« C’est ma legacy, comme mes titres NBA ou mes trophées de MVP », martèle l’intéressé dans son crâne pour se donner du courage.Sa mission est de la plus haute importance : sauver le monde. Rien que ça. Voilà pourquoi il brave la tempête et les fous à lier armés jusqu’aux dents. Pour trouver celui qui possède la solution. L’antidote contre le virus qui ravage la planète. Mais d’abord, il faut l’arracher des griffes du terrible Syndicat du Crime, à New York. Il y est presque. Arrivé à Brooklyn, il touche au but. J.R. Smith : Je crois que je n’ai jamais bu autant d’eau. Je me resservirais bien une petite lampée de rhum pour diluer tout ça. Luka Doncic : Tu devrais surtout arrêter de picoler. Agacé par l’insinuation de Luka, J.R. veut attraper son pistolet, accroché à sa hanche droite. Sauf qu’il est complètement soûl et il dégaine à gauche. Dans le vide donc. J.R. Smith : Hey, oh, calme toi gamin. On se les caille, faut bien que je me réchauffe. Assommé par la pluie de plus en plus forte et pour calmer les tensions qui s’installent, la petite troupe décide de s’arrêter sous un abribus pour décompresser après une très longue marche. C’est là qu’ils aperçoivent un homme, barricadé entre des cartons, emmitouflés sous des couvertures. Kenny Atkinson : Vous n’auriez pas un truc à boire ? LeBron James, toujours altruiste, lui tend alors un tacos qu’il gardait dans son sac comme provision. Kenny Atkinson : J’ai dit à boire. Je n’en veux pas de ton truc. Hey toi là, envoie ta bouteille ! J.R. Smith : Qui moi ? Non, hors de question. Kenny Atkinson : Donne la bouteille, je t’ai dit. Allez, vas-y donne. LeBron James : Laisse le boire un peu de rhum J.R. J.R. Smith : Mais c’est ma réserve personnelle ! Il finit par céder et par laisser l’ivrogne attaquer sa consommation d’alcool. Une fois ivre, ce dernier commence à se livrer. Kenny Atkinson : Moi, hic, j’étais quelqu’un avant. Oui monsieur ! Un capitaine que j’étais. Un grand capitaine de Brooklyn. Hic. Puis y’a ce, ce, ce, ce tocard de guerrier qui a tout brûlé. LeBron James (intrigué) : Quel guerrier ? Kenny Atkinson (à Luka Doncic) : Toi blondinet, tu m’as l’air de taille pour l’affronter. LeBron James : Moi aussi je suis un grand combattant, où peut-on le trouver ce guerrier ? Kenny Atkinson : Oh, il traîne dans le coin. Il fait des feu de camps et il pro, pro, prononce des incantations bizarres. Vous n’aurez pas de mal, hic, à le trouver. Il n’en faut pas plus pour piquer la curiosité de LeBron. Après tout, ce guerrier est peut-être l’une des clés de son aventure jusqu’à New York. Il motive donc ses camarades à reprendre la route. Surtout que même si le vent persiste et que le soleil se couche, la pluie ne tombe plus. C’est le moment idéal pour faire quelques bornes supplémentaires avant de trouver un endroit où dormir. Les compagnons repartent, traversant l’arrondissement new-yorkais puis finissent par atteindre le Barclays Center. Enfin, ce qu’il en reste. Là, un individu, de dos, assis à califourchon et capuche sur la tête, fait face à un feu de camp. Channing Frye : C’est sans doute lui le fameux guerrier. Kyrie Irving (toujours de dos) : Un pas de plus et la gorge, je vous tranche. Richard Jefferson : Hein ? Channing Frye : Rien compris. Kyrie finit par se lever puis se retourner, jetant au passage un couteau qui effleure le crâne de LeBron. L’atmosphère se tend soudainement. Les cinq camarades se stoppent nets, choqués par l’attaque éclair du mystérieux étranger. Kyrie Irving (pointant LeBron James du doigt) : Toi, le chauve. En tête à tête, je te défie. Si tu gagnes, passer, vous pourrez. Richard Jefferson : Il parle quelle langue ? LeBron James (pris de court) : C'est-à-dire que… les un-contre-uns, je ne vois pas trop l’intérêt… Moi je suis plus dans le collectif, le jeu en équipe, faire des passes, tout ça… Non, non, jouer pour moi ça ne m’intéresse pas. Luka Doncic : Si tu as peur, moi je lui règle son compte. LeBron James : Non, non… ce n’est pas une histoire de peur, voyons. C’est juste que ce n’est pas ça ma mentalité. Moi je suis un homme altruiste, j’aime le travail d’équipe... Kyrie semble s’impatienter et s’apprête à dégainer un autre couteau de sa poche. Devant le regard sombre de ses partenaires, LeBron accepte finalement le défi. Les deux guerriers se mettent alors face à face, la main à proximité de leur arme, prêts à en découdre. Ce n’est pas le moment de craquer sous la pression. Les regards se croisent. Kyrie affiche un petit sourire sadique. LeBron, lui, est concentré.
