Le 13 octobre prochain, 13 personnages importants de l’histoire du basket vont intégrer le Naismith Basketball Hall of Fame. Cela donne l’occasion d’en présenter un par jour, et aujourd’hui place au joueur le moins connu de la liste, Dick Barnett. Petit flashback sur la carrière mouvementée et couronnée de succès de « Fall Back Baby ».
Un parcours universitaire canon
L’ailier commence sa carrière très fort, à la fac des Tigers de Tennessee State. En 4 saisons, tout en alignant des moyennes d'environ 24 points et 12 rebonds, il est trois fois All American, triple champion du titre NAIA et double MVP de la compétition. De plus, l’équipe universitaire dans laquelle il évoluait est intronisée au Hall of Fame en 2019. Je vous avais dit que ça commençait fort.
La montée en puissance chez les pros.
Ses belles performances universitaires lui permettent d'être retenu en 4ème position de la Draft 1959 aux Nationals de Syracuse où il jouera deux ans sans trop convaincre, puis il ira faire un tour dans une autre ligue, en ABL, aux Cleveland Pipers. Mais la franchise de l'Ohio disparait seulement un an après l'arrivée de Barnett, et signer dans cette équipe n'était sans doute pas le meilleur choix de carrière.
Par conséquent, l'ailier décide de revenir en NBA, et rejoint les Lakers. A Los Angeles, il s'affirme comme un élément important du collectif avec presque 20 points de moyenne, et il participe à 2 finales NBA en 3 saisons, en 1963 et 1965, malheureusement perdues contre les Celtics de Bill Russell.
Après une dernière saison individuelle moins convaincante à LA, il part aux Knicks où il va écrire les plus belles pages de son histoire.
23 points par match la saison où il arrive, sa première sélection All-Star deux saisons plus tard, mais surtout le succès collectif qui pointe le bout de son nez.
Entre 1970 et 1973, les Knicks atteignent 3 fois les finales, et les remportent deux fois, les deux seuls titres de leur histoire. Lors du premier, Barnett joue un vrai rôle aux cotés de Walt Frazier, Willis Reed et Dave DeBusschere, avec presque 15 points tous les soirs. Certes il ne jouait que très peu lors du deuxième, mais il avait 36 ans, et papi avait besoin de beaucoup de repos. D'ailleurs il ne fera plus que 5 matchs en NBA à la suite de ce 2eme titre avant de prendre sa retraite.
Une carrière honorée du Hall of Fame.
Tous ces accomplissements sous les couleurs new-yorkaises lui valent le retrait de son maillot, floqué du numéro 12, au plafond du Madison Square Garden en 1990, et ça c'est quand même la grande classe.
Plus de 30 ans plus tard, c’est le plus grand des honneurs qui lui est réservé avec cette intronisation au Hall of Fame, et il sera présenté par deux de ses anciens coéquipiers aux Knicks, Bill Bradley et Earl Monroe.