Herb Simon intronisé au Hall of Fame

Le 13 octobre prochain, 13 personnages importants de l’histoire du basket vont intégrer le Naismith Basketball Hall of Fame. Cela donne l’occasion d’en présenter un par jour, et aujourd’hui place au propriétaire le plus ancien de la ligue, avec Herb Simon, le boss des Indiana Pacers.

Un esprit brillant sauve les Pacers

Herb est un gamin de New-York, et passe sa jeunesse dans le Bronx, au côté de ses frères, dans une famille philanthropique qui prône l’humilité et l’entraide. Obtenant d’excellents résultats tout au long de son cursus scolaire, il conclut ses études avec un bachelor du business au City College of New-York, et il ne tarde pas à mettre ses talents financiers à exécution.

Avec ses grands frères, il fonde, à Indianapolis, le Simon Property Group en 1960, une entreprise spécialisée dans la gestion foncière de centre commerciaux. Avec cette société, la famille Simon devient extrêmement riche et poursuit ses investissements fructueux, notamment dans l’immobilier.

Mais en 1983, c’est dans un tout nouveau business qu’il décide de se lancer. Alors que la franchise de basketball locale, les Indiana Pacers, fait face à de grandes difficultés financières et sportives et se retrouve sous la menace d’un déménagement, voire d’une disparition, Herb Simon y voit une opportunité. Avec l’un de ses frères, Melvin, il saisit l’opportunité de s’approprier l’équipe pour un total de 11 millions de dollars, et empêche sa délocalisation. Ils sont alors perçus comme des sauveurs par l’ensemble des habitants de l’Indiana, réputés pour être de très grand fan de balle orange, et qui voulaient à tout prix conserver leur équipe.

Un Pacer génial

Au cours de ses 4 décennies à la tête de la franchise, on a pu constater à de très nombreuses reprises la très importante influence d’Herb Simon sur l’organisation des Pacers, et plus globalement sur l’état d’Indiana.

Tout d’abord, il faut saluer sa volonté de conserver les Pacers dans le petit marché qu’est l’Indiana coûte que coûte. Il a constamment refusé de vendre la franchise malgré les nombreuses offres qui ont afflué au cours des années, et il affirme que maintenir la franchise dans l’Indiana est son « Objectif numéro 1 ». Il a même pour ambition que la franchise ne déménage jamais, et c’est pour cela qu’il compte léguer les Pacers à son fils, qui va poursuivre les efforts du paternel pour éviter une délocalisation.

De plus, il a joué un rôle essentiel dans le développement du sport féminin, en étant l’un des membres fondateurs de la WNBA en 1996, en plus d’être le propriétaire historique des Indiana Fever, l’équipe dans laquelle évolue actuellement le phénomène Caitlin Clark.

Cet engagement permanent auprès des Pacers et de leurs fans, combiné à sa personnalité exceptionnelle, ont fortement contribué à façonner l’identité familiale véhiculée par la franchise.

…mais un peu trop économe

Alors qu’il ne s’est jamais vraiment mêlé des décisions sportives, estimant : « Qu’il en sait suffisamment sur le basketball pour savoir qu’il n’en sait pas assez », ses décisions ont tout de même impactée les résultats sportifs des Pacers. En 2014, alors que le supporting cast autour de Paul George n’est pas suffisant pour espérer venir à bout des Heatles, l’ailier parvient à convaincre Paul Millsap, ailier fort All-Star, de le rejoindre dans l’Indiana. Mais Herb s’oppose à sa venue, en effet, il ne souhaite pas payer la luxury tax afin de renforcer l’effectif et d’espérer atteindre le titre.

Cette volonté de ne pas être trop dépensier se manifeste de nouveau quelques années plus tard. Alors que Larry Bird, légende de la NBA et GM des Pacers, tente de renforcer la franchise, il n’y parvient à cause de la volonté d’Herb Simon de ne pas payer la luxury tax. Cette situation frustrera tellement Larry Legend qu’il décidera tout simplement de démissionner de son poste au sein de l’organisation. Et pourtant, payer cette taxe représente un passage presque obligatoire pour les équipes souhaitant se donner des chances de remporter le titre, surtout pour les petits marchés comme Indiana.

Malgré des positions qui ont empêché Indiana de s’affirmer comme un réel prétendant au titre ces dernières saisons, Herb n’en reste pas moins un propriétaire légendaire, qui a su faire de cette franchise au bord du précipice l’une des places fortes de la ligue de manière constante depuis la fin des années 90.

Le Hall of Fame pour le mettre en avant

Alors qu’il est le plus ancien propriétaire de la ligue, Herb reste très discret devant les médias, auprès desquels il ne s’exprime presque jamais. Et alors même qu’il ne désire pas vraiment être célébré à l’occasion de la cérémonie, il aura tout de même l’opportunité de profiter de la magnifique estrade du Hall of Fame pour de revenir sur son superbe passage à la tête des Pacers. Pour l’occasion, il sera présenté par certaines des plus grandes légendes de l’Indiana que sont Larry Bird, Reggie Miller, et Tamika Catchings.

 

Super cette série de sessions sur les futurs membres du HoF.
Merci de prendre le temps de le faire
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