« C’est dans les grands moments que se définissent les grands joueurs », insiste-t-il pour se rassurer. « Comme lors du Game 7 des finales 2016 quand j’ai abattu les Warriors à moi tout seul. »Kyrie Irving : De la surface du disque, je vais te faire disparaître. Ses mots déconcertent LeBron, mais aussi Luka, Richard, Channing et J.R., restés en retrait. LeBron James : Comment ça du disque ? Kyrie Irving : Du disque, oui. De la Terre, je parle. Luka Doncic : Qu’est-ce qu’il raconte ? J.R. Smith : Mais les gars je ne dis pas de connerie la Terre est ronde pourtant, non ? LeBron James : Un disque ? La Terre est ronde. C’est pour ça qu’on appelle ça le globe. Kyrie Irving (perd son sang-froid) : Ah parce que vous avez déjà vu la Terre d’en haut vous, peut-être ? Est-ce que vous avez déjà vu des photos de la Terre ? Elle est plate sur les photos ! Richard Jefferson : N’importe quoi, la Terre est ronde et elle tourne autour du soleil. Tout le monde sait ça. Kyrie Irving : Tu as une preuve de ça ? Tout le monde a posé son arme. L’ambiance est désormais au débat. Avec un Kyrie hystérique qui se met à sauter sur place comme un détraqué. Kyrie Irving : Vous voyez, je saute depuis tout à l’heure et pourtant je retombe exactement au même endroit. Pourtant, si la Terre tournait, je serais censé me déplacer non ? LeBron James (abasourdi) : Je… Je n’ai jamais rien entendu d’aussi con. Kyrie Irving (montre l’horizon) : Regardez là. Là, là, je vous montre l’horizon. Et ben c’est plat ! PLAT ! LeBron James (se prend la tête dans ses mains) : Et les fuseaux horaires ? Le champ magnétique terrestre ? Les boussoles ? Les cycles des saisons ? Ta théorie n’a aucun sens ! Aucun ! Kyrie est complètement désarçonné. Presque paniqué. Comme si son monde, son monde plat, s’écroulait. Toutes ses croyances balayées. Il ne sait plus où donner de la tête. Il n’entend même plus les arguments qui fusent dans ses oreilles à chaque instant. Les voix deviennent de moins en moins distinctes. Son cerveau surchauffe. Il est tiraillé entre l’envie d’abandonner tout ce qui l’anime et celle de juste fusiller ces cinq insolents qui osent remettre en doute sa théorie. Son rythme cardiaque s’accélère. Ses mains tremblent. Sa mâchoire se resserre. Ses sourcils froncent. C’est décidé, il va les réduire en poussières. Un par un. Et il sèmera leurs cendres à l’autre bout de la Terre. BANG. BANG. Le sang gicle sur le t-shirt de LeBron. Le corps s’écroule sur le sol, alors qu’une flaque rouge l’entoure rapidement. Kyrie gît par terre. Abattu. Devant lui, Kenny Atkinson, un flingue à la main, la fumée s’échappant encore du canon. Kenny Atkinson : Ahhhhhhhhhhh, ça fait du bien. Ça lui apprendra à me manquer de respect à ce petit avorton. Tiens J.R., ressert moi donc une petite gorgée pour fêter ça !
NBA APOCALYPSE A SUIVRE
Prochain épisode de NBA APOCALYPSE le dimanche 29 aoûtSi vous avez manqué les épisodes précédents :
- NBA APOCALYPSE, épisode 1 : LeBron James part en mission
- NBA APOCALYPSE, épisode 2 : Kyrie Irving infecte Brooklyn
- NBA APOCALYPSE, épisode 3 : LeBron James affronte un terrible gang
- NBA APOCALYPSE, épisode 4 : Damian Lillard terrorise le ghetto
- NBA APOCALYPSE, épisode 5 : LeBron kidnappé, Zion attaque au bazooka
- NBA APOCALYPSE, épisode 6 : L'énorme bourde de J.R. Smith