plus est dans tous les secteurs.
Le coaching, la répartition des tâches et des minutes, les rôles assignés et les cinq choisis en fonction des équipes rencontrées, tant en 2008 qu'en 2012; avaient été admirablement orchestrés. Les adversaires avaient été longuement scoutés, puis disséqué en vidéo apparemment. Ca se sentait dans le jeu : Team USA avait eu à batailler certes, mais en connaissance de cause, en étant prête, et sans être surprise par le niveau de l'adversaire.
Avec Kerr, et globalement la façon dont cette équipe 2024 s'est construite un peu à l'arrache, on a senti durant tout le tournoi que cette équipe n'était pas si sereine que ca. La fatigue des cadres c'est faite sentir aussi, mine de rien : James avait l'air cramé à la fin de chaque match, Curry a été d'une maladresse rarissime pour lui durant une bonne partie du tournoi, Durant a raté les matchs de prépa, et a semblé avoir plus de mal qu'à l'accoutumée à se mettre en chauffe...
Au final, si la France n'est pas passé si loin, je vais laisser 2s le chauvinisme de côté : ca veut dire que plusieurs autres équipes (Allemagne, Serbie, Canada dans une moindre mesure...) n'étaient pas si loin. Team USA n'a tout simplement plus des masses de marge, et la tradition de l'amas de stars touche à sa limite.
Donc oui, je te rejoins, l'écart entre FIBA et NBA n'a pas cessé de s'amenuiser depuis les années 2000-2010. Et il semble désormais réduit à peau de chagrin, à quelques points face aux meilleures nations. Ils ne faut pas oublier également que les meilleurs joueurs NBA désormais... ne sont pas Américains, mais souvent dans le camp d'en face : ca aussi ca change la donne !
Le reste du monde a de grandes marges de progression c est indéniable mais les Américains ce qu ils font chaque olympiades en un mois ensemble !!! C est juste exceptionnel.
Imaginez s ils décidaient de bosser leurs équipes nationales comme le reste du Monde. Ils ont un trop grand réservoir.
La donne est simple. Pour les Américains c est juste une question d implication. Quand ils le sont, ils auront toujours une chance de gagner. Ils ont un mode qu ils activent et hop de +3 ils passent à+12.
EDF a fait un match de bonhomme. Yabusele a quand même fait douté LeBron (bon un p'tit peu quand même)
Une belle médaille d argent.
Et coach K, outre l'humanité, la pédagogie et la science du coaching du bonhomme, était un meneur d'homme inestimable. Avec un système, une infrastructure et une groupe d'assistants réfléchi et trié sur le volet pour leurs compétences respectives, tant techniquement qu'humainement. Avec lui, tout était à son optimum pour que l'équipe performe à son meilleur niveau possible.
Après le départ des cadres NBA dont la relève peine à mon sens à se dessiner clairement, ça pourrait commencer à manquer de guides sur le terrain. Et les prépas à l'arrache, avec un Steve Kerr qui semblait débarquer de Cancun et dont le coaching n'a jamais été aussi pauvre, ca a clairement montré qu'il était urgent de cesser ça parce que la balle dans la tête n'est pas passée si loin...
C'est aussi cela qu'ils doivent reconstruire et prendre le temps de consolider pour les prochaines échéances, sans quoi même avec toutes les superstars du monde, ils ne sont plus à l'abri de se faire taper dans un mauvais jour... Ou même pas. Parce qu'il ne faut pas oublier aussi que les meilleurs joueurs du monde, désormais, ils sont chez la concurrence en FIBA. Et parce qu'aussi cette même FIBA évolue dans un registre perturbant en général les joueurs US par ses subtilités dans les différences de réglement.
LeBron était cuit à la fin.
Le concept de cette team tournait autour de James. Ça finit bien pour eux mais comme avec les Lakers, Lebron n'est plus aussi dominant.
Même si à 39 ans c'est hallucinant...