« Il n’y a pas de place pour des propos de ce type dans notre société ni dans notre ligue », a-t-il epxliqué. « Ici, tout le monde s’entend, nous jouons avec des gens de toutes les origines. C’est ce qui donne toute sa beauté au sport. »En tout cas, pour Magic comme pour beaucoup d’autres la NBA n’a pas d’autre alternative que de frapper un grand coup et de faire ce qui est en son pouvoir pour s’assurer que Donald Sterling ne puisse plus garder la main mise sur les Clippers.
« Lorsqu’Adam Silver aura eu le temps d’étudier l’affaire en détail et de rassembler toutes les informations nécessaires, il faudra qu’il trouve une sanction sévère. Sterling ne devrait plus détenir une équipe et il devrait assumer et dire qu’il ne veut plus être propriétaire. Des Afro-américains vivent dans les appartements qu’il loue, ils viennent aux matches de son équipe, dans laquelle ils jouent ou qu’ils entraînent… cette situation est désastreuse pour tout le monde. Je suis très en colère. »Pour autant, Magic a cherché à dédouaner les joueurs et les employés des Clippers. Pour lui, ce n’est pas à eux de mener la charge contre Donald Sterling.
[superquote pos="d"]"On ne peut pas blâmer Doc Rivers ou les joueurs de choisir de faire leur boulot"[/superquote]« Il faut comprendre que les jeunes joueurs qui font partie de l’équipe doivent assurer leur avenir et celui de leurs familles. C’est pour cela qu’on ne peut pas blâmer Doc Rivers ou les joueurs de choisir de faire leur boulot malgré tout », estime Magic. « J’ai parlé à Doc Rivers (avant le match - ndlr) et je voulais lui faire comprendre que ce n’était pas son combat ni celui de ses joueurs, c’est le nôtre. Nous allons mener ce combat pour eux, ils doivent se concentrer sur le jeu. Maintenant, c’est à Adam Silver et aux autre propriétaires de gérer tout ça, mais moi je continuerai de tenir le même discours : Sterling doit lâcher cette équipe. »Pour le coup, Jeff Van Gundy, qui était aux commentaires hier pour le match 4 face aux Warriors, ne partageait pas tout à fait le point de vu de Magic Johnson. Même s’il trouvait que c’était louable de la part de Magic « d’excuser » les joueurs et le staff pour leur faible contribution au débat jusqu’à présent, l’ancien coach des Knicks et des Rockets a déclaré qu’il en attendait plus d’eux :
« Ce sont de adultes après tout, qu’est-ce qui les empêche vraiment de prendre position et de se faire entendre ? »Quoi qu’il en soit, le coup porté à la franchise et à son image est terrible. Après avoir galéré aussi longtemps pour monter une équipe digne de ce nom, pas sûr que les Clips pourront réussir à aller de l’avant sans changer de propriétaire.
« Personne ne voudra plus jamais jouer pour les Clippers », annonce Magic. « Il y aura toujours des joueurs qui voudront jouer pour Doc Rivers ou avec Chris Paul, mais ça sera très dur pour eux d’avoir envie de jouer pour cette organisation. »Le problème, comme l’a fait remarquer Bill Simmons, c’est que Donald Sterling n’a jamais été du genre à rendre les armes facilement. A chaque fois qu’il a dû gérer un conflit (et il y en a eu un sacré paquet), il est allé au procès et s’est assuré de faire durer les choses. On se souvient notamment que les dernières personnes de poids à avoir été licenciées par la franchise (Mike Dunleavy et Elgin Baylor, notamment) ont dû aller au tribunal pour que Sterling finisse par leur payer l’argent qu’il leur devait.