Le mythe des gros marchés

On l’entend dans un podcast sur deux pour expliquer tel move ou telle rumeur. Le « gros marché », ça joue. C’est pour ça que Luka va signer son extension avec les Lakers plutôt que de tester le marché. C’est pour ça que Zion va rejoindre les Knicks. C'est pour ça que KD était allé aux Nets. C’est pour ça que rien du tout ! Tordons le cou aujourd’hui à ce fantasme sur les gros marchés.

 

C’est quoi un gros marché ?

Concernant le sport américain, la taille du marché est communément « mesurée » selon le nombre de foyers avec télévision dans la région. Pourquoi ? La NBA négocie avec la TV national les droits de retransmissions qu’elle redistribue équitablement entre les franchises. Celles-ci négocient pour leur part avec les télés locales pour les droits de retransmissions de leurs matchs. Plus on touche de gens, plus on touche d’argent. Il y a une certaine logique là-dedans. Les chiffres sont des estimations mais pour vous donner un ordre d'idée les Lakers et les Knicks toucheraient 150 millions l’année quand les Bucks et le Thunder « seulement » 25. Ajoutez à cela les revenus liés à la vente de billets et au merchandising et l’écart se creuse encore entre New York, Los Angeles et les autres. A tel point que pour beaucoup il n’y a que deux gros marchés, quelques petits marchés (Utah, San Antonio, Memphis, NOLA, OKC, Milwaukee) et les autres.

 

Le revenue sharing et le salary cap

Pour permettre aux plus petits marchés de lutter sportivement la NBA s’active en activant plusieurs leviers. Parmi eux, le revenue sharing. Qu’est-ce donc ? Pour simplifier c’est un genre d’impôt, toutes les franchises mettent un tiers de leurs incomes dans un pot commun et la NBA redistribue cet argent à ceux qui en ont le plus besoin. C’est bien plus complexe que ça, vous vous en doutez, avec beaucoup de critères à prendre en compte mais par ce moyen la NBA fait en sorte qu’aucune franchise ne puisse perdre d’argent… Tant qu’elle respecte le salary cap. Car c’est là où la différence se fait entre les gros marchés qui ont beaucoup de rentrées d’argent et peuvent se permettre de payer la luxury tax sans sourciller et les petits marchés qui doivent réfléchir si ça vaut bien le coup. Hors avec les aprons mis en place dans le nouveau CBA dont on parle si souvent, le 2nd apron est tel qu’il agit quasiment comme un hard cap que les franchises ne veulent absolument pas dépasser. Pourtant Milwaukee, petit marché, se permettait d’être au dessus du 2nd apron avant le trade de Middleton. Comme quoi, si ils estiment que ça peut les faire gagner, les franchises de petits marchés n’hésitent pas à être dans la luxury tax.

 

La facilité des gros marchés à attirer des joueurs

Ca a été une réalité pendant longtemps car la luxury tax n’était pas assez punitive, les gros marchés pouvaient donc se permettre de surpayer les joueurs sans conséquence. Ca n’est plus le cas aujourd’hui. Pourquoi un joueur choisit d’aller dans une franchise plutôt qu’une autre ? En premier lieu vient l’aspect salarial, évidemment. Et ensuite ? L’effectif en place a autrement plus d’importance que la taille du marché. Le meilleur exemple en date étant Fox qui, Wembanyama oblige, fait des pieds et des mains pour être tradé dans un des plus petits marchés de la ligue, San Antonio.

 

 

Pour résumer, oui, certaines franchises qui viennent de gros marchés gagnent beaucoup plus d’argent que les petits marchés. Pourtant sur les 5 franchises des plus petits marchés de la ligue, deux sont en tête de la conférence ouest aujourd’hui, une autre a été championne en 2021 et une quatrième a crée une dynastie dans les années 2000-2010. Être dans un petit marché n’empêche donc pas d’être performant sportivement. On l’a vu avec Milwaukee, ça n’empêche pas non plus de dépenser à foison et de payer une luxury tax corsée. On l’a vu avec San Antonio, ça n’empêche pas de signer ou de trader pour des joueurs de qualité. Non en fait, ça empêche surtout le portefeuille des propriétaires de se remplir rapidement. Elle est là, et uniquement là, actuellement, la réalité des petits et des gros marchés.

 

La différence pour moi entre petit et gros marchés, c'est la possibilité de corriger les erreurs du GM. Un gros march comme les Nets après avoir fait n'importe quoi avec Garnett et Pierce, a eu une chance au titre avec KD, Harden Irving.
Les petits marchés qui performent ont un point commun bien drafté et surtout bien développé les jeunes. Les Nuggets ou les Bucks se basent sur des joueurs qu'ils ont développé pour aller au titre. Oui il y a un transfert du 3eme joueur qui permet de passer le cap Gordon ou Holiday, et ce type de joueur qui va dans ce type de franchise et Fox est à mon avis ce genre de joueur. Par contre les joueurs candidats MVP ne vont jamais aller dans ces marchés sauf trade (et normalement on ne trade pas un candidat MVP)
Il faut comprendre aussi pour les sponsors des joueurs c'est plus valorisant (financièrement) d'aller dans un gros marché car plus de personnes auront son maillot, ses chaussures... Donc à salaire NBA égal, une superstar gagnera plus au Lakers qu'à Toronto.
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Ça se voit aussi à la free agency ou pour forcer un trade.
Il y a quand même davantage de joueur qui préfèrent LA à Sacramento.
Leonard, LeBron, George, Davis...
Ce qui fait que les petits marché peuvent aussi faire des deals intéressants. Davis a été bien cédé par Nola avec de bons assets et que dire d'OKC avec le trade de George.
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Non, justement, ça n'a rien à voir avec le fait que ce soit un gros marché ou non. C'est l'attrait de la ville.
Comme la signature d'Evan à NY. Le fait de vivre à Manhattan à jouer en faveur des Knicks, pas leur marché.
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ben logique à new york ou los angeles, y'a plus de monde pour acheter les maillots qu'à san antonio ou orlando ou autre.............
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