"Donc Kevin Love est le joueur qui réussit le mieux en dépit de qualités naturelles limitées ? Et sa taille, le fait qu'il soit hyper costaud et son incroyable toucher ? C'est une maladie et on doit la supporter jusqu'à la fin de notre vie, c'est incurable !", a réagi Steve Kerr en interpellant Love sur Twitter.Ce que déplore l'ancien shooteur de Chicago, c'est que dans l'inconscient de beaucoup, le talent naturel est chez les joueurs blacks, tandis que les blancs sont obligés de se dépasser et de travailler d'arrache-pied pour être considérés comme talentueux. Comme si les premiers n'avaient pas besoin de s'entraîner comme des forcenés pour devenir de bons basketteurs ou que les seconds ne pouvaient pas naître doués et étaient forcément besogneux. Comme si les premiers n'étaient jamais des joueurs cérébraux au QI basket élevé ou les seconds des éléments au physique détonnant. Un cliché évidemment éronné qu'il serait bon de faire évoluer. Le foot US y est parvenu en portant aux nues des joueurs comme Cam Newton, Robert Griffin III ou Russell Wilson, tous quarterbacks, à un poste où la réflexion et la ruse sont fondamentales. Dan Feldman, de NBC Sports, n'aurait d'ailleurs pas voté pour un blanc cette saison.
"J'aurais choisi Al Jefferson, qui est très loin d'être un athlète incroyable et qui en plus est un peu petit pour son style de jeu. Il a ajouté un jump shot, un jeu de passes et une tendance à limiter les pertes de balle à son jeu. Pour moi, c'est la définition même du gars qui tire le meilleur parti de qualités naturelles limitées. C'est insultant pour Jefferson et les autres athlètes blacks de ne pas les créditer de ça".Une distinction, même peu glorieuse, serait déjà une grande victoire pour les désespérants Bobcats de Michael Jordan...