Michael Jordan avait eu droit aux "Jordan Rules" imposées par Detroit de 1988 à 1990. Un procédé qui avait fonctionné trois années de suite pour stopper les Bulls pendant les playoffs. Trois ans après , les "Bad Boys" ont vu les New York Knicks prendre leur héritage avec un basket axé sur les mêmes bases que les leurs.
"No Blood, no foul", tel était le dicton prôné par les troupes menées par Patrick Ewing, John Starks et Charles Oakley. Une escouade qui a croisé la route de MJ et ses Bulls, alors en quête de leur premier Three Peat, en finale de conférence.
Les Knicks de Pat Riley avaient d'ailleurs pris le meilleur départ en remportant les deux premiers matches de la série. Avant finalement de s'écrouler 4-2, impuissants devant les perf' de Jordan. Cette épopée inachevée reste encore aujourd'hui marquée au fer rouge par les fans new-yorkais.
Pour le New York Post, Charles Oakley est revenu sur ce souvenir douloureux. L'intérieur ne s'est d'ailleurs pas fait prier pour désigner Pat Ewing comme le coupable de cette élimination, notamment à cause de ses choix lors du fameux Game 5.
"Il était trappé à la fin du match. Et il prenait des fadeaways avec deux joueurs sur le dos. Ça nous a tué en tant qu'équipe", lâche-t-il.
"On ne mettait pas un tir et on jouait à leur manière. Ils avaient construit un mur en défense et ils savaient que Patrick ne passerait pas la balle s'il était trappé. Phil (Jackson) avait regardé un paquet de matches. Nous aussi. Mais on a joué aux Dames et eux aux Echecs.
Les Bulls avaient Michael et nous Patrick. C'est comme aller voir Beyonce et quelqu'un qui essaie d'être Beyonce. Si Beyonce est en ville, tout le monde va essayer d'aller la voir. Si Michael et Patrick étaient en ville, vous alliez voir Michael."
Il y a quelques semaines, Charles Oakley avait déjà taillé un beau costard à son ancien coéquipier en expliquant qu'il n'était, en autre, pas fait pour coacher les New York Knicks un jour.