Michael Jordan, mieux qu'Elvis, les Beatles et Tyson
Tout ne se passe pas non plus aussi bien qu'espéré sur le terrain, où les Bulls s'inclinent de 7 points. En playoffs, quelques semaines plus tard, Nick Anderson osera même dire après un steal sur Jordan, vêtu du #45 le temps que son mythique #23 soit décroché du toit du United Center dans le money time :"N°45 n'est pas aussi explosif que n°23. Jamais je n'aurais pu faire ça à n°23".En revanche, l'à-côté est incroyable. L'accueil que lui réserve le public du United Center est monumental. Ernie Johnson, déjà à l'antenne à cette époque, réussit l'introduction parfaite lors de sa prise d'antenne.
"Vous pourriez avoir Elvis Presley en première partie du concert de réunification des Beatles avec un combat de Mike Tyson dans la foulée, que ce ne serait pas suffisant pour faire mieux que le retour de Michael Jordan à Chicago".Michael Jordan : les 20 plus grands moments de His Airness
Double Nickel et suite de l'histoire
Il ne faut pas longtemps à "MJ" pour être à nouveau touché par la grâce malgré ces débuts poussifs. Peu avant le déplacement des Bulls au Madison Square Garden pour affronter les Knicks, il accorde une interview à Ahmad Rashad de NBC, lequel lui pose une question étonnamment prémonitoire. "Quand les fans verront-ils une explosion dans votre jeu ? Le genre de match où vous marquez 55 points...""Ce n'est qu'une question de temps", avait répondu un Jordan mystique mais à la fois très confiant.On comprendra mieux l'assurance de celui qui porte alors le numéro 45 (le temps que son mythique #23 soit décroché du toit du United Center) quelques jours plus tard. Le 28 mars, au Madison Square Garden, l'un de ses jardins, il marque 55 points tout pile (21/37 au shoot, 3/4 à 3 pts). Le fameux "Double Nickel Game", partie intégrante de sa légende. Beaucoup y voient le point de départ d'une ascension vers son meilleur niveau. Et la confirmation que sa quête d'un nouveau Three Peat n'est sans doute pas illusoire. Une fois l'élimination en demi-finale de Conférence contre Orlando disséquée et digérée, la suite n'est effectivement qu'histoire.