Michele Timms intronisée au Hall of Fame.

Le 13 octobre prochain, 13 personnages importants de l’histoire du basket vont intégrer le Naismith Basketball Hall of Fame. Cela donne l’occasion d’en présenter un par jour, et aujourd’hui, on vous présente une pionnière du basketball féminin, Michelle Timms.

 

La meilleure joueuse australienne.

Timms débute sa carrière en WNBL, la ligue de basketball féminine australienne, en 1984 aux Bulleen Melbourne Boomers, mais rejoint les rangs des Nunawadings Spectres dès l’année suivante. En 6 saisons disputées, elle remporte 4 titres… consécutifs (86, 87, 88, 89), la performance est absolument exceptionnelle, et Timms se révèle être la meilleure joueuse du championnat. Mais alors qu’elle est au sommet, elle décide de s’engager dans un nouveau défi et rejoint les Perth Breakers. En 3 saisons, elle parvient à ajouter un nouveau titre à son énorme palmarès en 1992. Après ces magnifiques réussites collectives, Timms tentera de réitérer l’exploit avec les Sydney Flames, sans réussite, avant de revenir dans le club de ses débuts, les Boomers, pour y disputer sa dernière saison en Australie. Au total, en 12 saisons passées en WNBL, elle est élue à 7 reprises dans le 5 majeur de la compétition et s’affirme comme la meilleure meneuse de jeu de la ligue.

 

Un succès à l’international.

En parallèle de son passage dans le championnat australien, Timms profite du calendrier allégé de la saison pour jouer en Europe le reste de l’année, d’abord au Lothus de Munich puis au Firenze Basket et au BTV Wutterpal, où elle remporte l’Euroleague en 1996 contre Côme.

Mais son passage le plus marquant en dehors de l’Australie a bien lieu dans le pays du basketball, puisqu’elle rejoint la WNBA à sa création, en 1996. Alors qu’elle est en fin de carrière du haut de ses 31 ans, elle mène son équipe du Mercury jusqu’aux finales WNBA en 1998, perdue contre les implacables Houston Comets. Malgré un déclin évident de ses performances individuelles, elle obtient une sélection pour le All-Star Game de 1999. En seulement 5 saisons à Phoenix, elle voit son numéro 7 être retiré par le Mercury en 2002.

 

Une légende en sélection.

Alors qu’on pourrait se dire que la carrière en club de Michele Timms est déjà couronnée de succès, ce n’est même pas lors de ces passages qu’elle s’est le plus illustré. C’est bien avec la sélection nationale qu’elle a brillé le plus fort.

Avec les Opals, surnom de l’équipe féminine australienne, elle dispute sa première grande compétition en 1986, à l’occasion des championnats du monde. Son rôle dans l’équipe est alors limité et l’Australie termine à la 9ème place. Mais 2 ans plus tard, lors des Jeux-Olympiques de 1988, elle s’affirme comme l’une des meilleures joueuses de l’équipe australienne qui termine première de son groupe avant de se faire éliminer en demi-finale contre la Yougoslavie, et de perdre la petite finale contre l’URSS.

Les résultats sont alors en progression, mais l’Australie menée par Timms ne termine que 6ème à la coupe du monde 1990, avant d’échouer à se qualifier pour les JO de 1992.

À la suite de ces deux échecs, l’équipe australienne parvient malgré tout à se relever, et même mieux, s’inscrit parmi les meilleures sélections du monde. Tout d’abord, sous l’impulsion de sa meneuse star, l’Australie termine à une cruelle 4ème place à la coupe du monde 94, à domicile, puis accroche le bronze aux JO de 1996 en l’emportant contre l’Ukraine, avant de remporter le bronze une nouvelle fois, cette fois à la coupe du monde 1998 contre le Brésil.

L’Australie est une sélection qui compte, mais c’est aussi une sélection qui n’a jamais disputé de finale dans une grande compétition mondiale, et Michele Timms n’est alors plus an capacité de porter le pays sur ses épaules lors des campagnes internationales. Et alors qu’elle est sur le déclin et qu’elle s’approche de sa fin de carrière, l’Australie se fraye un chemin jusqu’à la finale des Jeux Olympiques en 2000. Face aux Opals, se dressent les Américaines, qui vont dominer aisément la finale, mais l’important est ailleurs, puisque les australiennes décrochent enfin l’argent.

 

Déjà au Hall of Fame.

Au vu de sa carrière pleine de succès, Michelle Timms a déjà été intronisée dans 3 Hall of Fame différents : Le Sport Australia Hall of Fame en 2003, le Women’s Basketball Hall of Fame en 2008 et le FIBA Hall of Fame en 2016. Visiblement, cela ne suffit pas à Timms qui cette fois, sera introduite au Naismith Baksetball Hall of Fame, présentée par Katie Smith et Teresa Edwards.