A quelques heures de la loterie, voici à quoi pourrait ressembler la Draft NBA 2017.
La loterie pré-Draft, c'est déjà mardi prochain. Au vu de ce que l'on sait déjà des besoins de chaque franchise et des qualités des joueurs attendus parmi les premiers choix, on a décidé de se faire une petite mock Draft exclusivement concentrée sur les lottery-picks. Avant ça, il fallait bien évidemment simuler la loterie en fonction des chances de chaque équipe. On s'est donc servi de l'excellent outil du site Tankathon pour mettre sur pied un tableau parfaitement impartial. On précise évidemment que tout ceci n'est que fiction et qu'on n'a pas la prétention de savoir à 100% ce que décideront les General Managers devant le fait accompli.
1) Markelle Fultz (Philadelphia Sixers)
Fans des Sixers, après toutes ces années de moqueries et de brimades, le ciel va se dégager un peu et l'horizon va vous apparaître nettement plus prometteur.
Le choix d'envoyer Joel "The Process" Embiid pour représenter la franchise à la loterie du 16 mai a été payant et la reconstruction entamée par Sam Hinkie, sacrifié sur l'autel de la performance, va pouvoir se poursuivre avec ambition. Philadelphie va voir débarquer Markelle Fultz avec ce 1st pick, le deuxième en deux ans. Non seulement Philly avait besoin d'un meneur, mais le joueur de Washington est celui dont le potentiel paraît être le plus élevé à l'heure qu'il est, bien qu'on n'ait pu le voir en action durant la March Madness.
Brett Brown pourra du coup proposer des line-up avec Fultz, Ben Simmons, Dario Saric et Joël Embiid, quatre très gros talents, en les entourant de vétérans recrutés durant la free agency. Bingo également, les Lakers n'ont que le 3e pick et abandonnent donc leur 1er tour, en l'occurrence le 4e choix, aux Sixers (voir plus bas).
http://www.dailymotion.com/video/x54yoom_markelle-fultz-washington-highlights-2017_sport
2- Lonzo Ball (Boston Celtics, via Brooklyn, tradé à Chicago)
Fans des Celtics, vous allez enfin voir Danny Ainge dépenser ce foutu trésor de guerre amassé depuis quelques années et voir débarquer le top player qui va faire passer un nouveau cap à la franchise.
Avec le 2e pick, Boston va acquérir une monnaie d'échange précieuse en la personne de Lonzo Ball, dont la hype est aussi élevée que son père est insupportable. Ball attend qu'une équipe lui donne rapidement les clés de la boutique. Avec la présence d'Isaiah Thomas, quasi intouchable au vu de sa saison et de sa campagne de playoffs, difficile d'imaginer le jeune Californien faire son trou dans le Massachusetts. Les Celtics préféreront se servir de son potentiel supposé pour faire venir l'une de ses cibles de longue date : Jimmy Butler.
En ajoutant dans le deal Jae Crowder (puisque Jaylen Brown a montré des signes de maturité et d'intelligence défensive qui prouvent qu'il sera rapidement un titulaire fiable), l'affaire devrait pouvoir se boucler et profiter à tout le monde. Les Bulls récupéreraient un talent autour duquel vendre son projet de reconstruction et un couteau suisse très performant. Les Celtics, l'un des 10 ou 15 meilleurs joueurs de la ligue et une arme supplémentaire pour rivaliser avec Cleveland en 2018.
http://www.dailymotion.com/video/x57w9nu_lonzo-ball-fait-grimper-sa-cote-pour-la-draft-vs-stanford_sport
3- Josh Jackson (Phoenix)
Fans des Suns, il faudra patienter encore quelques années avant que le top 8 ne soit de nouveau une ambition réaliste.
Plus besoin de trader Eric Bledsoe puisque les deux meilleurs meneurs de la cuvée (Fultz et Ball) auront été pris un peu plus haut. Du coup, c'est vers un autre secteur lacunaire que Ryan McDonough va se tourner en choisissant le polyvalent et athlétique Josh Jackson, capable d'être un poste 3/4 très moderne. Il y a pire que de pouvoir s'appuyer sur une base Bledsoe-Booker-Jackson et faute de résultats immédiats, on devrait voir une progression significative du côté de Phoenix.
