« Les choses allaient dans la bonne direction, et puis j’ai commencé à entendre ‘Magic ne travaille pas assez. Magic n’est pas au bureau.’ Donc des gens des Lakers ont commencé à me dire que Rob disait des choses, Rob Pelinka, que je n’étais pas assez au bureau et tout ça. J’ai commencé à recevoir des coups de fils d’amis en dehors du basketball me disant que ces choses-là leur étaient dites désormais en dehors du milieu du basketball. Plus seulement dans les bureaux de la franchise, mais dans les médias et tout ça. Et les gens doivent se rappeler d’une chose, c’est qu’étant dans ce business depuis plus de 40 ans, j’ai des alliés, j’ai des amis partout. »
Les frustrations liées à cette situation ont largement contribué à sa démission. Mais si l’attitude de Rob Pelinka lui a donné des envies de départ, c’est le fait qu’il n’a pas eu d’autonomie dans le choix concernant le coach des Lakers qui lui a fait franchir le pas.« La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’était que je voulais licencier Luke Walton. Et nous avons eu trois rendez-vous. Je lui (à Jeanie Buss) ai montré les choses qu’il avait bien faites et celles qu’il avait mal faites. Et je lui ai dit ‘écoute, nous devons avoir un meilleur coach.’ Je l’aime bien, il est extra, c’est un ancien Laker, tout ça. Donc le premier jour, ‘OK, réfléchissons à tout ça’. Le deuxième jour, ‘OK, tu peux le virer.’ Et puis le jour suivant : ‘Non, on devrait essayer de trouver une solution.’ Donc on a échangé comme ça et puis finalement elle a amené Tim Harris (qui n’est pas des opérations basket, mais de la partie business de la franchise) à la réunion.
Et Tim, il voulait que je… il voulait le garder parce qu’il est ami avec Luke. Luke est un gars bien, un gars vraiment bien. Et donc je me suis dit ‘Attends une minute, je n’ai à répondre qu’à Jeanie Buss’. Maintenant, j’ai Tim qui est impliqué, et j’ai dit qu’il était temps pour moi de partir. J’avais des choses qui étaient dites dans mon dos, je n’avais pas le pouvoir que je pensais que j’avais pour prendre les décisions, alors je leur ai dit ‘Quand ce n’est plus amusant pour moi, quand je pense que je n’ai pas le pouvoir de décision que je croyais, alors je dois partir.’ »
Ce serait donc le fait que Rob Pelinka ait parlé dans son dos et le fait que le responsable de la partie business des Los Angeles Lakers ait son mot à dire dans les décisions basket qui auraient poussé Magic Johnson à se retirer de ses fonctions de président le 9 avril dernier. A cette occasion, il avait parlé de « coup de poignard dans le dos ». Stephen A. Smith lui a donc demandé s’il visait d’autres personnes que Rob Pelinka.« Non, juste Rob », a clairement répondu Magic Johnson. « Les autres personnes ne m’ont pas dérangé (…) Ce qui s’est passé c’est que je ne prenais plus de plaisir à venir au travail, plus particulièrement quand je venais au travail avec quelqu’un à côté de moi dont je savais qu’il voulait ma position. »
Une position que Magic, à l’écouter, lui avait dit qu’il la lui céderait au bout de trois ans. Qu’il le formerait pour le préparer à ce poste. Raison pour laquelle Johnson utilise par ailleurs le terme de trahison :« Si vous voulez parler de trahison, c’est juste Rob. »