"Après le Game 6 contre OKC, personne n'était au lit avant quatre heures du mat'"BasketSession : L'an dernier avec le Jazz, vous avez fait un très beau parcours au final (demi-finale de conférence). Avec le recul, comment est-ce que tu juges votre saison ? Rudy Gobert : Honnêtement, je suis fier de ce groupe et de ce qu'on a fait l'année dernière. On a eu un nouveau meneur qui est arrivé (Ricky Rubio – ndlr), on a eu Gordon Hayward qui est parti, il y a eu pas mal de changements durant l'été... Le début de saison, ce n'était pas si facile que ça. On a eu des moments difficiles, après ça, j'ai eu ma première blessure, je suis revenu pour quelques matches et boom, j'ai eu ma deuxième blessure... Personne ne nous voyait proches de faire les playoffs, mais quand je suis revenu la deuxième fois, ça a cliqué et on a commencé à jouer les uns pour les autres et à défendre comme je savais qu'on en était capable : c'est à dire en étant la meilleure défense de la ligue et de loin. Après, les victoires se sont enchaînées et on était l'une des deux meilleures équipes de la ligue en termes de victoires et de défaites sur cette période, avec Houston. Il n'y avait pas un match où je me disais qu'on allait pouvoir perdre. C'était vraiment très dur pour n'importe qui de nous battre. On a réussi à accrocher les playoffs et, une fois en playoffs, on a joué à notre niveau. BasketSession : A propos de Houston, tu penses que la blessure de Ricky Rubio a été la clef de cette série de playoffs ? Rudy Gobert : Je pense que ça aurait été une série différente avec Ricky, parce qu'il nous manquait un meneur. Il y a des matches où on a mis Donovan (Mitchell) en meneur, mais ce n'est pas son poste, donc forcément c'était dur. On a quand même gagné le match 2 après avoir perdu le match 1. Mais pour le premier match, même pas quarante heures avant on jouait un Game 6 contre OKC. Après ce match, personne n'était au lit avant quatre heures du mat' (rires). Donc forcément, quand le lendemain tu vas à Houston et que tu joues à 14h, sans avoir le temps de faire une sieste, c'est dur. Mais c'est les playoffs. Même si on a perdu 4-1 contre Houston, qui était pour moi l'une des deux meilleures équipes de la ligue l'année dernière, on n'était pas si loin. On sentait qu'il nous manquait un petit truc pour y arriver. Et puis, après, il y avait aussi le fait que, inconsciemment, c'était comme si on avait déjà dépassé nos attentes. Moi je ne pense pas comme ça, mais beaucoup de mes coéquipiers pensaient comme ça et c'est vrai au final. Tu as l'impression que, si tu perds, ce n'est pas grave, parce que tu as déjà dépassé tes attentes. Alors que eux, si ils perdent, c'est la honte parce qu'ils n'ont pas dépassé les leurs, au contraire. Donc forcément, c'est à nous de nous mettre dans la mentalité où on veut viser le plus haut possible.
Gobert : « Je ne me suis jamais senti aussi fort »
Déterminé et impatient de pouvoir reprendre la saison pour de vrai, Rudy Gobert est revenu pour nous sur son été, sa saison et ses objectifs. Entretien.
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