Avec Kansas, Jackson a également affiché des qualités de playmaker qui en feront une recrue de tout premier plan pour une franchise en quête d'identité.
4- De'Aaron Fox (Philadelphie via Los Angeles, tradé à Sacramento)
Fans des Lakers, on vous a préparé des calmants pour vous aider à accepter votre sort. Les efforts pour être le moins bien classé possible n'ont pas été assez intenses et voilà que ce 1er tour qui devait servir à fournir un nouveau jeune talent à Luke Walton part en fumée. Ou plutôt en Pennsylvanie...
Bien lotis avec Markelle Fultz en #1, les Sixers pourront monnayer ce pick avec un "trade down" intéressant. Sacramento semble être un partenaire intéressant pour monter un deal autour de De'Aaron Fox. Les Sixers vont ainsi récupérer le scoreur dépressif Ben McLemore dans l'espoir d'en faire la gachette que tout le monde attendait il y a 5 ans. Histoire de garder le contrôle des opérations, le pick n°8 de cette Draft et un futur 2e tour feront l'affaire.
A Sacto, Fox, impressionnant durant le Tournoi NCAA aura une belle liberté d'expression dans un collectif de joueurs jeunes et amenés à se développer ensemble.
5- Dennis Smith Jr (Orlando)
Fans du Magic, avoir un meneur moderne, scoreur et athlétique, c'est possible. No offense Elfrid Payton.
Avec le 5e pick, Orlando va réussir un bon coup en draftant Dennis Smith Jr, blessé lors de sa dernière année de lycée et auteur d'une année en NCAA plutôt discrète du côté de NC State. Cela dit, on a bien compris que Smith avait tout ce qu'il fallait pour être un cauchemar pour les défenses adverses sur le jeu en transition, notamment grâce à des qualités de finition incroyables.
L'ADN du Magic va vraisemblablement changer avec l'arrivée d'un nouveau GM et l'agressivité de Dennis Smith en attaque conjuguée à celle d'Aaron Gordon devrait rendre cette équipe beaucoup plus sympathique à regarder à défaut d'être compétitive dans l'immédiat.
6- Malik Monk (Minnesota)
Fans des Wolves, votre team devient une vraie usine à pépites à peine (ou pas encore) autorisées à consommer de l'alcool dans les bars américains.
Sur la fin de la saison, on a senti que les joueurs de Tom Thibodeau assimilaient de mieux en mieux ses exigeants préceptes défensifs. Manque désormais un peu plus d'expérience collective et de fiabilité au shoot. C'est là que le choix de Malik Monk, bel athlète mais surtout machine à scorer à mi et longue distance, fait sens. S'il devra rapidement se mettre dans le moule pour répondre aux attentes de "Thibs", l'ancien de Kentucky a toutes les armes pour être la gâchette capable de soulager la doublette Wiggins-Towns, surtout avec Zach LaVine sur le flanc après sa blessure au genou.
Le récupérer à ce stade de la Draft sera une belle affaire et, on ne le saura que dans quelques années, possiblement un steal.
7- Frank Ntilikina (New York)
Fans des Knicks, ne sifflez pas trop tôt et souvenez-vous de l'accueil réservé à Kristaps Porzingis.
Frank Ntilikina n'a ni les dimensions, ni le profil unique du Letton. Pour autant, voilà un combo guard qui a toutes les qualités pour briller au plus haut niveau. Son intelligence défensive est déjà nettement supérieure à celle de ses camarades de promo, et on l'a vu faire des progrès colossaux en termes d'organisation du jeu et de scoring ces derniers mois. Sa longueur est faite pour la NBA et sa discipline devrait lui permette de pouvoir comprendre et appliquer le triangle si cher à Phil Jackson.
En revanche, on ne souhaite à personne de rejoindre les Knicks en l'état actuel des choses et il faut impérativement qu'il y ait du changement pour que Frank (à retrouver en UNE du REVERSE 62) puisse s'épanouir aussi facilement que l'a fait Porzingis à son arrivée. Il est attendu plus bas (un peu dessous de la 10e place), mais on sent bien que le Starsbourgeois va devenir le Français drafté le plus haut dans l'histoire de la NBA devant Joakim Noah.
