Voici les conséquences du trade de Paul George à Oklahoma City.
On attendait Boston. Peut-être Cleveland. Éventuellement Houston. Mais aucune de ces équipes ne s'est résolue à lâcher les assets que leur réclamaient les Pacers pour Paul George. Trop risqué pour une seule saison potentielle avant de le voir tomber dans les bras de Magic Johnson. Résultat : OKC a doublé tout le monde sur la ligne. Le Thunder s'est senti capable de convaincre George de rester au-delà de cette parenthèse, en espérant que son duo avec Russell Westbrook lui plaira suffisamment.
Voilà ce que l'on peut retenir de ce trade qui a pris tout le monde par surprise.
Boston s'est loupé pour de bon
On admire la patience et la minutie de Danny Ainge. Mais au bout d'un moment, on se demande comment les Celtics vont pouvoir concurrencer les Cavs si tous les gros poissons à leur portée leur passent sous le nez. Après Jimmy Butler, parti dans le Minnesota au moins jusqu'en 2019, c'est Paul George qui rate son rendez-vous avec Boston. Au vu de la situation, on n'imagine pas "PG13" évoluer ailleurs qu'à Los Angeles ou Oklahoma City lorsque son contrat aura pris fin.
Les Celtics n'ont pas voulu tenter le coup (George a refusé de leur promettre une prolongation) et les voilà contraints d'espérer que Gordon Hayward a vraiment très envie de retrouver Brad Stevens... Tous les autres All-Stars ont prolongé ou ne sont pas sur le trading block. C'est la surprise qui prédomine dans le Massachusetts, où Chris Mannix rapporte que les Celtics sont convaincus d'avoir offert une offre nettement supérieure au package Oladipo-Sabonis du Thunder.
Un duo explosif, mais une complémentarité à trouver
Sur le papier, Russell Westbrook pouvait difficilement trouver mieux que Paul George pour "remplacer" Kevin Durant à ce poste. Maintenant, le retour à un "monstre à deux têtes" se fera-t-il sans difficultés ? En étant un franchise player et un ball handler exclusif, Westbrook a réussi la meilleure saison de sa carrière et l'une des plus folles de l'histoire de la NBA avec un titre de MVP au bout. Paul George est un two-way player, mais on l'imagine mal se contenter des miettes et laisser Westbrook marquer 40 points tous les soirs pour se concentrer, lui, sur la chose défensive et la création. Le temps est évidemment compté pour ce duo, puisque "PG13" a déjà Los Angeles en ligne de mire dans un an. Il faudra que les choses se goupillent bien et vite pour lui donner envie de rester.
OKC a réussi à économiser de l'argent.
C'est assez surprenant, mais en faisant venir Paul George, l'un des 10 meilleurs joueurs de la planète et en laissant partir un joueur middle (Oladipo) et un sophomore (Sabonis), le Thunder a réussi un joli salary dump. Sous son contrat actuel, George touchera 19 millions de dollars la saison prochaine. Oladipo, à lui seul représente 21 millions la saison. Dans l'optique de convaincre l'ancien Pacer de ne pas céder aux sirènes des Lakers dans un an, toute flexibilité est bonne à prendre.
Westbrook-George, le fantasme des Lakers
Ce n'est que pure spéculation, mais avec la player option de Russell Westbrook, le meneur All-Star et son nouveau camarade de jeu vont se retrouver libres en même temps la saison prochaine. Westbrook est un rêve de longue date des proprios des Angelenos, qui ont souvent fantasmé sur la possibilité de faire venir les deux Californiens pur jus que sont Russ-West et PG13. Et si les deux hommes s'entendaient si bien au Thunder qu'ils avaient envie de rejoindre une plus grosse machine dans un marché qu'ils connaissent et qui leur permettrait de davantage capitaliser sur cette association ? Magic Johnson a forcément ça dans un coin de la tête...
Vite, un Golden State-OKC !
Chaque théâtre de retrouvailles entre Russell Westbrook et Kevin Durant aurait été bon à prendre. Mais avec la venue de Paul George à OKC, ce sera encore plus savoureux. Westbrook va être un peu dans le rôle du mec qui s'est fait larguer et veut montrer à son ex que sa nouvelle copine est au moins aussi sexy qu'elle et qu'elle lui pourrit nettement moins la vie. On attend le calendrier avec impatience pour cocher quelques dates...
Victor Oladipo est comme chez lui
Les Pacers n'ont pas à craindre un problème d'adaptation pour l'ancien joueur du Magic. Oladipo est né dans le Maryland, mais il a passé deux saisons dans l'Indiana, chez les Hoosiers, avant de rejoindre la NBA. Adoré par les fans là-bas, il avait espéré pouvoir un jour porter le maillot des Pacers pour retrouver cette communauté. C'est chose faite.
Indiana, la team de Myles Turner
Les Pacers et leur nouveau GM Chad Buchanan ont un leader clair désormais : Myles Turner. Le big man est déjà mature, intelligent et diablement prometteur sur le terrain, ce qui est une bonne nouvelle pour la fanbase d'Indianapolis. Pour une équipe en reconstruction, les bases sont finalement assez intéressantes, même si on pouvait s'attendre à ce que de futurs premiers tours de Draft ou des jeunes à plus fort potentiel que Domantas Sabonis débarque dans le Midwest. Le cinq pourrait avoir cette tête-là : Lance Stephenson - Victor Oladipo - Thaddeus Young - Domantas Sabonis - Myles Turner. A priroi pas suffisant pour jouer le haut du tableau, mais l'ensemble pourrait rester divertissant pour les fans en attendant des jours meilleurs.
L'Est continue de s'affaiblir
Le constat est rude : 13 des joueurs du Top 14 d'ESPN en 2017 évoluent désormais dans la Conférence Ouest. LeBron James compte double ou triple, certes, mais le "Chosen One" est le dernier des Mohicans. Jusqu'à son départ pour LA en 2018 ?