Coup de gueule d’un vieux reac sur l’attitude des sportifs en particulier dans les sport co….

Le sport, un théâtre d’arrogance ?

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 viennent de s’achever, et si certains se souviendront des exploits sportifs, des records battus, et des médailles remportées, moi, je ressors de cet événement avec un profond sentiment de déception. Pas à cause des performances sportives, mais à cause du comportement de certains athlètes, qui semblent avoir perdu de vue ce que signifie réellement être un sportif.

Je parle de cette arrogance flagrante, de ces gestes déplacés et de ces attitudes provocatrices qui n'ont plus rien à voir avec l'esprit du sport. On a pu voir, lors de ces JO, des scènes où l'humiliation de l'adversaire semble devenir un objectif en soi, où chaque point marqué, chaque action réussie, se transforme en prétexte pour une célébration ridicule et provocatrice. Que ce soit sur les terrains de sport collectif ou ailleurs, les sportifs ne se contentent plus de jouer et de gagner, ils cherchent à écraser, à ridiculiser, à rabaisser l'autre.

Et malheureusement, ce comportement n’est que le reflet de notre société actuelle, où le respect de l’autre semble devenir une valeur en voie de disparition. Aujourd’hui, écraser l’autre, afficher sa supériorité de manière ostentatoire, est perçu comme quelque chose de bien, un signe de force. Mais quel exemple donne-t-on à nos enfants ? Ces enfants qui regardent les JO avec des étoiles dans les yeux, qui prennent ces athlètes pour modèles. Ils vont grandir en croyant que pour réussir, il faut être arrogant, provocateur, qu’il faut humilier l’autre pour se sentir exister.

Le sport devrait être un lieu d’apprentissage du respect, de la discipline, du fair-play. Et pourtant, en voyant ce qui se passe sur les terrains, on se demande où sont passées ces valeurs fondamentales. Certains diront que ces attitudes sont simplement des moments de motivation, que c’est une manière de se galvaniser, de pousser ses coéquipiers à donner le meilleur d’eux-mêmes. Et qu’à la fin du match, le respect entre joueurs reprend ses droits. Mais cela reste ridicule.

Ce qui se passe sur le terrain est vu et copié par des millions de personnes, notamment des jeunes, qui ne voient pas forcément les accolades de fin de match, mais bien ces moments de provocation, de défiance, qui marquent les esprits. Cette provocation constante, ces célébrations excessives, ne font qu’alimenter un climat de tension qui peut facilement dégénérer en altercations, que ce soit entre joueurs ou même dans les tribunes.

Il est temps de dire stop à cette dérive. Les JO sont censés être une célébration de l’excellence sportive, une vitrine des valeurs du sport, et non un théâtre d’arrogance où le respect n’a plus sa place. Les sportifs, surtout à ce niveau, ont une responsabilité immense. Ils sont des exemples pour des millions de jeunes à travers le monde, et ce qu’ils montrent sur le terrain est ce que ces jeunes reproduiront demain....

