Ce qui s'est passé chez les Sixers mardi n'est pas le signe d'une franchise qui va bien. Rien à voir avec le sportif, pour une fois. Mais quand Jimmy Butler disait récemment qu'il ne savait jamais qui était le capitaine du navire quand il jouait à Philadelphie, peut-être ne parlait-il pas uniquement du coach et du General Manager...
Mardi, donc, les Sixers ont d'abord annoncé à leurs employés une mesure extrêmement impopulaire de précarité. En gros, la direction a expliqué aux salariés qu'ils allaient voir leur paye diminuer de 20% et qu'ils ne travailleraient plus que quatre jours. Les coaches et le front office, pour leur part, avaient le choix ou non de faire cet "effort". Le bad buzz aurait été immédiat à l'heure où la plupart des autres équipes ont assuré à leurs employés, souvent grâce à certains de leurs joueurs, une continuité financière malgré la situation.
Michael Rubin, l'un des co-propriétaires, s'est déclaré "furieux" auprès de The Athletic, laissant entendre que cette décision n'était pas la sienne, mais celle du n°1 Josh Harris. Peu après, Joel Embiid est venu en rajouter une couche en indiquant qu'il allait contribuer à hauteur de 500 000 dollars à l'effort médical et aux salaires des employés qui auraient été touchés par la mesure, forçant les Sixers à revoir leur position.
"Après avoir écouté notre staff et nos joueurs, il est clair que c'était la mauvaise décision. Nous avons fait marche arrière et nous payerons les employés plein pot. Je m'excuse pour avoir mal géré cela", a expliqué Josh Harris.
Rappelons que Josh Harris, président du groupe Harris Blitzer Sports and Entertainment qui possède les Sixers et les New Jersey Devils, est à la tête d'une fortune personne estimée à 3.7 milliards de dollars... Joel Embiid est "seulement" un millionnaire.