"J'ai compris qu'il fallait que je laisse Draymond être Draymond. À plusieurs reprises, je pense être allé trop loin", avoue-t-il, faisant référence à cet incident, mais aussi à d'autres, en interne.
Draymond Green, un fusible qu'il faut laisser sauter
À la manière d'un Lance Stephenson, Draymond Green est un personnage particulier, qui a besoin de rentrer dans une sorte de version sombre de lui-même pour sortir ses plus belles partitions. Chambrage, intimidation, obscénités sur les arbitres, le répertoire de la bête est l'un des plus variés parmi les joueurs de la ligue. On a tendance à dire que ce genre de comportement peut sortir un joueur de son match. Pour lui c'est tout l'inverse. C'est que Steve Kerr a compris, et il le laisse désormais faire, pour le bien de l'équipe."Au final, ça marche. Çe me va, parce qu'on gagne. Il gagne. L'une des raisons pour lesquelles il gagne, c'est lorsque son intensité émotionnelle est à un certain niveau... donc je ne pouvais pas être frustré. Il y a des soirs où il n'a pas cette énergie, où il fait des mauvaises choses. Tant que nous avons le vrai Draymond en playoffs."
"Les gens ne comprennent pas notre relation"
Mais cette relation de confiance va encore plus loin que celle d'un coach à son joueur. Lors d'une escale New York de deux jours, qui a suivie deux défaites de rang, Steve Kerr doit rejoindre sa femme à Broadway pour voir la comédie musicale "Hamilton". Madame reçoit un appel de son mari qui lui signifie qu'il aura du retard. La raison, Draymond Green voulait prendre un verre et discuter avec son mentor. Sans pour autant parler basket."Les gens ne comprennent pas notre relation. Je suis probablement plus proche de Steve qu'aucun autre membre de cette équipe."
Une scène qui rappelle certains rapports entre Gregg Popovich et son Big Three. Si chacun a désormais compris comment l'autre fonctionne, ça ne les empêche pas de s'enguirlander encore de temps en temps à l'entraînement. Comme un vieux couple.