Je voulais voir team USA jouer à Lille, je guettai les places remise en vente, puis vint leur arrivée à la gare, pas un geste, pas un regard pas le moindre signe d'attention envers les fan / supporters / gens qui s'étaient déplacés pour les voir / accueillir / célébrer… RIEN du tout ! Casque sur les oreilles, marque de luxe sur le dos ça m'a écœuré et j'ai donc laissé tomber.
Les discours creux de Kerr, le story telling constant, et tout ce qui a été mentionné, m'a rappelé qu'il était quand même salvateur d'avoir une pause de 3 mois sans ces gens.
Les Avengers, sérieusement auraient ils pu trouver un surnom plus beauf que ça, en plus les mecs vivent pas au village au milieu de la plèbe...
Bref j'en arrive à la conclusion qu'eux et les Tennisman, des champions pour se plaindre du moindre truc également, ont rien à foutre aux JO, sont juste là pour cachetonner et entretenir leur legacy.
Répondre
Je suis totalement d'accord sur l'attitude des joueurs de basket en général et les américains en particulier, en NBA comme en en FIBA.
J'ai de plus en plus de mal à supporter le cirque des joueurs sur le banc qui se lèvent, sautent, agitent leur serviette au moindre 3 pts, crossover ou dunk. Idem pour certains joueurs qui haussent les épaules, montrent les muscles ou poussent des cris de rage au moindre lay-up avec contact. Ça fait quelques années déjà qu'ils ont pris cette mauvaise habitude (la seule marque que nous a laissé Robert Sacré en NBA?) et ça a gagné en ampleur de saisons en saisons.
En tant que vieux con reconnu (je suis la NBA depuis 93-94), j'ai revu des highlights des années 80, 90, 2000 et comme dans mes souvenirs les célébrations étaient bien plus rares. Maintenant on voit les joueurs s'exciter 10 fois par quart-temps, dès le début du match et pour des actions qui n'ont pas de réelle influence sur le scénario du match.
Ce n'était pas "mieux avant" et je comprends qu'il y ait une part de spectacle dans le sport et que l'intimidation a toujours fait partie du jeu et de la victoire, quelque soit le sport (beaucoup par le biais du trash-talking chez nous). Je comprends également que ces démonstrations d'émotions sont probablement aussi renforcées par la baisse de contacts physiques et des altercations voulues par toutes le fédérations et ligues. Mais il y a une part totalement surjouée pour entraîner le public et les coéquipiers, impressionner l'adversaire et prendre le momentum qui rend les joueurs ridicules.
Pour les autres sports, j'ai moins de recul et ça m'a globalement semblé moins prégnant qu'au basket généralement. Je me suis étonné de voir les escrimeurs crier dès le première touche ou les volleyeurs exulter à chaque point, même pour revenir à 2-2 dans le premier set. J'en suis même venu à me demander si ce n'était pas contre-productif du point de vue de la performance. Les joueurs ne laissent-ils pas ce que nous appelions de "l'influx nerveux" dans ces célébrations permanentes ? Et une clef de la performance en psychologie du sport est le contrôle des émotions, positives comme négatives ...
En revanche je n'interprète pas cela comme de l'arrogance, une démonstration de supériorité ou un manque de fair-play. C'est juste une habitude que les athlètes ont pris, et il y a probablement un effet d'entraînement, de mode dans ces comportements.
Répondre
Je fais aussi partie des "vieux", et 'dans" le basket depuis plus de 30 ans.
J'ai pas l'impression que cela a beaucoup changé au niveau des acteurs.
Je me souviens de la NBA des pistons, des Sonics ou même de MJ. Même en France, que ce soit en Nationale 1, 1A, A1, pro A, Jeep Elite puis enfin Betclic Elite, ce coté provocation a toujours été présent.
Et même dans les autres sports co, au foot, on a détesté la suffisance allemande des années 80, pareil pour les provocateurs anglais au rugby...

Par contre, sur l'aspect médiatique, on a changé d'univers.
Les réseaux sociaux sont omniprésents, ou chacun déverse sa haine ou cherche le buzz et même les médias "classiques" sont en quête du sensationnel. Car la majorité du public va s'intéresser aux détails perverses et provocateurs....
Alors oui c'est déplorable que cela soit autant mis en avant de nos jours, mais je trouve pas forcément que c'était mieux avant - du moins concernant les acteurs.
Répondre
C'est exactement de ça que je voulais parler! Le cirque des joueurs sur le banc, sur le terrain pour le moindre panier, c'est insupportable, et c'est surtout ridicule.
Répondre
Oui c'est ridicule mais ca a l'air de marcher, au moin pour team USA. Ca les galvanise, ca fait rager l'adversaire. C'est la guerre psychologique. C'est pas tres beau a voir malheureusement.
Répondre
Les valeurs du sport, de l'olympisme ou du rugby, ne sont que des notions abstraites pour se donner bonne conscience.

Comment valoriser l'entraide, le partage, le contrôle de soi ou le respect de l'adversaire dans le sport de compétition (et je ne dis même pas de haut niveau ou professionnel) ?

C'est un milieu ultra élitiste où à la fin il n'y a qu'un seul vainqueur.
Le but ultime est de gagner, de gagner à la place de l'adversaire, de l'autre, et donc de l'écraser.
La compétitivité et l'individualisme sont rois dans le sport compétitif.

Et effectivement, ce sont également des valeurs qui sont mises en avant plus largement dans la société, alors elles sont très difficiles à remettre en question.

J'ajoute aussi que lorsqu'un athlète représente son pays, il y a toujours un fond de patriotisme ou de nationalisme malsain qui vient se greffer à sa performance, aux propos des consultants et aux émotions des supporters.

