2006 : la fusillade qui aurait pu finir en drame pour la NBA

En 2006, une fusillade a bien failli coûter la vie à Stephen Jackson et ses coéquipiers des Pacers. Son récit est assez fou.

2006 : la fusillade qui aurait pu finir en drame pour la NBA
Stephen Jackson a beau être devenu un personnage incontournable sur le plan médiatique grâce à son excellent podcast "All the Smoke" avec Matt Barnes, tout le monde sait qu'il n'était pas un enfant de choeur. Lorsqu'il était joueur, "Jax" avait déjà cette étiquette de O.G. et de type auquel il ne fallait pas la faire à l'envers. On se souvient qu'il avait activement participé à la célèbre bagarre au Palace d'Auburn Hills lors du match entre les Indiana Pacers et les Detroit Pistons, avec une suspension de 30 matches à la clé. Un autre incident, moins médiatisé, a eu Stephen Jackson comme acteur principal deux ans après "Malice at the Palace". Dans les grandes lignes, l'ailier avait été suspendu pour 7 matches pour s'être retrouvé au milieu d'une fusillade aux détails un peu flous à la sortie d'une boîte de nuit d'Indianapolis. En mars 2020, lors de la venue de son ancien camarade Al Harrington sur le plateau d'enregistrement de "All the Smoke", la conversation s'est portée sur le récit cet événement qui a failli se finir en drame. Fausses prostituées, prison et match NBA : La soirée folle de James Worthy Ce jour-là, les Pacers sont en congé. Jamal Tinsley et Stephen Jackson venaient eux de se rendre dans un stand de tir avec 25 flingues à l'arrière de la voiture du premier, avant de croiser Al Harrington et de se donner rendez-vous au Rio dans la soirée, le fameux club où surviendra l'accident. Toute l'équipe ou presque passe une bonne soirée et Harrington rentre à l'hôtel à une heure déjà avancée.  Le lendemain, en se rendant au barber shop, il apprend qu'une fusillade a eu lieu, impliquant plusieurs de ses coéquipiers.

Al Harrington : "J'appelle Stephen, mais il ne me répond pas. Donc j'appelle Jermaine O'Neal. Il était à l'hôpital, sur le point d'en partir. Tout le monde devait se rejoindre ensuite chez Stephen.

J'arrive là-bas avec Danny Granger et l'atmosphère est sombre. Stephen est dans un coin avec la tronche et les lèvres gonflées, un truc fou. Danny Granger le regarde et lâche un : "Putaaaaain !" Stephen voulait rire mais il n'y arrivait pas avec ses lèvres".

Stephen Jackson : "J'étais en voiture derrière Al, mais en partant, j'ai vu des mecs en train de courir après Jamal Tinsley. J'ai fait marche arrière et, comme on venait d'avoir notre permis pour porter une arme, j'ai sorti la mienne et j'ai couru dans leur direction.

Ils avaient commencé à sa battre, donc j'en ai frappé un avec mon pistolet, bam ! On s'est battus et d'autres mecs sont sortis de la boîte. Je me suis retrouvé plein de fois dans ces situations-là, je ne voulais pas qu'on se fasse encercler et marcher dessus, donc j'ai tiré deux coups de feu d'avertissement en l'air.

J'ai commencé à courir vers ma voiture et l'un des mecs d'en face aussi. Il m'a fixé et m'a foncé dessus avec sa caisse. Boum ! Ça m'a projeté en l'air et j'ai heurté le sol. En essayant de me relever j'ai vu que mes dents étaient parties et que mes lèvres étaient déchirées.

J'ai commencé à tourner de l'oeil, mais ce qui m'a réveillé c'est que l'un des mes coéquipiers, dont je tairai le nom, a tiré sur la voiture. Je me suis relevé, j'ai ressorti mon arme et j'ai commencé à tirer aussi. Je me suis évanoui après avoir tiré ma dernière balle.

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Je me suis réveillé à l'arrière d'une voiture de police avec Marquis Daniels. On avait été arrêtés. Jermaine O'Neal a tapé dans la porte avec son pied parce qu'il croyait que j'étais en train de crever et c'est ce qui m'a réveillé. On nous a laissé partir et on s'est rassemblés dans une station-essence.

On avait nos flingues et j'étais prêt à tuer n'importe qui. Jermaine O'Neal m'a stoppé et m'a dit : 'Je comprends ce que tu ressens. Moi aussi j'ai envie de buter quelqu'un. Mais tu dois absolument aller à l'hôpital'.

A partir du moment où il m'a dit ça, j'ai commencé à me rendre compte que j'avais mal partout. Mes gencives, ma bouche, tout. Toutes mes dents de devant étaient parties.

On m'a opéré des lèvres pendant deux heures sans anesthésie. Rick Carlisle, notre coach, me tenait une main et ma petite amie de l'époque me tenait l'autre. Après ça, j'ai dormi pendant 7 heures".

Peu après, Stephen Jackson et Al Harrington seront tradés aux Golden State Warriors, où ils feront justement la connaissance de Matt Barnes et participeront à l'aventure des "We Believe Warriors".