Prince était une légende de la musique, mais aussi un joueur et fan hardcore de basket

Prince, dont on célébrera les 5 ans de la disparition cette année, taquinait plutôt bien le ballon au lycée et était un énorme fan de NBA.

Prince était une légende de la musique, mais aussi un joueur et fan hardcore de basket
2016 a été une sale année pour la musique. Prince, décédé cette année-là dans le Minnesota, n'était pas qu'un musicien et un chanteur de génie. L'interprète de "Purple Rain" était aussi un sacré fan de basket et y avait même joué dans sa jeunesse au Central High School of Minnesota. Son coach de l'époque avait raconté dans une gazette locale que s'il n'avait pas évolué dans l'une des meilleures équipes de la région, il aurait peut-être eu davantage de temps de jeu (il était 6e homme, NDLR) et aurait peut-être continué à jouer à un bon niveau à l'université. Dans l'une des biographies écrites sur Prince, l'écrivain et journaliste Touré raconte que celui qui a défié tous les plus grands labels de l'époque et changé de nom pour devenir "The Symbol", participait à des pick up games assez intenses et que son aspect frêle et pas forcément très viril était particulièrement trompeur.
"Il se déplaçait aussi vite que ces petits mecs sur les playgrounds sur lesquels vous devez toujours garder un oeil. En une seconde, il était déjà hors de vue et vous étiez loin. Lorsqu'il défendait sur vous, si vous aviez le malheur de mal contrôler votre dribble, il vous piquait la balle en un éclair. Il papillonnait partout sur le terrain et pouvait ridiculiser un défenseur trop sûr de lui".
Et Touré de narrer une anecdote assez drôle sur l'une de ces parties à laquelle il a lui-même participé.
"A un moment, je lui ai envoyé une sorte de passe aveugle entre deux défenseurs, mais je me suis aperçu qu'il ne s'y attendait pas. J'ai voulu hurler son nom pour le prévenir, puis je me suis souvenu qu'il était interdit de le prononcer à cette époque. Je me suis dit qu'il allait me virer de la partie et m'expulser de chez lui. Je n'ai prononcé que la première syllabe, 'Pri... !', et j'ai tapé des mains en même temps pour couvrir le son. La balle est sortie des limites du terrain et il est allé la chercher en me regardant curieusement. Je lui ai demandé ce qu'il y avait, innocemment, sans savoir ce qui allait se passer. Il s'est mis à rire et à dire aux autres : 'J'ai compris, il ne savait pas comment m'appeler !' "

Il suivait les matches discrètement pendant ses concerts

Personnalité lunaire et véritable icône intergénérationnelle, Prince n'hésitait jamais à se rendre à des matches en marge de ses concerts. Le 4 mars dernier, on l'avait même vu assis courtside au match entre les Golden State Warriors et l'Oklahoma City Thunder, lui qui s'était pris d'affection pour Stephen Curry depuis l'éclosion du meneur californien. Lors d'un concert à Oakland, il avait même eu cette petite phrase pour le MVP en s'adressant aux spectateurs sur scène : "Sur quoi pouvez-vous vraiment compter ici, à part sur Stephen Curry ?" En 1997, pendant un autre concert à Montréal, Prince avait dissimulé un écran sur la scène pour pouvoir suivre l'un des matches des Finales entre les Bulls et le Jazz. Il avait également demandé à ce que des petits papiers lui indiquant le score lui soit remis lors d'un autre concert qui se déroulait durant ces Finales... Les Wolves, dont Prince s'informait toujours des résultats, lui ont rendu plusieurs hommages depuis son décès il y a bientôt 5 ans. Notamment l'un de leurs maillots City, l'un des plus beaux sortis depuis leur arrivée en NBA.
"Aujourd'hui, nous avons perdu une icône, une légende et un innovateur musical. Prince représentait le Minnesota avec grâce, passion et l'envie d'aider son prochain. Il était devenu un immense fan des Wolves et du Lynx (l'équipe de WNBA, NDLR) et se rendait souvent aux matches. Il avait même donné un concert privé chez lui pour les joueuses de l'équipe lorsqu'elles ont remporté le titre. Nos pensées vont à ses proches et à sa famille, touchés comme nous par cette tragédie", avaient posté les Wolves après la nouvelle.

Prince à l'Oracle Arena

Purple Rain, de Prince