Le 13 octobre prochain, 13 personnages importants de l’histoire du basket vont intégrer le Naismith Basketball Hall of Fame. Cela donne l’occasion d’en présenter un par jour, et aujourd’hui place à un homme dont la longévité n’a d’égal que sa polyvalence, Doug Collins. Au cours de sa carrière de plus de 40 ans, « The Lone Ranger » sera passé des parquets aux bancs sans oublier les cabines et les plateaux tv.
Un magnifique parcours universitaire
La carrière de Doug Collins débute dans l’Illinois, d’abord au lycée de Benton, puis dans la fac d’Illinois State qu’il intègre en 1969. Sous les couleurs rouge et blanche, il inscrit environ 30 points/match pendant 4 saisons et s’affirme comme l’un des meilleurs joueurs du circuit universitaire.
Les énormes qualités offensives de Collins lui permettent d’intégrer Team USA pour les Jeux-Olympiques de 1972 à Munich, lors desquels il est défait en finale contre l’URSS dans un match très controversé.
Un joueur marquant de Philly
A la fin de son cursus universitaire, il se présente à la Draft NBA de 1973, lors de laquelle les Sixers le sélectionne avec le premier choix. Il y sera All-Star pendant 4 saisons consécutives de 1976 à 1979, et connaîtra même la joie de prendre part à une finale NBA. En 1977, Philly s’incline en 6 matchs contre les Blazers du géant Bill Walton, et Collins voit ses rêves de titre s’envoler. Il prend sa retraite en tant que Sixers en 1981, à 29 ans, au bout de 8 petites saisons. Le comble, c’est que les Sixers seront bagués seulement 2 ans plus tard, en 1983.
Le passage au coaching et aux micros
En 1986, rapidement après sa retraite sportive, Doug Collins s’oriente vers le coaching, et le premier poste qu’il occupe est celui de Head coach des Chicago Bulls d’une superstar montante, Michael Jordan. Il atteint les finales de conférences 1989, mais la défaite contre les Pistons, futurs champions, entraîne son remplacement à la tête de la franchise de l’Illinois par son assistant, un certain Phil Jackson.
Il s’envolera ensuite vers l’ennemi de Detroit, puisqu’il prendra les rênes des Pistons du jeune phénomène Grant Hill. Mais les résultats obtenus ne seront pas suffisants, et après avoir raté une qualification pour les play-offs en 1998, il est remplacé par Alvin Gentry.
Il deviendra par la suite commentateur sur NBC et TNT pendant 5 ans, avant de faire son comeback dans le coaching aux Wizards d’un vieillissant Michael Jordan pendant 2 saisons lors desquelles les résultats sont très mauvais, et cette expérience le poussera à retrouver un rôle en tant que commentateur.
Mais son parcours dans le coaching avait sans doute un goût d’inachevé, et sa dernière expérience en tant que coach lui permettra de boucler la boucle, puisqu’il prendra la direction des Sixers en mai 2010. Après 2 participations aux play-offs pour ses 2 premières saisons, il accuse la mauvaise campagne 2013 de Philly, qui manque une qualification à la post-season, et il démissionne de son poste.
Tout au long de sa carrière d’entraîneur, Doug Collins cumulera plus de 400 victoires, mais sans jamais parvenir à hisser l’une de ses équipes jusqu’en finale NBA.
Intronisé pour ses rôles en dehors des parquets
Malgré une carrière de joueur très accomplie aux Sixers, c’est pour ses rôles d’après carrière, en tant que coach et broadcaster, que Doug Collins va intégrer le panthéon du basketball américain. Il sera présenté par Billy Cunningham, un de ses anciens coéquipiers aux Sixers, par Jerry Reinsdorf qui est le propriétaire historique des Bulls où il a été coach, et par Grant Hill, qui a débuté sous ses ordres aux Pistons en 1995.
C’est une récompense qui va de soit lorsque l’on se penche sur tout ce que Doug Collins à apporter au basket pendant ses plus de 40 ans de carrière.