« Ça fait une dizaine de jours que j’ai pris ma décision. Je n’en serai pas. Je souhaite recentrer mes objectifs, prendre ma carrière pleinement en mains et prendre soin de mon corps et de moi cet été. »Outre le fait qu'il est actuellement sans contrat en NBA, le pivot de 2,06 m invoque des raisons personnelles pour expliquer son choix :
« Il y a eu une réflexion et des aléas de la vie qui ont fait que je me suis dit que je n’allais pas y aller. Des choses arrivent dans ma vie personnelle que je n’ai pas envie de divulguer. »Turiaf, qui a toujours montré un attachement sans faille au maillot bleu, explique que cette décision a été très dure à prendre :
« J’ai eu cette peur au ventre de décevoir mes coéquipiers, mes amis, Tony (Parker), Boris (Diaw), Flo (Pietrus), Mike (Gelabale). Ça a été dur car il a fallu appeler la Fédération, passer ce coup de fil. Quand ça a été fait, c’est comme si on m’avait retiré une tonne sur chaque épaule ! Mon cœur est attaché à l’équipe de France, c’est très dur. »Très dur en effet, mais Ronny-T cherche à positiver :
« Il y a toujours quelque chose de positif qui va en sortir. C’est une opportunité parfaite pour (Alexis) Ajinça, (Rudy) Gobert, (Joffrey) Lauvergne de se montrer. L’équipe de France, c’est une porte qui s’ouvre et qui se referme... »Puis, après une hésitation :
« ... pour être vraiment précis, la porte ne sera jamais fermée ! Je ne renonce pas à l’équipe de France. »Celui qui jouait la saison passée aux Los Angeles Clippers n’a pas encore signé de nouveau contrat, mais ces chances de rempiler avec les Clipps sont réelles :
« Aujourd’hui, je ne suis engagé avec personne, mais les conversations se passent bien avec les Clippers. J’ai eu un super échange avec Doc Rivers, qui m’a dit qu’il comptait sur moi. »Quoiqu'il en soit, avec ce forfait, c'est un intérieur de plus qui vient de décliner la sélection. De quoi compliquer encore un peu la tâche de Vincent Collet. A noter que le pivot des Atlanta Hawks Johan Petro, joint hier soir par le quotidien sportif, a tenu à déclarer :
« Faire partie des bleus ? Pour ma part, ce sera toujours oui. »