La NBA est capable d'être unie politiquement
Il est difficile de ne pas mentionner l'événement inédit qui s'est produit en NBA la semaine dernière. On avait déjà vu que la ligue et ses stars étaient capables de se mobiliser au moment de l'affaire George Floyd. Cette fois, la vitesse supérieure a été passée après la diffusion de la vidéo impliquant la police de Kenosha et Jacob Blake, sur lequel un officier a tiré 7 balles dans le dos à bout portant. Les Milwaukee Bucks d'abord, puis l'ensemble des équipes impliquées dans la bulle ont boycotté leur match et menacé de quitter la bulle de Disney World Resort. Il y a eu un peu de friture sur la ligne au début, mais la majorité a tout de même décidé de reprendre et de demander des comptes et un peu plus d'implication aux propriétaires des franchises, trop copains avec des politiciens et pas assez concernés par les problèmes sociaux dans le pays. On le sait désormais : les joueurs n'hésiteront plus à faire entendre leur voix de manière radicale s'ils veulent faire bouger les choses. Et les négociations pour le prochain CBA s'annoncent serrées et impitoyables... Non, boycotter les playoffs ne sert pas à rienMurray vs Mitchell, le duel de ces playoffs
On pensait la série Utah-Denver pliée après la victoire du Jazz dans le game 4. Mais à 3-1, on a vu Jamal Murray se transformer en Michael Jordan et enchaîner les cartons offensifs avec style et leadership. Le Canadien avait déjà claqué un match à 50 points dans le game 4 malgré la défaite. Le bougre a fait suivre ça par une perf à 42 points, puis une, la nuit dernière, à 50 points à 71% d'adresse. Des copies vertigineuses, qui plus est réalisée dans un contexte psychologique inédit et on ne peut plus particulier. Son duel à distance avec Donovan Mitchell, qui a encore planté 44 points en répondant coup pour coup dimanche, est le plus spectaculaire de ce 1er tour des playoffs. Le plus fou, c'est qu'on doutait sérieusement des capacités de ces deux-là à hausser le ton durant la post-saison. En tout cas, on les attendait au tournant. Le level up qu'ils ont tous les deux imprimé est complètement bluffant et a changé la perception qu'on avait d'eux. Murray, en particulier, semblait avoir le potentiel pour devenir All-Star un jour. Pas pour porter une équipe sur ses épaules à coups de perfs jordanesques et statistiquement uniques ou presque. En voilà deux qui ont fait, et continue de faire, fermer les bouches des sceptiques.Les joueurs du Jazz sont atteints de cathisophobie
Avoir une peur bleue des chaises au point d'en devenir parfois violent, ça porte un nom. La cathisophobie est un mal dont semblent être atteints Rudy Gobert et Donovan Mitchell, qui n'ont pas hésité à kicker des sièges placés devant eux sous le coup de la frustration et de la colère dans le game 6. Une haine du mobilier que l'on n'aime pas voir en 2020.Donovan Mitchell was upset after losing Game 6. pic.twitter.com/Sc1TzYWURd
— Bleacher Report (@BleacherReport) August 31, 2020