S'il n'est plus aujourd'hui un joueur NBA, Jeremy Lin restera sans aucun doute dans les mémoires comme l'une des plus belles histoires de la ligue. Pour les plus jeunes, il faut remonter à 2012 pour voir la genèse de la "Linsanity". En galère pour ses débuts, il est baladé entre la G-League et la NBA. Il se retrouve aux Knicks avec la peur de pouvoir être coupé à tout moment. Il ne joue d'ailleurs que des bouts de matches. Jusqu'à ce que, dépourvu de meneurs, Mike D'Antoni le propulse sur le devant de la scène. Pour sa première comme starter, il compile 25 points et décroche la victoire. Le phénomène est né.
Pendant neuf matches, il enchaîne des perf' ahurissantes pendant que les New York Knicks ne perdent presque plus. 38 points contre les Lakers de Kobe, Game-winner à Toronto, l'ancien d'Harvard éblouit la planète entière. Jamais depuis 77, un joueur n'avait aligné de telles stats pour ses neuf premières titularisations : 25 points et 9 passes de moyenne !
Même s'il rentrera quelque peu dans le rang par la suite, la magie est là. L'été suivant, il se retrouve sur le marché comme free agent protégé. Un statut délicat puisqu'il permet aux Knicks de pouvoir s'aligner sur toutes les offres extérieures. Et c'est d'ailleurs la tendance à ce moment-là puisque New York souhaite le conserver.
Le contrat "pourri" de Houston pour Jeremy Lin
Sauf que Houston va débarquer avec un contrat "original" qui aurait mis New York dans la panade. 25 millions sur trois ans et surtout une dernière année à 15 millions. Huit ans plus tard, Jeremy Lin admet aujourd'hui qu'il avait un plan en tête pour que les Knicks s'alignent.
"J'ai dit à mon agent 'tu peux dire à Houston de baisser leur offre, c'est beaucoup trop.' Parce que je voulais rester à New York et qu'ils s'alignent sur l'offre.
Tout était spécial là-bas, ce qu'il s'était passé, les fans, tout. J'avais besoin de retourner là-bas, c'était là où mon coeur était."
Poussé par son agent, qui n'avait qu'une seule offre sur la table après trois semaines de négociations, Jeremy Lin a fini par signer tout en espérant un signe de New York. En vain.
Ce stratagème a été revu depuis pour des free agents protégés comme Omer Asik la même année, toujours avec Houston, ou encore Tyler Johnson en 2016. Même si dans ce dernier cas, Miami s'était aligné sur l'offre incroyable de Brooklyn (50 millions sur 4 ans dont deux dernières années à 19 et 20 millions).