« On s’est fait écraser pour la deuxième fois de suite. Ils ont été beaucoup plus forts que nous, tout simplement. »
It’s all on LeBron James
Le quadruple MVP n’avait pas l’air dans son assiette. Il est rentré au vestiaire à deux reprises pendant le match (cheville, passage aux toilettes) et on l’a connu sous un meilleur jour. Mais il était tout de même au niveau. Ses coéquipiers, nettement moins. LeBron a dû se sentir seul, bien seul, hier soir. Critiquer le supporting cast est parfois un peu facile mais comment ne pas ne pas réaliser que la star – susceptible de faire basculer n’importe quelle rencontre – n’est pas assez bien entourée lorsque James inscrit 19 des 21 points du Heat dans le troisième QT ? Lors du dernier match, il avait presque tout fait dans le premier QT et il a fallu un récital et une adresse insolente des Spurs pour que San Antonio prenne l’avantage. Il est esseulé.« La série n’est pas finie. Nous avons des joueurs trop fiers pour penser à la défaite », prévient LeBron James. « Nous sommes dans une position où nous pouvons marquer l’histoire. »Et il a raison, la série est loin d’être finie et les Spurs le savent mieux que quiconque. Mais il y a tout de même un fort parfum d’un cinquième titre texan. Le « King » peut marquer une histoire et ajouter des précieuses pages à sa légende s’il parvient à redresser le Heat sur les bons rails d’ici les prochains jours. Mais quid de ses coéquipiers ? Mario Chalmers donne l’impression de ne plus savoir jouer au basket, Chris Bosh est efficace mais peu utilisé, Dwyane Wade est bon un match sur deux et ses genoux ne lui permettent plus d’avoir un impact sur une série entière, Ray Allen est systématiquement dépassé par son vis-à-vis en défense, Rashard Lewis est valeureux mais limité, Norris Cole a complètement disparu de la circulation, etc. Erik Spoelstra a même relancé Toney Douglas et Udonis Haslem – avant le garbage time – cette nuit. Il a parfois sorti James une ou deux minutes avant de le remettre immédiatement sur le parquet tant les Spurs dominaient les débats face à des Floridiens privés de leur super héros.
«[superquote pos="d"]"Nous pouvons marquer l'histoire" LeBron.[/superquote] Tout ne repose pas sur mes épaules, ce n’est pas vrai », insiste le principal intéressé.Pourtant, ces finales ne font que confirmer l’impression renvoyée par la saison régulière : Le Miami Heat est (trop) dépendant de LeBron James. On l’a bien vu lors du premier match de la série et on en a encore la preuve chaque soir. Comme nous l’avions déjà affirmé auparavant, les Floridiens sont moins forts que l’an passé – les Spurs sont aussi nettement meilleurs. Les vétérans ont pris un an de plus et Miami dispute sa quatrième finale consécutive. On imagine mal, d’un point de vue extérieur, la préparation requise pour se maintenir à un tel niveau d’excellence. Mike Miller n’est plus là. Shane Battier est plus consultant que joueur NBA. Les role player susceptibles de faire pencher la balance se sont effacés et le succès du Heat repose sur trois choses : 1) LeBron, 2) LeBron, 3) LeBron.