"En creusant un peu pour trouver les raisons du faible nombre d'abonnements à l'année, on m'a dit que c'est parce qu'on arrivait pas à attirer des hommes de 30 à 55 ans au stade. J'ai fait mon enquête : lorsque nous sommes arrivés, 70% du public était black, les cheerleaders étaient blacks, la musique qui passait dans la salle étaient du hip hop, 90% des gens qui fréquentaient les bars étaient blacks, il y avait peu de pères avec leurs fils et les concerts que l'on organisait après les matches étaient souvent des concerts de gospel ou de hip hop.
"J'ai regardé ce qui se faisait ailleurs. Même à Washington DC, où il y a une importante communauté afro-américaine, seuls 15% des gens de la salle sont blacks. Ma théorie : le grand nombre de blacks fait peur aux blancs qui voudraient s'abonner et les fans blacks ne peuvent tout simplement pas s'offrir des abonnements en masse. Ne vous méprenez pas. Je ne me suis jamais senti mal à l'aise ou menacé à la Philips Arena, mais je pense juste que les blancs n'avaient pas envie de venir là où ils étaient tant en minorité. Certains sites de fans disent que c'est un quartier dangereux avec des agressions et des vols. Ce sont des conneries racistes".
"Les choses ont un peu changé de puis quelques années. Je dirais qu'il y a désormais 40% de blacks dans les tribunes, trois fois plus qu'ailleurs, mais que ce chiffre parait toujours trop important pour les blancs. C'est un sujet sensible, mais je pense que c'est toujours la raison principale pour expliquer notre merchandising si faible. La plupart de nos supporters blacks n'ont pas les moyens de s'acheter tous les produits dérivés alors qu'ailleurs, le public "white trash" le fait".Le reste du mail de Bruce Levenson ne prête pas vraiment à polémique, mais le simple fait qu'il ait tenté de changer là fanbase des Hawks est scandaleux en soi, même s'il semble plus guidé par l'envie de faire de l'argent que par celles de ne plus voir de fans de couleur dans les tribunes de la Philips Arena. Un comble quoi qu'il en soit, lorsque l'on sait que les joueurs de la ligue sont majoritairement Afro-Américains... C'est désormais à la NBA, via son patron Adam Silver, de trouver des investisseurs capables d'éviter ce genre de dérives inacceptables. Source : ProBasketball Talk