Les supporteurs des Boston Celtics ne croyaient peut-être pas particulièrement aux chances de leur équipe favorite en playoffs après l’annonce de l’indisponibilité de Kyrie Irving pour l’ensemble de la campagne. Un nouveau coup dur après la blessure de Gordon Hayward, l’autre principale recrue de l’effectif, en octobre. Ils ont vibré lors du premier tour finalement passé au bout du suspense après d’intenses duels avec les Milwaukee Bucks. Ils ont jubilé lors de la correction des rivaux, les Philadelphia Sixers, au second. Mais bon nombre d’entre eux ont fortement commencé à y croire après les deux victoires franches décrochées contre les Cleveland Cavaliers de LeBron James en ouverture des finales de Conférence Est.
La presse, toujours (trop) prompte à réagir, évoquait déjà la fin de règne du King. Les internautes s’enflammaient aussi. Mais en NBA, tout va très vite. Trois jours et deux matches plus tard, les triples-finalistes ont inversé la vapeur. Ils ont égalisé à deux partout dans la série. Et voilà que la narration change. Que toute la pression bascule soudainement sur les épaules des jeunes Celtics – les Jayson Tatum, Jaylen Brown, Terry Rozier et compagnie – à l’approche d’un Game 5 crucial. Capital. Sans doute déterminant.
Leur inexpérience est une faiblesse mais leur jeunesse est peut-être aussi une force. Eux n’ont pas été traumatisés par LeBron James. Les déconvenues de Boston, ils les ont seulement connues à la télévision. Mais tout le peuple vert porte encore en soi les traces des passages du quadruple MVP. Il n’a pas d’autres victimes favorites (les Toronto Raptors lui servent de chiffon). Il a planté 44 points pour faire douter les Celtics et leurs fans cette nuit. Avec la victoire en prime (111-102). Son sixième match à 40 pions ou plus depuis le début des playoffs. Surtout son septième match à 40 unités ou plus contre Beantown depuis le début de sa carrière ! Déjà ! Une machine à anéantir les tuniques vertes et blanches. 22 sorties à 30 points ou plus contre les C’s. Soit juste trois de moins que Jerry West.
James a marqué plus de 1000 points en playoffs contre Boston. 1000 ! C’est dire le nombre de batailles épiques qu’il a livrées avec Paul Pierce, Kevin Garnett, Ray Allen, Rajon Rondo puis Isaiah Thomas et maintenant Tatum et compagnie. Avec évidemment plus de victoires que de défaites à son actif. Il doit désormais aller gagner au TD Garden, une autre enceinte bruyante qu’il connait bien. Où il a déjà fait ses preuves.
« C’est un environnement hostile. On sait qu’il n’y aura pas d’amour pour nous là-bas. On doit être blindé mentalement. L’atmosphère sera géniale », annonce la superstar.
Les joueurs des Celtics sont transportés devant leur public. Révoltés. Poussés vers le haut. Ils ont gagné 9 fois en 9 sorties à domicile depuis le début de la campagne. Mais s’il y a bien un homme qui peut aller l’emporter là-bas, c’est LeBron James.
Les highlights de LeBron James
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