Fauché en plein vol par de graves blessures au dos alors qu'il semblait prêt à incarner le renouveau de la NBA au milieu des années 90, Larry Johnson n'aura pas eu la carrière escomptée. Une carrière démarrée sur les chapeaux de roue avec une première saison auréolée du titre de Rookie of The Year 1992, et la première de ses deux sélection au All-Star Game dès son année sophomore. Un destin brisé qui n'a pas empêché l'ex-boxeur de la police de Dallas à l'adolescence, de marquer le basket de son empreinte.
Qu'il s'agisse de son parcours avec les Runnin Rebels d'UNLV, souvent considérés comme la meilleure équipe universitaire de tous les temps en dépit d'une annulation de leur titre de champion 1990 pour d'obscures raisons, de sa victoire au concours de dunks du All-Star Week End 1992 ou de sa mythique action à 4 points lors des playoffs 1999 sous les couleurs de New York, LJ a laissé un souvenir immense aux fans de NBA de l'époque (malgré quelques sorties pour le moins nauséabondes).
De passage dans l'excellent podcast All the Smoke de Matt Barnes et Stephen Jackson le mois dernier, celui qui signa jadis le plus gros contrat de la ligue (84M$ sur 12 ans!) est revenu sur la campagne de pub dans laquelle il apparaissait déguisé en grand-mère. Et si la vidéo a fait grand bruit (expression qui voulait dire "buzz" dans les 90's) à sa sortie en 1991, le scenario aurait dû être tout autre.
Larry Johnson, soulignant au passage les doutes de Nike (révélés par Sonny Vaccaro en personne, campé par Matt Damon dans le film Air paru en 2023) sur son succès chez les pros, a ainsi rappelé que la pub initiale devait mettre aux prises deux immenses stars alors sous bannière Converse, Larry Bird et Magic Johnson. Vêtus en docteurs, les deux icônes achevaient la création d'un homme sensé incarner le basketteur ultime, et pour lequel chacun se battait pour lui donner un nom. Son nom. Alors que Magic militait pour "Johnson", Bird insistait pour "Larry". Larry Johnson était né.
Là où le podcast va un peu plus loin que les précédentes interventions de LJ sur le sujet, c'est qu'il semble insinuer que Larry Legend aurait tout fait capoter à la dernière minute, refusant de prendre part au spot publicitaire. Une décision qui avait poussé la firme à revoir ses plans en urgence. A tel point que Larry Johnson avait découvert son nouveau rôle le jour J, en trouvant dans sa loge une perruque et une robe à fleurs. On connaît la suite.