"On ne peut rien y faire. A vrai dire, on n'aurait pas dû venir dans ce foutu endroit. Venir ici a retiré l'attention des gens sur les vrais problèmes. On est ici et on ne peut rien faire. [...] On joue dans la bulle pour la justice sociale et tout ça, mais on peut voir que ces choses-là continuent et que les matches se déroulent comme si de rien n'était. C'est une situation délirante", a expliqué Hill.LeBron James s'est lui expliqué plus longuement, en commençant par expliquer que les propos de George Hill lui appartenaient et que chacun était libre de vivre la chose comme il le souhaitait. Mais clairement, le basket n'était que secondaire pour le King.
"Quiconque me dira qu'il n'y avait aucun moyen de neutraliser ou d'arrêter cet homme au lieu de l'abattre dira un mensonge qui touchera tous les Afro-Américains. Les choses se répètent encore une fois. Sur la vidéo, il y a plein de moments où ils auraient pu le plaquer, l'attraper. Pourquoi est-ce qu'on en arrive toujours à des coups de feu alors que la famille et les enfants sont là, en plein jour ? Et imaginez si la personne de l'autre côté de la rue, est-ce qu'on aurait seulement su ce qu'il s'était passé ? [...] Je sais que les gens en ont marre de m'entendre dire ça, mais en tant que noirs, nous avons peur. Les hommes, les femmes, les enfants, nous avons peur. On n'a aucun moyen de savoir si ce flic s'est levé du mauvais pied, s'est engueulé avec sa femme et est sorti de chez lui en bouillonnant ce jour-là. Ou peut-être qu'il s'est simplement réveillé ce jour-là en se disant qu'il allait tuer un noir. Ça fait mal, très mal".Jacob Blake est toujours vivant, c'est une chance. Mais ce terrible événement est venu rappeler à tout le monde que la reprise de la saison NBA n'avait pas fait disparaître les violences policières, les discriminations et la pertinence de la lutte du mouvement Black Lives Matter.