Bref, le sport est politique, le sport est capitaliste, le sport est individualiste et le sport est individualiste.

Le sport est un outil qui sert des causes plus grandes que celles de son simple champ.
Répondre
Perso, pour y remédier je procède ainsi:
-se renseigner quand aux utilités extra sportives du sport
-se détacher de tout comportement toxique que peuvent avoir certains fans
-supporter un athlète ou une équipe de France, ne pas supporter inconditionnellement des français pour ce simple critère. S'intéresser à des champs différents pour chaque sport (histoire/carrière des athlètes, records, règles, tactique, technique, scénarios...)

Bref, prendre parfois du recul par rapport aux émotions
Répondre
Personnellement j’ai trouvé que ces JO se sont plutôt bien passés d’un point de vu comportement des athlètes. Beaucoup de scènes de respects et des belles images sur les podiums. En revanche c’est peut être un des premiers JO que j’ai vu ou sur certains sports on reproche a certains de se trop montrer leur hargne/rage de vaincre et on leur demande d’être plus lisse.

C’est peut être isolé mais j’ai déjà lu sur les réseaux qu’on reprochait à un judoka de faire une célébration un peu trop guerrière alors qu’on parle d’un sport de combat… Selon moi on a le droit de se chamailler sur un terrain (j’aime bien même !!). Par contre on doit se serrer la main à la fin du match et faire preuve de fair play et je n’ai pas souvenir d’un dérapage à ce niveau
Répondre
Ça dépend beaucoup des sports quand même.
Quand on voit Salaun se jetter sur le ballon après 2 secondes contre la Belgique, on voit bien qu'on est loin du saut d'obstacles en équitation. L'énergie est différente.
Cest vrai que sur les sports d'opposition, il peut y avoir une dérive.
C'est amusant de regarder la finale du foot, du hand, du basket et du volley. Les célébrations et les comportements sont tellement différents d'un sport à l'autre.
Plus c'est médiatisé et plus c'est limite.
Pareil en athlétisme. Quelle différence entre le 100m et le javelot !
Répondre
Je me permet d'apporter une nuance car de mon point de vue tu compares des sports qui ne sont pas comparable.
Oui le volley ball est un sport collectif de ballon, mais il n'y a jamais de contact entre les adversaires, ils sont séparés par le filet, au contraire du basket, du hand, et évidement du rugby qui sont des sports de contacts.

De la même façon, même si la différence est plus ténue, le 100m, les adversaires sont cote à cote, et être 1er c'est aller plus vite que l'autre à l'instant T.
Les concours de saut ou de lancer, c'est chacun son tour, seul contre soi même avec 3 à 6 tentatives pour faire la meilleur performance.
Répondre
Je n'ai pas vu les mêmes jeux olympiques que toi, j'y ai vu beaucoup de respect entre athlètes, rivaux.
Cette notion d'arrogance, je n'ai pu la noter que chez certains athlètes américains. C'est leur façon de voir le sport. Mais plus que ça, de voir la vie en général. Soit tu gagnes soit tu es un perdant. Il n'y a rien entre les deux. Et si on est un gagnant, il faut le montrer de manière ostentatoire.
Le meilleur exemple durant ces JO étant le sauteur en hauteur Shelby McEwen qui refuse une médaille d'or partagée et finalement se retrouve avec la médaille l'argent. Ce choix ne lui est pas trop reproché aux US alors qu'il est moqué partout ailleurs.
Ce n'est pas trop la culture dans le reste du monde même si le rayonnement des États-Unis tend à modifier ceci petit à petit.
Répondre
Je suis plutôt d’accord avec tout ça. C’est la marque de fabrique des ricains. Je n’ai vu aucune provocation ostentatoire généralisée hormis (certains) américains. J’ai surtout vu des accolades: la finale masculine de 3x3, l’athlétisme après chaque finale, le triathlon à l’arrivée… il y a beaucoup trop d’exemples de bel et profond esprit sportif. Sur les 10500 athlètes présents aux J.O, il y en a quand même eu qu’une toute petite frange qui n’ont pas eu de comportement adéquat. Je ne suis pas sûr qu’il faille tirer des conclusions généralisables quant à la déchéance de l’esprit olympique et du sport en partant de cette extrême minorité.
Répondre