Frustration et Fierté, un weekend de basket mémorable

Lundi matin, retour de vacances, on redescend d’un grand weekend de basket. Où se mélange la fierté, la frustration, les « et si », où l’on ressasse les petites erreurs et les coups de sifflets défavorables, on se jure de ne plus jamais manger de curry et de dorénavant prendre des basket trois pointures au dessous.

Deux matchs complètement dingues à hurler depuis mon canapé, les mains moites, à y croire jusqu’à la dernière minute. Deux matchs qui ont fini de convertir la personne chère à mon cœur, pourtant allergique à tout sport télévisuel, et que la fraicheur, l’énergie et l’état d’esprit des bleu.es a emballé, comme beaucoup d’autres.

Les gars

Côté gars, on a vu une équipe fidèle à ses principes, une fois que vient le temps des matchs couperets. Comme souvent avec l’EDF, il était inutile de trop se flageller après des matchs de poules approximatifs,  les Bleus ne se montrent pour de vrai qu’à partir des quarts. Quelle est la part d’inconscient et de stratégie là dedans, difficile à dire. Certes c'est horripilant, on a l'impression de ne pas les reconnaitre, mais ça fait plus de 20 ans que c'est comme ça. Les vieux qui ont connu les réveils matinaux des JO de Sydney se souviennent sans doute de ce match de poule contre la Chine, qui aurait pu nous enterrer si Rigaudeau n'avait pas été le Roi (avant le King). Euro 2005, Mondial 2014, Mondial 2019, bref, toujours est il que ce n’est pas la première fois qu’ils nous font le coup et que cette EDF là, avec cette énergie et cette ténacité, c'est clairement pas des langoustes.

Dans cette finale, donc, défense de fer et jeu d’attaque simple. Sauf que. Sauf que, là où les américains peuvent survivre à quelques bévues (les balles perdues par exemple), il fallait aux bleus un match parfait. Les petites erreurs (des lancers ratés, un ou deux oublis défensifs, une ou deux pertes de balles en trop) auront donc été fatales. En conclusion, oui, les américains sont prenables, le temps de la domination sans partage est bel et bien terminée, et il aura fallu que les 3 meilleurs joueurs des 20 dernières années donnent le meilleur d’eux mêmes pour gagner. Mais ils sont encore les plus forts et gagner contre eux reste un exploit.

Les filles

Je suis nettement moins habitué à suivre le basket féminin (aucune condescendance là dedans, mais le temps n’est pas extensif), mais l’attitude et la solidarité de cette équipe ont fait plaisir à voir. De cette finale, on retiendra ces 10 points d'avance au 3e quart temps, ce shoot sublime de Marine Fauthoux, et les regards un peu perdu des américaines qui se demandent ce qui leur arrive. On retiendra aussi, comme pour les gars, cette combativité à toute épreuve qui rend la défaite un peu moins douloureuse. Et non, je ne parlerai pas de quelques coups de sifflets discutables.

Ici encore, pas de marge de manœuvre, gagner aurait été un des plus grands exploits de l’histoire du basket. Il a manqué encore moins que les gars, un pouillème de pointure de basket en moins, on a pu y croire jusqu’à l’ultime seconde et ce bout de pied sur la ligne.

Merci

Dans les deux cas, la déception est là, mais un gras merci aux joueuses, joueurs et staffs qui nous on fait vibrer pendant ces deux semaines, ça a été un grand kiff.

Bravo et merci en particulier aux néo-retraités internationaux, Sarah Michel Boury, Nico Batum, & Nando De Colo, pour toutes ces années sous le maillot bleu, et pour cette belle dernière danse.

Et hâte de voir la suite de ces EDF, qui ont l’avenir pour elles.