En grandes difficultés depuis le coup d’envoi de la saison, les Pelicans ont décroché samedi soir une cinquième victoire en six matches après être venus à bout des Kings. Une rencontre au cours de laquelle Lonzo Ball s’est une nouvelle fois illustré. Le meneur a guidé ses troupes en inscrivant 24 points (9 sur 19 aux tirs) tout en distribuant 10 passes décisives. Un double-double plus que solide qui tend à confirmer la montée en puissance remarquée du joueur de 22 ans. Ce n’est pas juste une performance isolée. Il avait marqué 23 points lors de sa sortie précédente, juste après avoir compilé 27 points, 10 rebonds et 10 passes contre les Rockets.
Cette régularité, encore très fraîche, est nouvelle pour le deuxième choix de la draft 2017. C’est justement ce qui a manqué à ce talent prometteur lors de ses deux premières saisons en NBA. La faute, souvent, à des blessures. Le début de carrière de Ball, aux Lakers, a été rythmé par les pépins de santé.
Son transfert à New Orleans – il était l’une des pièces centrales réclamées par les Pelicans en l’échange d’Anthony Davis – devait l’aider à vraiment s’imposer après deux saisons sur courant alternatif. Pour la toute première fois de sa vie, Zo était loin de Los Angeles et loin de son père, LaVar Ball. Il sortait enfin de sa zone de confort. C’est exactement ce qui lui fallait pour franchir enfin un cap. Sauf qu’au début, c’est tout l’inverse qui s’est produit.
Lonzo Ball était une nouvelle fois à court de forme. Parfois brillant, parfois inexistant. Puis blessé, encore une fois. Alors Alvin Gentry a pris la décision de le sortir du cinq majeur pour le faire débuter sur le banc. Ce qui n’a pas plu à son poulain.
« C’était dur mais nous avons beaucoup communiqué avec lui », explique le coach des Pelicans.
Le travail a fini par payer. Cela fait maintenant plusieurs mois que Ball corrige sa mécanique de tir, moquée à son arrivée en NBA, avec l’assistant spécialisé Fred Vinson. Les résultats se font ressentir désormais. Il affiche par exemple un 40% de réussite très intéressant derrière la ligne à trois-points sur les 6 derniers matches. La gestuelle est plus propre et ça libère le reste de son jeu. Parce que les défenseurs ne peuvent plus se permettre de le laisser seul avec deux mètres d’espace. Le voilà avec plus de liberté pour exceller en tant que playmaker. Surtout, ça se sent qu’il reprend vraiment du plaisir à jouer et à mener son équipe.
« Je pense que ses performances le mettent en confiance », note son camarade Brandon Ingram.
Ses progrès permettent à Jrue Holiday d’évoluer plus souvent sans la balle, un rôle d’arrière qu’il apprécie. Ça donne aussi beaucoup plus d’options aux Pelicans. Leur montée en puissance correspond à celle de Lonzo Ball. Maintenant, il ne manque plus qu’à récupérer Zion Williamson.