Pire que le transfert de Doncic ? Oui ! Voici les 10 pires trades de l’histoire de la NBA

Trades pires histoire NBA

Lorsqu'un trade est réalisé en NBA, il n'est pas évident, à l'instant T, de savoir qui en sortira vainqueur sur le long terme. Avec le recul, on s'aperçoit malheureusement que certaines opérations peuvent s'avérer désastreuses et destructrices pour une franchise, passée à côté d'un crack ou handicapée sur plusieurs années.

Voici quelques deals historiques qui, a posteriori, sont parmi les moins pertinents de l'histoire de la NBA, de par le niveau atteint par les joueurs tradés ou par ce que sont devenus les picks abandonnés dans certaines opérations...

1956 : St Louis se passe de Bill Russell

Le joueur le plus titré de l'histoire et accessoirement l'un des plus dominants de tous les temps, n'a pas toujours appartenu aux Celtics. Une franchise qu'il a pourtant tellement marqué qu'une statue a été érigée à sa gloire à Boston il y a quelques années. En 1956, les grands rivaux des Celtics, les Saint Louis Hawks de Bob Pettit, ont compté, l'espace de quelques instants, Bill Russell dans leurs rangs !

Désireux de ne pas éclipser leur vedette, pourtant capable de jouer poste 4 et 5, les Hakws ont immédiatement envoyé Russell à Boston contre Cliff Hagan et Ed Macauley, deux joueurs parmi les meilleurs de l'époque mais dont les qualités n'ont évidemment jamais égalées celles de la future légende aux 11 titres de champion et aux 5 titres de MVP.

Une équipe avec une raquette Russell-Pettit aurait probablement pu faire une saison sans la moindre défaite tant les deux hommes étaient au-dessus du lot à l'époque...

1975 : Jabbar à LA contre... pas grand chose

Les Lakers ont toujours eu un certain talent pour montrer des trades très avantageux pour eux en NBA. En 1975, les Californiens ont eu vent des envies de Kareem Abdul-Jabbar, la star des Bucks, de quitter Milwaukee pour un plus gros marché.

A cette époque, l'ancien Lew Alcindor tournait déjà à 30 points, 14 rebonds et 3 contres par match, ce qui n'a pas convaincu la franchise du Wisconsin de patienter pour récupérer mieux que les rookies Junior Bridgeman (8e choix) et Dave Meyers (2e choix) ainsi que les plus expérimentés Brian Winters et Elmore Smith, quatre joueurs complètement tombés dans l'oubli auprès du grand public malgré des carrières très honorables (Winters a été 2 fois All-Star et Bridgeman a vu son maillot retiré par les Bucks).

Il faut dire que Milwaukee n'est plus jamais retourné en Finales après ça et que Jabbar a eu la carrière et la longévité que l'on sait...

1987 : Les Sonics préfèrent Polynice à Pippen

On ne sait évidemment pas si Scottie Pippen serait devenu une aussi grande star si les Sonics avaient décidé de le conserver au soir de la Draft 1987. Toujours est-il que le meilleur lieutenant de l'histoire a appartenu quelques instants à Seattle, qui a choisi de privilégier son besoin d'un pivot plutôt que le potentiel du jeune ailier sélectionné en 5e position.

Peu après lui avoir fait enfiler la casquette de la franchise, les Sonics ont monté un deal avec Chicago pour descendre dans le tableau et récupérer Olden Polynice, drafté en 8e position, et quelques picks futurs contre Pippen.

Pendant 5 saisons dans le Nord-Ouest, Polynice tournera à 5 points et 4.5 rebonds, loin de la légende que s'est construite Pippen dans l'Illinois au coté de Michael Jordan.

1992 : Barkley à Phoenix

A l'intersaison 1992, Charles Barkley est déjà une star de la ligue. "Chuck" comprend toutefois qu'il n'arrivera jamais à atteindre ses objectifs avec les Sixers et les convainc qu'il est dans leur intérêt de le trader. Sans réfléchir bien longtemps aux conséquences, les dirigeants de Philadelphie tournent la page et envoient le tumultueux Barkley à Phoenix contre Jeff Hornacek, Tim Perry et Andrew Lang.

Si le premier est All-Star depuis la saison précédente, Perry et Lang sont deux remplaçants sans grand impact (Lang est toutefois resté célèbre auprès des fans des Knicks pour avoir blessé Pat Ewing lors des playoffs 97). Hornacek ne restera que deux ans en Pennsylvanie avant de retrouver la forme dans l'Utah.

Pendant 6 ans, Philly se morfond avec des bilans pas loin d'être désastreux en NBA, pendant que Barkley décroche le titre de MVP en 1993 et guide les Suns jusqu'aux Finales NBA cette année-là.

1998 : Nowitzki à Dallas contre un tracteur

Il n'était pas simple de prédire que Dirk Nowitzki deviendrait l'un des meilleurs scoreurs de l'histoire de la NBA alors qu'il évoluait en Allemagne avec un physique ni académique, ni rassurant. Pourtant, avec davantage de flair, les Milwaukee Bucks, qui ont utilisé le 9e pick lors de la Draft 98 pour sélectionner le "Wunderkind", auraient pu toucher le gros lot.

