Preview – Dwyane Wade, le retour de Flash ?

Après deux années galères, Dwyane Wade semble démarrer cette nouvelle saison au top de sa forme. De bon augure pour le Miami Heat et la mission Three Peat ?

Preview – Dwyane Wade, le retour de Flash ?
« Ain’t no Heat without D-Wade », titrait SLAM Magazine en février dernier sur la UNE de son 164ème opus. Dans ce numéro, les journalistes de SLAM expliquaient que Dwyane Wade avait fait de nombreux sacrifices pour permettre à LeBron James de trouver sa place dans l'effectif du Miami Heat et même d'en prendre les rênes. Désigné grand patron du Heat à son arrivée en NBA, D-Wade avait offert son premier titre de champion NBA à la franchise en 2006. 7 ans plus tard, l’arrière s’est fait détrôner et n’est plus que le fidèle lieutenant de LBJ. L’année dernière, tout le monde s’interrogeait sur ses capacités a assurer son rôle de soldat. En playoffs, il a prouvé qu’il avait encore de quoi porter une équipe. Aujourd’hui, Wade pourrait être le véritable facteur X du destin du Miami Heat.

BACK IN THE DAYZ

Il est loin le temps où Dwyane Wade enchaînait les actions complètement folles match après match. Celui où il avait fait trembler les Boston Celtics à lui seul au premier tour des playoffs. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=ePZAj9ffagA[/youtube] Depuis le titre en 2006, Flash passe par l’infirmerie au moins une fois par saison. Les arrivées de LeBron James et Chris Bosh en Floride lui avaient permis de souffler. Déchargé de ses responsabilités offensives, Wade a pourtant vu son état physique se dégrader. Le genou, l’épaule, la hanche… Des blessures qui ont mis à mal ses performances sportives. Lors des playoffs 2012, il avait d’ailleurs été vivement critiqué pour ses piètres sorties. Mais Wade avait fait taire ses détracteurs grâce à d'excellents matches dans l’ombre d’un LeBron James stratosphérique. LBJ, épaulé par Wade, Mario Chalmers ou encore Mike Miller, remportait  alors son premier titre alors que le Miami Heat ajoutait une seconde bannière de champion NBA dans les hauteurs de l'American Airlines Arena. La saison dernière, rebelotte. Souvent blessé, Dwyane Wade est de nouveau la cible des médias. Cramé, le natif de Chicago alterne entre le bon et le très mauvais lors des deux premiers tours de playoffs mais bénéficie constamment du soutien de ses pairs, à commencer par LeBron James. En finale de conférence, Flash fait son retour sur le devant de la scène. Il retrouve ses jambes d’antan et redevient celui qui, en 2006, a régné sur toute la ligue. Les San Antonio Spurs font les frais de l’association James-Wade à son meilleur niveau et le Heat réalise le back-to-back.

FLASH 2.0

Dwyane Wade prouve saison après saison que, malgré ses jambes vieillissantes, il est encore capable de sortir de gros matches en cas de besoin. Mais son inconstance et surtout ses nombreuses blessures ne jouent pas en sa faveur. Kevin Durant ne s’est d‘ailleurs pas privé pour mettre en évidence la baisse de régime de Wade, estimant que James Harden avait plus sa place que lui dans le Top 10 des meilleurs arrières de la ligue.
« Dwyane est un bon joueur. Il a laissé sa trace dans la ligue comme étant l’un des meilleurs arrières. Mais il est âgé et il est temps de passer le flambeau aux plus jeunes. Comme quelqu’un l’a fait pour lui et comme quelqu’un l’a fait pour moi », avait balancé le joueur du Thunder lors de son passage en Europe pour les NBA Global Games en début de mois.
Moins percutant, moins agressif et moins offensif ces dernières années, Wade a parfois fait le choix de s’économiser en défense. En attaque, il a préféré shooter là où il aurait attaqué avec puissance il y a quelques années. A quelques jours de la rentrée NBA, Dwyane Wade, qui fêtera ses 32 ans en janvier prochain, tient une forme d’enfer. Il n’a d’ailleurs jamais paru aussi bien physiquement que durant ces deux dernières années. Mais pour combien de temps ? Alors que la plupart des NBAers se font violence pendant la période off en vue de la nouvelle saison, lui a choisi de ne pas se faire opérer et de reposer son corps cet été. Tout simplement. Un programme qui semble avoir porté ses fruits. En présaison en revanche, le joueur du Heat a sorti le bleu de chauffe et fait appel aux services de Tim Grover pour préparer au mieux ses genoux à la saison qui arrive.
« Je ne suis pas où je veux être mais je vais beaucoup mieux que l’année dernière au même moment », expliquait-il sur ESPN il y a une dizaine de jours.
Plus affûté physiquement, Dwyane Wade est également plus léger. Son capital confiance est au maximum. Samedi soir, il a ressorti son costume de Flash des cartons et quelques moves vintage pour terrasser les San Antonio Spurs en l’absence de James. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=K9eHMekmPxU[/youtube]   Erik Spoelstra n’hésitera certainement pas à reposer son arrière titulaire durant la saison. Son temps de jeu pourrait même être limité durant la saison régulière.
« Il connaît son corps mieux que personne et nous lui faisons confiance. Il est arrivé au training camp en pleine forme et nous voulons que ça reste le cas. »
Mais la saison est encore longue. Et même s’il veut prouver qu’il est encore loin d’être à classer dans la catégorie « vétérans », ses performances dépendront principalement de son état de santé. Au même titre que la saison de Miami. Avec un Big Three à son meilleur niveau, un Ray Allen en mode gâchette, un Mario Chalmers plus expérimenté, un Michael Beasley à la hauteur de ce que Pat Riley peut attendre, un Greg Oden en forme physiquement et des benchers prêts à tout donner, le Miami Heat sera de nouveau très lourdement armé. Et il faudra encore se lever tôt pour aller les chercher.