Michael Cooper intronisé au Hall of Fame

Le 13 octobre prochain, 13 personnages importants de l’histoire du basket vont intégrer le Naismith Basketball Hall of Fame. Cela donne l’occasion d’en présenter un par jour, et aujourd’hui, c’est d’un éternel sous-coté dont on va parler, Michael Cooper.

Des débuts sous les radars

L’histoire d’amour entre Michael Cooper et le basketball débute au Pasadena City College. Il y évoluera deux saisons et se fait remarquer par les Lobos du Nouveau-Mexique, qu’il rejoint pour conclure son cursus universitaire. Il compile une quinzaine de points par match pendant 2 ans, mais c’est surtout de l’autre côté du parquet qu’il brille, puisqu’il s’affirme comme l’un des meilleurs défenseurs du circuit universitaire américain.

Sans être exceptionnelles, ses performances lui permettent tout de même d’être retenu dans la draft de 1978. C’est avec le 16ème choix du 3ème tour (l’équivalent du 60ème choix) que Les Los Angeles Lakers mettent la main sur le longiligne ailier.

Mais lors de sa première saison, le rookie ne fait pas vraiment partie des plans des purle and gold, puisqu’il ne dispute que 3 matchs.

La défense, épicentre de l’explosion

Mais dès sa saison sophomore, Paul Westhead, le coach des Lakers, remarque que les compétences défensives de Michael Cooper sont largement au-dessus de la moyenne et qu’elles s’avèrent très utiles aux côtés des maestros offensifs que sont Magic Johnson et Kareem Abdul-Jabbar, ce qui lui permet de prendre part à tous les matchs de la saison. Cette saison 1980 est aussi celle de son premier titre NBA, au terme de playoffs où les Lakers ont dominé la concurrence. Suite à cette campagne très réussie, aussi bien sur le plan individuel que collectif, « Coop » fait partie du noyau dur d’une franchise qui s’apprête à étaler sa supériorité sur la ligue.

Primordial dans la dynastie angelenos

Au cœur d’une équipe qui se hissera 7 fois en finale et remportera 4 nouveaux titres (1982, 1985, 1987, 1988), la constance, le sens du collectif, le dévouement et les qualités défensives de Michael Cooper sont des atouts majeurs. Ce travail ne sera pas sans récompense, car même s’il ne sera jamais All-Star, il intègre 8 fois une All-Defensive team et il est sacré Defensive Player Of the Year en 1987.

Il bénéficiera aussi de la reconnaissance de ses pairs, puisque son coéquipier Kareem-Abdul Jabbar le classe dans les deux meilleurs défenseurs de l’histoire, alors que Larry Bird, habituellement si critique envers ses adversaires, le considère comme le meilleur défenseur auquel il a fait face.

Une reconversion accomplie

À la suite de son départ des Lakers, l’ailier exportera ses talents en Italie au Virtus Bologne pendant 1 saison, où il fera part de ses qualités offensives avec presque 16 points tous les soirs (à 45% à 3 points s’il vous plaît), avant de se diriger vers le coaching.

Il intègre le staff des Lakers pendant 3 saisons, puis il se tourne vers la récente WNBA et les Los Angeles Sparks en 1999. Il est rapidement récompensé du titre de coach de l’année, avant de réaliser le doublé en 2001 et 2002. Juste après son expérience dans la ligue féminine, il coachera une saison en D-league, suffisant pour qu’il conduise son équipe des Thunderbirds d’Albuquerque jusqu’à la victoire finale en 2005.

Après un passage par les Nuggets, un retour aux Sparks puis des expériences moins concluantes du côté de USC et du Dream d’Atlanta, il se retire du coaching en 2017.

Un Hall of Famer tardif

« Coop » prend sa retraite sportive en 1991, mais ne sera introduit au Hall of Fame que dans quelques jours, alors même que la période d’éligibilité était de 5 ans (3 ans depuis 2018). Cette intronisation (très) tardive s’explique par un profil très défensif qui ne fait pas se lever les foules, couplé à un manque d’exposition engendré par le fait que Magic et Kareem monopolisaient les projecteurs.

L’important est que la carrière de ce joueur soit enfin célébrée, et de forte belle manière puisqu’il sera présenté par ses anciens coéquipiers Magic Johnson, Kareem Abdul-Jabbar, James Worthy et Pat Riley, ainsi que par Lisa Leslie qui a joué sous ses directives aux Los Angeles Spark. Cette récompense est amplement méritée pour ce grand champion qui s’illustrait notamment de son côté du parquet.