Sa fin de carrière
"La vérité, c'est qu'il n'y avait plus aucun respect pour moi nulle part. Je me suis retiré avec grâce. Ma femme, mes enfants et moi sommes très content de la carrière que j'ai eue. Est-ce que cette fin a été dure à encaisser ? Foutrement dure, oui. Mais ne plus sentir de respect alors qu'on n'a que 30 ans, ça vous incite à dire stop".
"J'aime être avec mes enfants (Shailyn, 10 ans et Steve Jr, 8 ans), voir mon fils jouer au baseball et ma fille faire de la gym. Je suis très occupé. Quand je me suis arrêté, ça a été la fête. Je me suis mis à voyager et à me récompenser pour tout ce que j'avais fait. Les gens ont vu ma tête et ont dit que je me droguais. Putain, non je ne me droguais pas. Est-ce que j'ai fumé de l'herbe ? Oui. Est-ce que j'ai bu, fait la fête et dépensé ce que j'avais envie ? Oui. Je me suis dit qu'avec l'ingratitude qu'on me témoignait, j'avais besoin profiter. Je ne me suis jamais drogué. Seulement des joints, c'est tout."
"Je suis devenu plus sage. Quel trentenaire peut dire qu'il a déjà vécu son rêve tout en pouvant faire ce qu'il veut de sa vie et offrir ce qu'il veut à ses enfants ?"
Houston à la folie
"Je vis toujours à Houston, j'ai adoré. Rudy Tomjanovich, un coach deux fois champion NBA et Hall of Famer m'a donné les clés du jeu, donc vous imaginez... Je me suis retrouvé, moi le gamin d'un petit quartier de Washington, avec Olajuwon et Barkley. Après toute la hype autour de moi, la possibilité d'acheter ce que je voulais et de me poser, c'était fou."
[superquote pos="d"]"Kelvin Cato me suivait partout et m'empêchait de faire des conneries. Pourtant, c'est un taré".[/superquote]"Quiconque signe à Houston peut me passer un coup de fil pour les bons plans et les sorties. Je ne sortais pas trop à l'extérieur ou la veille des matches. Kelvin Cato me suivait partout et m'empêchait de faire des conneries. C'est pour ça que j'ai demandé à chacune des équipes pour lesquelles j'ai joué de l'engager aussi. C'est le seul qui arrivait à me raisonner et pourtant c'est un putain de taré".
Van Gundy et l'affaire du Superbowl
"Ça a changé avec Jeff Van Gundy. La dynamique s'est cassée quand il a commencé à me demander de faire une seule chose : filer la balle à Yao. Est-ce que ça m'a soûlé ? Oui. Est-ce que j'ai dit quelque chose ? Non. J'ai respecté le propriétaire qui m'a filé 100 millions. Ce n'est pas le coach qui m'a donné l'opportunité d'avoir un foyer stable et un paquet d'argent."
"J'étais chez moi pour organiser une soirée Superbowl. Un jet m'attendait après le match pour rejoindre l'équipe à Phoenix et il Van Gundy m'avait dit OK pour que ça se passe comme ça. Tout s'est bien passé, j'ai pris l'avion avec un peu de champagne à bord. Mes coéquipiers ont commencé à m'appeler pour me dire que Jeff était fou furieux. Tout le monde m'avait pourtant entendu lui dire que je les rejoignais dans la foulée. Van Gundy a cru que j'étais allé au stade voir le match et il m'a dit de ne pas venir alors que j'étais dans les airs. Lors de l'entraînement suivant, les médias se sont mis à dire que j'étais au Superbowl plutôt qu'avec l'équipe pour préparer le match. Je suis passé pour un connard alors qu'ils n'avaient pas de preuve. Est-ce que je jouerais encore en NBA s'il n'y avait pas eu ça ? Qui sait..."