Le trophée du Most Improved Player sera décerné ce soir, à l’un des trois finalistes que sont Tyrese Maxey, Cobe White et Alperen Sengun. Et pourtant, je ne peux que leur souhaiter de ne pas recevoir ce trophée. Rien de personnel contre ces trois joueurs, au contraire. La vélocité de Maxey, le grain de folie de White, la vista de Sengun, j’aime plutôt bien.
Pourquoi alors, me direz-vous, titillés de curiosité ? Parce que j’ai toujours eu l’impression qu’il s’agissait d’un trophée maudit. L’impression que l’obtenir ne présageait rien de bon pour la suite de la carrière des joueurs qui le reçoivent. Pour autant, c’était juste une impression, je n’ai jamais regardé les chiffres. Alors je suis allé y jeter un œil cet après midi. Oui, j’avais autre chose à faire. Oui, j’aurais dû travailler. Mais bon, là n’est pas la question.
Et donc si l’on y regarde de plus près les lauréats de ce trophée depuis le début du 21è siècle (24 ans déjà, que le temps passe vite), qu’est ce qu’on observe ?
Most Improved Point per game ?
Et bien qu’en termes de points par match*, mon impression ne se retrouve pas vraiment dans les chiffres. En moyenne, un joueur ayant obtenu le trophée de MIP à l’année t aura une moyenne de points quasi similaire (+0087 exactement) à l’année t+1.
Mais cette moyenne cache de fortes disparités.
- D’un coté, le haut de panier, les quelques MIP qui ont continué de progresser : Julius Randle (+4), Pascal Siakam (+6), Giannis Antetokumpo (+4), Paul George (+4), Kevin Love (+6), Monta Ellis (+3).
- Au milieu, dans un espèce de ventre mou, ceux qui sont restés à plus ou moins dans leur moyenne de l’année précédente : ce sont les Ja Morant, Brandon Ingram, Jimmy Butler, Ryan Anderson, Gilbert Arenas, Tracy Mc Grady.
- Et puis il y a le groupe de la déconvenue, les MIP devenus Most Regressive Players. Où l’on retrouve Victor Oladipo (-4), Goran Dragic (-4), Aaron Brooks (-8), Boris Diaw (- 3,6)**, Bobby Simmons (-3).
On a donc un résultat contrasté : certains continuent à progresser après avoir obtenu le trophée, d’autres restent sur leur lancées, les derniers, enfin, régressent. Tout ceci n’est au final pas très conclusif.
Most Injured Player ?
En revanche, si l’on regarde le nombre de matchs joués par les lauréats du MIP lors des années qui ont suivi l’obtention du trophée, on se demande à nouveau s’il n’est pas un peu maudit : Ja Morant a jouée 35 matchs par saison en moyenne depuis son trophée ; Julius Randle 65, Brandon Ingram et Pascal Siakam 56, Victor Oladipo 20 (!). On pourrait ajouter T-Mac et ses nombreuses blessures, les genoux qui grincent de Danny Granger, ou ceux de Paul George.
Alors si vous êtes fan de Maxey, White ou Sengun, et que vous êtes un chouia superstitieux, peut-être devriez vous espérer qu’ils ne reçoivent pas le trophée maudit.
NB:
* On est d’accord, le nombre de points par match n’est qu’un indicateur médiocre de la qualité d’un joueur. Le jour où je saurai faire du web scrapping, vous aurez des analyses beaucoup plus précises. Autant dire que ça n'arrivera pas.
** Lire le * précédent, je t'aime Boris.
Terese Maxey: 319 points
Cobe White: 305 points
Alperen Sengun: 92 points
Sinon, un peu déçu de ne pas voir Jalen Johnson, mais je pense qu'il remportera le trophée la saison prochaine !
Tant que tu restes poli avec Thérèse
https://www.youtube.com/watch?v=3D6b5ss1IRo