Séquence nostalgie. La période étant plutôt calme niveau basket, malgré les JO qui arrivent et la Free Agency, je me lance dans une petite série des matchs qui ont marqué ma lointaine jeunesse. A commencer par le premier.
Je suis sûr qu’on se souvient tous ici de son premier match NBA. Dans mon cas, on est en février 1993. Je suis en 4ème. Pendant l’été précédent, comme beaucoup, j’ai découvert le basket américain avec la Dream Team barcelonaise. Avant ça, pour moi, le basket, c’était mon pote Sami qui faisait partie du meilleur 5 régional et qui marquait du milieu de terrain comme on enfile les perles; c’était une année au BCR, le club local, quand j’étais en CE2 ; c’était « Michael Johnson » (sic).
Arrive le mois de février, et je découvre que Canal + diffuse les matchs de NBA. Je tanne ma mère pour qu’elle trouve une collègue abonnée susceptible de m’enregistrer le match. Eh oui à cette époque, la NBA à la télé, c’était un match par semaine, en différé, en mode long format (dans les 50 minutes). Et c’est tout, rien d’autre.
Les joueurs
Arrive donc la VHS tant désirée. Les Bulls jouent à Utah. Le générique commence, la voix de George Eddy m’apprend que l’année précédente, les Bulls ont perdu en triple prolongation face au Jazz. Au coup d’envoi, je connais 4 joueurs, 4 Dream Teamers. MJ est déjà celui qui a attiré toute mon attention pendant les JO. Je n’aime déjà pas trop Malone et Stockton. Pippen, qu'Eric Besnard prononce Pippine et pas Pippeune comme Jacques Monclar. Je découvre donc de nouveaux noms. Côté Chicago : BG Armstrong, le meneur à baby face et shoot soyeux ; Bill Cartwright, avec sa barbichette blanche et sonshoot plus moche que celui de Shawn Marion ; Horace Grant, le travailleur de l’ombre par excellence. Côté Jazz : Jeff Malone, l’homonyme ; Mark Eaton, géant en fin de carrière dont on a l’impression que toutes ses articulations grincent et qui aurait fait un super personnage de Game of Throne ; Benoit Benjamin, aux noms et prénoms si français.
Quelques flashs de souvenir
En première mi-temps, j’avoue que je suis un peu déçu. Mon attrait inné pour les Bulls se confronte à une première mi-temps ratée, et Chicago a une vingtaine de points de retard. Jordan écrase un dunk ligne de fond mais marche sur la ligne. La mi-temps se termine par un coup d’éclat : buzzer beater de MJ du milieu de terrain, presque en double pump.
Deuxième mi-temps, les Bulls remontent grâce à un pressing tout terrain, qui est une de leur marque de fabrique de l’époque, une capacité à étouffer défensivement l’adversaire. J’apprend l’existence de l’attaque en triangle, un principe de jeux plutôt qu’un système, conceptualisé par Tex Winter. Ballon au poste haut, des écrans à l’opposé, des transferts au côté faible. Ça repose sur des coupes et du jeux à mi-distance. Tombée en désuétude aujourd’hui, elle a fait les beaux jours des Bulls 90’s et des Lakers 2000’s.
La fin de match est serrée, les Bulls finissent par l’emporter. Oui, dans les années 1990, ce sont les bons qui gagnent. C’est mon premier match et ça y est, je suis accroc. Mon adorable mère comprend le truc et nous abonne à Canal Plus. Je monopolise le décodeur.
Un résumé du match ici.
Et le boxscore là.
Et vous, votre premier match NBA?