« Chez Surface project, notre objectif est de sensibiliser quant à la pollution plastique des océans, c’est ce qui nous anime tous les jours. Il nous faut avoir une relation de confiance avec nos clients, voilà pourquoi tous nos matériaux sont traçables », explique le jeune designer.
« On veut que l’industrie toute entière soit plus respectueuse de la planète »Dans un marché de la sneaker toujours plus embouteillé, il faut se démarquer. C’est le pari de Samir, qui met toutes ses forces dans son projet, comme il nous le raconte :
« On essaye de créer des passerelles entre la mode et l’environnement. On veut que l’industrie toute entière soit plus respectueuse de la planète ».Sa dernière collab s’est faite avec un poids lourd. André, un frenchy qui a commencé à taguer à la fin des années 80, et qui est le papa de Monsieur A, un dandy aux jambes longues et au gigantesque sourire. Pourquoi un tel partenariat ?
« Aujourd’hui, les marques préfèrent donner les clés du camion aux influenceurs, aux célébrités. Nous, on essaye de rester nous-mêmes. On voulait un artiste, quelqu’un de créatif qui apporte quelque chose d’unique. André était la personne parfaite pour ça ! », s’enthousiasme le boss de Surface.Du côté d’André, qui nous répond depuis New York, il a été touché par le projet.
« Le fait que Surface utilise vraiment des matériaux recyclés, qu’ils soient réellement engagés pour réduire leur empreinte m’a séduit. J’étais motivé par le fait qu’une sneaker qui respecte l’environnement peut être cool en étant simple, respect de la planète ne veut pas dire ennuyeux », ajoute l’artiste.Car voilà le nerf de la guerre. Dans un monde globalisé comme le nôtre, dans lequel la mode gâche, ne recycle pas et dans lequel la fastfashion peut vendre des chemises à 3 euros en ruinant des pays comme le Bangladesh, les marques qui s’engagent ne sont pas encore légion. Samir Souid nous explique :
« Ça a été un vrai challenge pour nous à la création de la marque en 2017. On a passé une année entière à voyager pour choisir nos matières, mais aussi choisir la chaîne de production qu’on voulait la plus respectueuse de l’environnement possible. Ensuite, c’était parti on a pu se lâcher et créer les sneakers de nos rêves ».Sur son site, Surface est transparent. Tous les matériaux sont tracés, leurs origines détaillées, de l’œilleton en métal au liège de la semelle intérieure, en passant les semelles en plastique recyclé. La toile utilisée sur certains modèles de la marque provient du plastique récupéré dans les océans par l’association Seaqual, qui travaille avec les bateaux de pêche afin de collecter ces déchets tout au long de l’année. Nike prépare le lancement de la « Mamba Week » La collaboration entre les deux inspirations s’est faite naturellement. Samir et André sont deux grands fans de sneakers qui savent ce qu’ils veulent.
« Mes paires favorites sont des New Balance 992, j’ai des paires partout où je vais. J’ai énormément porté des Air Max en 1990 aussi ! », se souvient André.Il en ressort des sneakers simples, solides, sur lesquelles André est venu poser Monsieur A, son personnage de prédilection – plus de 300 000 sont tagués à travers le monde – discrètement. La slip-on que j’ai reçue est parfaite pour l’été caniculaire que connait la France : elle s’enfile vite, est confortable et comble du chic, la semelle intérieure est en liège. Sur le coup de pied, un œil en X, l’autre en cercle, marque de fabrique du streetartist. Dessinée à Copenhague, elle a été fabriquée en Espagne, comme quoi, c’est possible aujourd’hui de produire des sneakers à des prix raisonnables étant donnée la qualité (les paires sont toutes à moins de 150 euros).
« Le but, détaille Samir, était de créer une paire confortable dans toutes les situations, et que vous pouvez porter à différentes occasions ».C’est le cas : en short ou en jean, une slip-on s’adapte. Les initiatives qui concilient mode et nature se multiplient, et c’est important de les mettre en valeur. Allez checker la philosophie de Surface Project, c’est la mode du turfu qu’on veut !