Qu’on l’aime ou non, Russell Westbrook reste un show unique en NBA

Russell Westbrook a réussi une prouesse statistique historique et un numéro incroyable pour porter Washington contre Chicago.

Qu’on l’aime ou non, Russell Westbrook reste un show unique en NBA
Parmi les spectacles les plus intenses et stupéfiants de la NBA moderne, il y a quand même un one-man show de Russell Westbrook. Lorsqu'il est le seul ball handler de l'équipe - comme à OKC juste après le départ de Kevin Durant, ou la nuit dernière avec les Wizards en l'absence de Bradley Beal - le MVP 2017 est capable de faire des choses venues d'ailleurs. Ce n'est jamais vraiment une ode au basket cérébral, mais en termes de débauche d'énergie et d'omniprésence, Westbrook se transforme en machine de guerre que l'on croirait capable de se multiplier aux quatre coins du terrain. C'est dans cet état d'esprit qu'il abordé le match de la nuit dernière contre les Indiana Pacers. Que l'on n'aime ou pas Russell Westbrook, le voir se donner à 2000%, sans calcul, juste après avoir annoncé qu'il allait devoir en faire plus pour que les Wizards gagnent des matches, c'était quand même remarquable. Pour ne rien gâcher, Westbrook s'est permis d'entrer une nouvelle fois dans le Guinness des records de la NBA avec des statistiques indécentes. Jamais un joueur NBA n'avait réussi un match avec au moins 35 points et 20 passes décisives. Westbrook y est parvenu en compilant 35 points, 21 passes et 14 rebonds, le tout à 14/26 avec seulement 4 pertes de balle, le péché pas mignon du tout de l'ancien meilleur scoreur de la ligue. Un match à conjuguer au presque parfait que Washington a remporté malgré les absences et les blessures (la recrue Daniel Gafford s'est tordu la cheville).
La belle image du jour : Quand Westbrook coache ses jeunes coéquipiers avec brio On peut reprocher aussi beaucoup de choses à Scott Brooks, mais absolument pas sa fidélité et son admiration pour Russell Westbrook depuis le temps qu'ils collaborent en NBA. Voilà ce qu'a expliqué le coach de DC après la rencontre.
"Russ fait des choses que je n'ai jamais vu auparavant. C'est un gagnant. Il se bat. Il n'est pas parfait et les petits génies de ce milieu aiment pointer du doigt les choses qu'il ne fait pas bien. Mais ils oublient souvent toutes ces autres choses qu'il fait à merveille".
Plutôt que de se jeter des fleurs, Westbrook était d'humeur spirituelle et religieuse pour expliquer ce 16e triple-double de la saison.
"A vrai dire, je ne mérite aucun crédit. Le mérite revient à Dieu parce qu'il m'a béni en me donnant ce don pour le jeu. Et avec ça, j'ai tellement de super coaches et de super coéquipier qui m'aident à faire mon job... Sans eux, il n'y a pas de passes décisives. Je ne peux pas rentrer les tirs à leur place".
Cette saison, Russell Westbrook tourne à nouveau en triple-double de moyenne, avec 21.8 points, 10.5 passes et 10 rebonds. Un exploit qu'il a quasiment banalisé, mais que l'on appréciera sans doute davantage dans quelques années avec le recul. En attendant, l'objectif du Californien va être de montrer qu'il peut encore collaborer à la réussite d'une franchise pour le moment engluée dans la mauvaise zone de la Conférence Est. De grosses équipes viseront Bradley Beal l'été prochain