Dans une équipe de basketball, il est essentiel que chacun connaisse parfaitement son rôle, mais surtout que chacun l'accepte afin que l'équipe puisse performer de manière optimale. Cela est vrai à tous les niveaux de compétition, mais encore plus en NBA.
Lorsque Anthony Edwards a été drafté par les Wolves en 2020, il rejoignait la franchise de Karl-Anthony Towns. Un joueur aux qualités indéniables de superstar mais qui n'arrivait pas à faire passer un cap à sa franchise avec un seul premier tour de playoffs en 2018 à mettre à son actif. Le reste était plutôt constitué de saisons plus décevantes les unes que les autres pour des Wolves qui n'arrivaient pas à passer réellement un cap avec KAT en franchise player.
Tout aussi talentueux que Karl-Anthony Towns puisse être, ce n'est clairement pas un leader capable de porter une franchise qui vise à remporter un titre NBA. Ce n'est pas lui faire offense que de dire cela. C'est une constatation que tout le monde a pu faire.
Dans le monde du basketball, tout le monde n'est pas fait pour être Batman. Certains joueurs sont faits pour être un Robin incroyable qui permettra à Batman de faire la différence en l'accompagnant au mieux. Lorsque Anthony Edwards a rejoint les Wolves, il y avait clairement un doute.
Ce doute était de savoir quel serait réellement le niveau de Anthony Edwards en NBA, mais aussi comment KAT allait accepter cette nouvelle situation. On a pu voir dans l'histoire récente, bon nombre de joueurs qui n'étaient pas capables de porter une franchise, refuser de céder du terrain à une jeune star qui rejoint l'équipe. Quitte à demander plus tard un trade ...
Karl-Anthony Towns ne fait fort heureusement pas partie de cette catégorie de stars qui placent leurs statistiques au-dessus du succès collectif. Il a rapidement compris que Anthony Edwards était un joueur à part. Une jeune star au mental d'acier guidée par la même volonté que lui de gagner. Cependant, à la différence de KAT, Anthony Edwards a les épaules pour endosser ce rôle de Batman.
La lumière, Anthony Edwards adore ça. Il veut affronter les meilleurs et battre les meilleurs comme on a pu le voir au premier tour des playoffs lorsqu'il a trash-talké son idole Kevin Durant. Aucun défi ne lui fait peur, et il a déjà compris que sans KAT, Rudy Gobert, et ses autres coéquipiers, il ne pourrait atteindre son objectif qui est de remporter un jour le titre NBA. Dès lors, il se comporte déjà de manière très mature pour une jeune star NBA qui aura tout juste 23 ans en Août. Il ne force rien sur le terrain et laisse le jeu venir à lui. C'est quelque chose d'assez rare pour être signalé, car beaucoup de jeunes stars NBA veulent à tout prix prouver quelque chose en début de carrière, quitte à céder trop souvent à l'individualisme pour faire des gros cartons offensifs, souvent au détriment du succès collectif.
Anthony Edwards est différent, et les Wolves vont s'avancer sans peur pour rencontrer les Nuggets en demi-finale de conférence Ouest. Si les Nuggets restent favoris, il ne faudrait pas sous-estimer ces Wolves qui forment un collectif bien huilé, en plus de posséder en Anthony Edwards et Karl-Anthony Towns, un duo de superstars capable de faire la différence dans les moments importants.
En conférence de presse après le sweep contre les Suns, Anthony Edwards était interrogé pour savoir s'il se considérait déjà comme une jeune star de la ligue. Anthony Edwards commençait à répondre qu'il ne pouvait pas se considérer ainsi car il n'avait pas assez gagner en playoffs. Il fut tout à coup interrompu par Karl-Anthony Towns qui déclara :
"C’est une jeune star. Il est le visage de la ligue. C’est ce que j’ai dit. Il déteste quand je dis ça, mais c’est vrai. Son avenir est si prometteur que je dois mettre des lunettes de soleil la plupart du temps lorsque je me promène avec lui."
Bien sûr, les succès aident à accepter les sacrifices et à se montrer dithyrambique envers ses coéquipiers. Néanmoins, je pense que KAT a répondu honnêtement à cette question, nous montrant par la même qu'il a totalement accepté son statut de Robin au côté du Batman des Wolves, Anthony Edwards. Pour aller loin et remporter des titres NBA, une équipe a besoin de définir clairement la hiérarchie en son sein, ainsi que le rôle de chacun. Les Wolves l'ont fait l'été dernier et on voit la différence que cela peut faire lorsque le talent à disposition est bien utilisé.
La suite nous dira si les Wolves sont d'ores et déjà capables d'aller encore plus loin cette année en sortant le champion en titre, mais ce que l'on peut voir cette saison promet déjà beaucoup pour les années à venir. Et à la racine de ce renouveau des Wolves, on retrouve clairement l'acceptation de ce rôle de Robin par Karl-Anthony Towns.
Edwards est vraiment bon et semblebdeja prêt pour jouer