"Il a d’abord fallu gérer le fait qu’il soit infecté. Il y a eu du stress, on se rendait compte petit à petit de la dangerosité de ce virus et de l’ampleur que ça allait prendre dans le monde."
"Sur les critiques de la presse américaine, des autres joueurs NBA, de certains de ses coéquipiers, Rudy est assez philosophe. Il a fait une bêtise, il s’est excusé, il s’est engagé et puis il s’est très vite projeté vers l’avenir. Il a servi de bouc-émissaire."
"C’est sûr qu’au retour il va falloir ajuster certaines choses dans le vestiaire mais tout cela est en train de se tasser."
Jeremy Medjana se veut donc rassurant sur les dernières rumeurs qui annonçaient que la situation entre Rudy et Donovan Mitchell s'était dégradée et que les deux hommes étaient à un point de non retour. S'ils ne se sont pas encore officiellement parlés pour clarifier la situation, l'agent de Rudy semble être malgré tout optimiste. Mieux, les agents ont expliqué qu'ils avaient fait en sorte de motiver leurs joueurs afin qu'ils utilisent au mieux ce temps de repos forcé. Et à ce sujet, Rudy Gobert est plutôt chanceux. En effet, alors que certains joueurs, dont Giannis Antetokounmpo, n'ont pas le matériel et, surtout, ni terrain ni panier pour travailler leur shoot et garder le rythme, Rudy lui possède tout ce qu'il faut sous la main, chez lui."Rudy Gobert est le mieux loti, c’est le seul qui a une salle de basket à domicile", explique Bouna Ndiaye. "On lui a dit de trouver une machine qui renvoie les ballons. Il va pouvoir faire jusqu’à 500 tirs par jours."
Avec 500 tirs par jour, Rudy Gobert pourrait donc utiliser cette période pour vraiment travailler son adresse et développer l'arme qui lui fait aujourd'hui défaut : le shoot. S'il a une condition physique exceptionnelle, une coordination hors norme pour un joueur de son poste, il lui reste à travailler ses skills offensifs. C'est ce qu'il a fait dernièrement en développant une vraie dextérité balle en main, qu'il ne possédait absolument pas au début de sa carrière. Reste maintenant le shoot et là, ce n'est que la répétition qui peut faire changer les choses. Surtout que Rudy, plutôt adroit au lancer-franc (63% en carrière), maitrise bien le geste. Il ne lui manque donc que la confiance et le timing. Ces jours de confinement pourraient donc se transformer en une belle opportunité pour vraiment ajouter cette arme à son arsenal offensif.