8- Lauri Markkanen (Sacramento, tradé à Philadelphie)
Pour boucler leur razzia sur ces lottery picks, les Sixers chercheront probablement, via ce pick swap évoqué plus haut, à recruter un intérieur fuyant, ce profil qui leur fait pour le moment défaut à l'exception de Dario Saric, généralement considéré comme un ailier. On n'a pas énormément vu Lauri Markkanen dans ce registre durant le Tournoi NCAA, mais ce qu'il a proposé avec Arizona tout au long de la saison permet de penser qu'il sera rapidement capable d'apporter les qualités en question dans une rotation NBA.
9- Jayson Tatum (Dallas)
Attendu dans le top 5 de la Draft par plusieurs sites spécialisés, Tatum sera une bonne affaire à saisir s'il chute bien en fin de top 10. Dallas a besoin de sang frais et d'un nouveau visage pour rassurer les fans à l'approche de la retraite de Dirk Nowitzki. Le Dukie, dont on a pu juger du potentiel offensif avec Team USA dans les catégories jeunes et chez les Blue Devils l'année dernière, peut rapidement devenir une arme importante pour les Mavs, justement en manque de scoring.
10- Jonathan Isaac (Sacramento, via NOLA)
Les Kings veulent du jeune et du moderne. Isaac incarnera parfaitement ce désir de renouveau, lui que beaucoup imaginent là aussi un peu plus haut dans cette Draft. Très long et polyvalent, Isaac semble pouvoir devenir un two-way player de la trempe de ceux que toutes les franchises recherchent en NBA. Si Sacto parvient à boucler cette Draft avec De'Aaron Fox et Jonathan Isaac, on pourra enfin se montrer agréables avec Vlade Divac...
11- Terrance Ferguson (Charlotte)
Les Hornets ont le cul entre deux chaises avec d'un côté l'envie de redevenir l'une des meilleures équipes de l'Est et de l'autre celle de disposer enfin de jeunes joueurs à fort potentiel. L'arrière Terrance Ferguson, excellent lors de son passage au lycée aux Etats-Unis, s'est également fait remarquer en bien du côté d'Adelaïde en Australie chez les pros après avoir dit non à la NCAA. Un parcours qui peut rappeler celui d'Emmanuel Mudiay, mais avec des caractéristiques bien différentes. Ferguson est déjà un shooteur fiable dont les qualités défensives sautent aux yeux, ce qui pourrait plaire à la direction des Hornets et au coach Steve Clifford.
12- Justin Jackson (Detroit)
Stan Van Gundy ne veut plus de freshmen qui débarquent un peu trop tendrement en NBA. L'homme à tout faire des Pistons cherchera de la maturité et du QI basket chez son rookie du 1er tour, des qualités dont dispose Justin Jackson, champion NCAA avec North Carolina début avril. Jackson, 22 ans, a la taille, l'intelligence et le shoot pour être un contributeur immédiat dans le Michigan. Ses prestations lors du Tournoi NCAA remporté par les Tar Heels l'ont fait grimper d'un coup et ce n'est que justice.
13- OG Anunoby (Denver)
Pas passés loin des playoffs et donc mal placés après la loterie pour la draft 2017, les Nuggets devront viser juste et possiblement tenter un coup inattendu. Avec son profil de stretch four, OJ Anunoby pourrait bien avoir le type de progression rencontré par Draymond Green quelques années plus tôt. Avec sa fac d'Indiana, Anunoby s'était occupé de Jamal Murray avec brio lors du Tournoi NCAA 2016 contre Kentucky. Les deux hommes pourraient se retrouver dans le Colorado...
14- TJ Leaf (Miami)
LaVar Ball a récemment expliqué qu'il était compliqué pour son fils de briller dans une équipe où il y avait trois blancs du côté de UCLA. L'un d'entre eux, TJ Leaf, est pourtant sacrément doué dans ce qu'il fait et le Heat, en quête d'intérieurs, n'hésitera pas à miser sur les qualités offensives du très fluide TJ. Poste 4 doté de bonnes mains, Leaf a ce qu'il faut pour se faire une place dans la rotation d'Erik Spoelstra.
Article publié originellement le 11/05/2017