Mohamed Bamba, le lycéen qui fait fantasmer la NCAA

Chaque année, plusieurs lycéens sont annoncés comme des superstars en devenir. Pour la cuvée 2017, retenez le nom de Mohamed Bamba, un albatros à la tête bien faite.

Mohamed Bamba, le lycéen qui fait fantasmer la NCAA
De nos jours, les lycéens américains les plus doués savent qu'ils seront l'objet d'une lutte acharnée entre les Kentucky Wildcats et les Duke Blue Devils. Les deux programmes universitaires les plus prisés du pays se livrent depuis des années une bataille de tous les instants pour décrocher la signature des meilleurs prospects des Etats-Unis. L'une des plus féroces à ce jour pourrait avoir lieu courant 2017, autour d'un jeune big man dont on entendra assurément beaucoup parler dans les années à venir : Mohamed Bamba. Si son nom de famille fait immanquablement penser au Mali, le pays d'origine de ses parents, "Mo" est un "petit" gars de Harlem dont les qualités devraient le mener, sauf accident, vers le Graal d'ici deux ou trois ans : la NBA. Toujours dans le top 3 des classements des meilleurs lycéens établis par les sites spécialisés, Bamba est dans les petits papiers de John Calipari et Mike Krzyzewski et sa décision fait saliver les scouts US. Si son choix est aussi attendu, c'est parce que l'intérieur de 2m10 a le profil pour faire du bruit et se créer une hype aussi grande que lui. Les comparaisons sont toujours délicates lorsqu'elles concernent de jeunes joueurs, mais certains n'ont pas hésité à lui prédire un destin à la Anthony Davis. Avec une envergure de 2m33 à peine inférieure à celle de Rudy Gobert, un jeu au poste déjà bien poli, des qualités de nettoyeur de cercles intéressantes, une explosivité remarquable et un petit shoot à mi-distance très honnête, Mohamed Bamba a de belles cordes à son arc. http://www.dailymotion.com/video/x4r5irl_mohamed-bamba-le-lyceen-que-vont-s-arracher-calipari-et-coach-k_sport

La première star de l'histoire d'Harvard ?

Pour ne rien gâcher, le garçon a la tête bien faite. Si Duke et Kentucky ont évidemment les faveurs des pronostics, "Mo" a été séduit pas le speech d'Harvard, qui aimerait lui faire exploiter ses talents académiques tout en donnant au programme de basket de la fac une dimension inédite. Jusqu'ici, à l'exception de trois joueurs obscurs dans les années 40 et 50, seul Jeremy Lin a joué en NBA après être passé par la plus prestigieuse université du pays. Défricher le terrain est déjà dans les habitudes du garçon, puis qu'il a offert à son lycée de Westtown le premier titre de l'état de New York tous sports confondus depuis sa création en... 1799. [superquote pos="d"]"Calipari m'a dit que j'étais le prochain Anthony Davis".[/superquote]Lors du dernier rassemblement de l'équipe américaine des U16 dont il fait partie, Bamba a reçu les visites amicales de plusieurs pointures du coaching universitaires, toutes décidées à lui faire la cour et à entretenir une relation privilégiée avec celui qui pourrait être la pierre angulaire de leur équipe à l'avenir. Comme souvent, le bagou de John Calipari, conscient que la venue de cette pépite peut lui permettre de re-goûter aux joies du titre; a fait son petit effet.
"Le message de Coach Cal a été simple. Il m'a dit que selon lui j'étais le prochain Anthony Davis, ce qui est un immense compliment vu que je considère que "AD" entrera un joueur au Hall of Game. J'adore parler avec Coach Cal. A chaque fois que l'on a une conversation, il trouve le moyen de m'apprendre quelque chose. Je sais qu'il est très motivé à l'idée de me rendre meilleur" raconte-t-il dans une chronique sur USA Today.
Egalement proche de Shaka Smart, le coach des Texas Longhorns (l'ancienne fac de Kevin Durant) ou de Kevin Ollie (de UConn), Mohamed Bamba n'annoncera pas sa décision avant plusieurs mois. Il se laisse intelligemment le temps de voir quels éventuels gros poissons feront du one-and-done pour lui libérer une place chez un prétendant au titre en NCAA, ou de jauger les qualités de son éventuel supporting cast à Harvard.