4- Son départ pour les Nets (2004)
Aujourd'hui, le passé semble soldé entre Vince Carter et les Raptors. Son envie de voir son maillot retiré devrait être exaucée."Bien sûr que j'aimerais que les Raptors retirent mon maillot. On rêve toujours de ça. C'est ici que tout a commencé. Je sais qu'il y a eu des discussions à ce sujet. J'essaye de ne pas y penser parce que je suis toujours en activité mais j'espère avoir cette chance", avait-il expliqué dans le média The Undefeated.
Avec l'accueil qu'il a reçu dimanche et les tractations sur ce retrait de maillot, on pourrait se dire que l'hommage était évident et inévitable. Vince Carter a fait parler de Toronto comme personne avant lui. Sans sa présence, il n'y aurait jamais eu autant de maillots des Raptors en circulation et la capitale de l'Ontario ne serait sans doute pas considérée comme une ville de basket. Carter a été, et est toujours en quelque sorte, une superstar. Sauf que ceux qui suivaient la NBA et les Raptors à l'époque ne peuvent pas non plus avoir oublié les conditions de son départ en 2004. Jugeant que son ambition ne pourrait pas être satisfaite à Toronto, Carter a pratiquement pris la franchise en otage pour réclamer son trade. On avait rarement vu un joueur de cette envergure agir ainsi. Carter s'est économisé et a quasiment tanké à lui seul pendant 20 matches pour faire passer le message à sa direction. L'ancien de UNC a poussé Toronto à réaliser un panic move assez désastreux. Lequel a fait sortir les Raptors du haut du tableau pendant quelques années. Les Canadiens avaient récupéré Zo Mourning, immédiatement libéré (mais champion NBA deux ans plus tard), Eric et Aaron Williams, mais aussi deux futurs premiers tours qui se sont avérés être des échecs (pas la faute de Carter pour le coup) : les 15 et 16e choix 2005 et 2006 Joey Graham et Renaldo Balkman, alors que de futurs All-Stars comme Rajon Rondo, Kyle Lowry, Paul Millsap, Danny Granger ou David Lee étaient disponibles. Pendant quelques années, les passages de Carter dans l'Ontario ont été pour le moins houleux. Ce n'est qu'assez récemment, grâce aussi au renouvellement du public à Toronto, que les choses se sont améliorées. Une bonne nouvelle pour des joueurs comme Paul George ou Dwight Howard, qui ont vécu des situations un peu similaires ces dernières années. Peut-être un jour, seront-ils eux aussi accueillis dignement dans leur ancien antre...