Marc Gasol, un maître des échecs
Ce que Gasol nous racontait dans l'entretien qu'il nous avait accordé pour le Mook n°2 - sa perception de la défense comme un jeu d'échecs - est palpable depuis le début des playoffs. Contre Orlando, Philadelphie et Milwaukee, l'ancien pivot des Grizzlies avait sorti masterclass sur masterclass. Sans se départir, évidemment, de cette tendance à l'altruisme exacerbé. A l'extra-passe et au service pour le copain. Dans ce game 1 des Finales NBA, Marc Gasol a pris ce qu'on lui a donné. A savoir de l'espace et la possibilité de s'exprimer en attaquant le cercle, mais aussi en décrochant légèrement pour artiller à 3 points (2/4). Son association avec Pascal Siakam a été idyllique et risque, comme prévu, d'être une énorme épine dans le pied des Warriors. D'ordinaire, les pivots "traditionnels" ont du mal à rester sur le terrain contre Golden State. L'espace d'un match, "Big Spain" a montré la voie, à la grande satisfaction de Nick Nurse."S'il a réussi à rester sur le terrain, c'est pare que c'est un grand défenseur. Je dis toujours que pour être bon en défense, il faut le vouloir vraiment. Marc a un QI basket vraiment très élevé et sait quoi faire. Il l'a montré sur les derniers matches et bien avant cela. Quand il doit faire face à un mismatch contre un shooteur, il arrive aussi à être très bon. On l'a vu face à Milwaukee quand il a dû défendre sur Middleton. Il a fait pareil face aux shooteurs de Golden State en réagissant comme il fallait à chaque fois".
Les Warriors n'avaient pas encore eu à faire à une raquette aussi complémentaire et retorse. Surtout pas contre Portland au tour précédent. Le challenge de Steve Kerr avant le game 2 dimanche est aussi clair que compliqué à négocier. Faire en sorte que Gasol et Siakam ne parviennent pas à rendre des copies "two-way" aussi juteuses.