Au lieu de miser sur l'Allemand, la franchise du Wisconsin l'envoie, avec un autre rookie (Pat Garrity) vers Dallas, pour récupérer Robert Traylor, surnommé "Tractor" pour des raisons assez évidentes.

Alors que Dirk deviendra Dirk, Traylor se contentera d'être un back-up dans tout un tas d'équipes de bas de tableau lors de ses 7 ans de carrière en NBA...

2004 : Toronto brade "Vinsanity"

Cette année-là, Vince Carter voit bien qu'il n'arrivera sans doute jamais à faire de Toronto une équipe capable de gagner le titre NBA. Sa situation contractuelle lui permet de prendre la franchise en otage et de forcer un trade.

Les Raptors ont néanmoins le choix des armes et optent pour ce qui leur paraît être la moins mauvaise solution : envoyer "Vinsanity" s'amuser dans le New Jersey avec Jason Kidd en échange de Zo Mourning, immédiatement coupé (mais qui gagnera un titre deux ans plus tard avec le Heat...), et de deux premiers tours de Draft faiblards (les 15 et 16e choix 2005 et 2006).

Les deux joueurs draftés avec ces picks ? Joey Graham et Renaldo Balkman, au détriment de futurs All-Stars comme Rajon Rondo, Kyle Lowry, Paul Millsap, Danny Granger ou David Lee, tous disponibles.

2006 : Aldridge mal jugé par les Bulls

En se débarrassant d'Eddy Curry tout en récupérant le 2e choix de Draft grâce aux Knicks, les Bulls avaient tout pour réussir une magnifique opération. Au lieu de ça, ils ont estimé que LaMarcus Aldridge était moins doué que Tyrus Thomas et ont envoyé l'actuel intérieur des Spurs et quintuple All-Star à Portland contre Thomas et... Viktor Khryapa.

Aldridge est devenu exactement le joueur dont Chicago avait besoin, alors que Thomas a réalisé une carrière anecdotique et que Khryapa a joué 42 bouts de matches avec les Bulls avant de regagner la Russie...

2012 : Les Nets paument Lillard

En 2012, Gerald Wallace était un joueur fiable de la ligue, défenseur énergique et All-Star deux ans plus tôt. Alors que "Crash" tournait à 13.3 points et 6.6 rebonds avec Portland et que les Nets, pas encore à Brooklyn, n'avaient pas un roster compétitif, la deadline a fait tourner les têtes dans le New Jersey.

Le jour J, les Nets ont ainsi envoyé Mehmet Okur, Shawne Williams et leur premier tour de Draft pour la saison suivante, dans l'Oregon. Avec le 6e pick, les Blazers ont ainsi drafté Damian Lillard, devenu leur franchise player, alors que Wallace a passé deux saisons anecdotiques chez les Nets avant de disparaître de la circulation.

D'ailleurs, si quelqu'un a des nouvelles...

2012 : OKC laisse filer Harden

Le Thunder savait qu'il possédait avec James Harden un 6e homme d'exception. Mais jamais Sam Presti n'a envisagé la possibilité que le "Bearded One" devienne l'une des superstars de la ligue comme c'est le cas aujourd'hui.

Plutôt que de lui offrir le pactole, OKC a ainsi sécurisé la présence de Serge Ibaka et tradé Harden vers Houston contre Kevin Martin (qui n'a jamais été aussi performant à OKC que dans le Texas), Jeremy Lamb, qui n'a pas vraiment eu un terrain d'expression favorable et deux premiers tours de Draft 2013 et 2014, lesquels se sont transformés en Steven Adams (on aime bien le Néo-Z mais chez les pivots Rudy Gobert était disponible) et Mitch McGary, coupé car incapable de réguler sa consommation de cannabis...

2013 : Le blockbuster fail des Nets

Le jour de la Draft 2013, les Brooklyn Nets font all-in pour tenter de conquérir le titre à très court terme. Pour y parvenir, "BK" mise sur Paul Pierce, Kevin Garnett et Jason Terry, deux légendes et un ancien All-Star, récupérés dans un deal gigantesque avec les Celtics. Danny Ainge se moque pas mal de récupérer Kris Humphries, Gerald Wallace, Kris Joseph, MarShon Brooks et Keith Bogans.

Ce qui l'intéresse, c'est l'assortiment de picks qui, à l'époque, ne parait pas si fantastique, qui va avec. Peu de monde imagine alors que les Nets deviendront aussi dramatiques aussi rapidement... Boston reçoit ainsi les premiers tours 2014, 2016, 2017 (Ainge a en tout cas la possibilité d'échanger son pick avec Brooklyn, ce qu'il fera assurément...) et 2018 de la "team Prokhorov".

Depuis ce trade, les Nets n'ont jamais fait mieux qu'une demi-finale de Conférence avec un Garnett au dos ruiné et un Pierce parti pour Washington dès l'été suivant sa venue. Ils ont néanmoins réussi à se reconstruire grâce à Sean Marks et se pointent à la reprise de la saison 2021 avec Kevin Durant et Kyrie Irving.

Concernant le dernier trade des Nets, les picks reçus par Boston sont devenus Jaylen Brown et Jayson Tatum.

Après le seul comparable à Luka, ce serait Kareem.
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On souhaite à Doncic de jouer aussi longtemps que Jabbar ! Visiblement le GM des Mavs n'y crois pas du tout
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