"J'étais à Indianapolis pour un événement caritatif avec d'autres joueurs. Vous savez comment ça se passe. L'un d'entre eux me dit : 'Paul, je veux jouer avec toi'.
Je ne citera pas de nom parce que ces choses-là doivent rester privées. Mais ce que je peux dire, c'est que le meilleur power forward de la ligue m'a dit qu'il voulait venir à Indy pour jouer avec moi.
J'ai appelé les dirigeants et ils m'ont dit qu'on était un petit marché et qu'on ne pouvait pas se permettre ça. Moi j'étais là me dire : le meilleur poste 4 de la ligue veut venir mais vous ne pouvez pas trouver le moyen de le recruter ? En fait, ils ne voulaient pas le faire.
J'étais dégoûté. Qu'est ce que je faisais là s'ils ne voulaient pas gagner ? Tout le monde n'a pas envie de venir jouer ici. Et là, le mec te dit qu'il est prêt à venir !
Au lieu de ça, ils se sont intéressés à d'autres joueurs. Un power forward dans les 20 ou 25 meilleurs et un autre qui était convalescent. Après ça, j'ai appelé mon agent pour lui dire de me sortir de là parce que les Pacers n'avaient pas envie de gagner".
Evidemment, on est obligés de se demander qui était le power forward mystère. Il ne s'agissait pas forcément d'un free agent, puisqu'à l'époque, les deux seules stars libres à évoluer au poste 4 étaient Blake Griffin et Paul Millsap. Même au top de sa forme, pas sûr que Griffin puisse être considéré comme "le meilleur power forward de la ligue" en 2017. On peut donc penser qu'il s'agirait... d'Anthony Davis. Les Pelicans n'étaient pas particulièrement sur la pente ascendante et son souhait de quitter New Orleans à terme était déjà connu. "AD" était sous contrat et il aurait fallu un package sacrément costaud pour convaincre NOLA de le lâcher. Mais c'est visiblement ce qu'auraient dû faire les Pacers pour montrer à Paul George leur ambition. Au lieu de ça, Indiana a accepté d'envoyer George à Oklahoma City quelques semaines plus tard, en échange de Victor Oladipo et Domantas Sabonis. Les deux joueurs sont devenus All-Stars. Sur le moment, le deal paraissait pourtant franchement rude pour les Pacers... Paul George, lui, a passé deux saisons au Thunder, avant d'à nouveau demander son trade pour réaliser son rêve : jouer à Los Angeles, près de là où il a grandi.