LiAngelo Ball et UCLA, c’est fini. Mis à l’écart suite à l’incident en Chine, le voleur à l’étalage le plus célèbre du monde devrait quitter la fac, d’après son père. Mais LaVar Ball a également précisé que l’idée n’était pas de lui trouver une autre université. De même qu’il ne compte pas trouver un autre high school pour LaMelo Ball, qu’il a retiré de son lycée en début d’année.
D’après Yahoo Sports, les deux frères de Lonzo devraient tenter de poursuivre leur formation à l’étranger. C’est en tout cas la piste qu’exploreraient LaVar et Harrison Gaines. Ce dernier, représentant des deux adolescents, aurait déjà commencé à prendre contact avec des équipes. Toujours dans l’optique d’en faire des joueurs NBA…
LaVar Ball optimiste et... pas très lucide
« Je vais le (LiAngelo) rendre bien meilleur pour la draft que ce qu’aurait pu faire UCLA », a-t-il déclaré hier.
A 19 ans, LiAngelo Ball était déjà mal embarqué pour suivre les pas de son grand frère en NBA. Moins talentueux, il n’était sur les tablettes d’aucun scout de la grande ligue. Il n’était même pas vraiment parti pour être un élément majeur de UCLA cette année. Même si le daron pensait que c’était le meilleur shooteur de l’équipe :
« Ils l’ont fait venir juste pour utiliser le nom de famille Ball. Ils allaient faire sortir du banc le meilleur shooteur de l’équipe ? C’est comme dire aux Clippers à l’époque de ne pas faire jouer J.J. Redick. »
La lucidité n’a jamais été le fort de LaVar Ball, mais là… Il n’en fait pas beaucoup plus preuve en pensant qu’il pourra le signer à l’étranger. Sans aucune expérience universitaire, LiAngelo n’a pas vraiment le talent pour convaincre une bonne équipe de le recruter, qui plus est en cours de saison.
Surtout qu’il faudrait trouver dans le même coin une place pour le cadet de la fratrie. A 16 ans, LaMelo Ball a clairement du potentiel. Il est d’ailleurs considéré par certains scouts comme plus talentueux que Lonzo. Sans remettre en cause ce type de jugement qui ne veut de toute façon rien dire, quelle équipe pourrait décider de trouver un spot à un gamin de 16 ans qui n’a encore jamais défendu de sa vie ? Et qui n’a joué qu’avec d’autres ados, et jamais au milieu d’athlètes professionnels. Car, on doute que LaVar Ball soit prêt à mettre sa progéniture dans un centre de formation.
Chine, Europe ? Qui peut bien vouloir de LiAngelo et LaMelo Ball ?
A bien y réfléchir, le meilleur endroit serait potentiellement la Chine. Bien que le championnat se professionnalise, ça ne défend pas trop et un joueur peut y exploser offensivement et avoir des responsabilités, sans être non plus le plus abouti des basketteurs (cf. Jordan Crawford ou Jimmer Fredette). Il pourrait donc s’y développer en ayant du temps de jeu. Difficile pourtant de songer que LaVar ait envie d’y envoyer son fils. Surtout qu’a priori, les Ball aimeraient trouver une destination commune pour les deux.
L’Europe, alors ? C’est certainement là qu’ils auraient le plus d’exposition vis-à-vis des scouts. Mais franchement, en termes de jeu, déjà, ce serait compliqué. Comme mentionné précédemment, quelle équipe voudrait en cours d’année d’un gamin qui n’a jamais rien fait d’autre que dégainer quand ça lui chante et qui ne sait pas ce qu’est la défense, ou d’un joueur bien plus connu pour ses déboires judiciaires (si minimes soient-ils) que pour son talent et qui n’a jamais joué au niveau universitaire ? Très peu d’équipes européennes ont le temps de faire des paris.
Et si LaVar Ball doit se dire que Luka Doncic ou Brandon Jennings ont su briller à un jeune âge, ces exemples sont rares. Très rares. Brandon Jennings était bien plus talentueux que LiAngelo Ball. Et il avait deux ans de plus que LaMelo. Ce qui compte à la fois dans la construction d’un basketteur, mais aussi dans la capacité d’un « homme » à s’adapter au monde professionnel et à une culture et un mode de vie radicalement différents. Quant à Luka Doncic, il a franchi, très rapidement certes, toutes les étapes pour arriver au niveau pro et il a prouvé qu’il y méritait sa place en dominant tous les échelons inférieurs. LaMelo Ball débarque de nulle part et n’a rien prouvé encore.
Bien évidemment, il existe d’autres ligues dans ce monde. Et les deux frangins devraient pouvoir trouver un point de chute. Mais en tout cas, si jusqu’à présent il pouvait être objecté à ceux qui n’en peuvent plus de LaVar qu’il a toujours oeuvré pour le bien de ses fils, difficile de se dire qu’il ne les fout pas dans la merde en les retirant du cursus scolaire et en voulant les signer pro à l’étranger. Rien n’interdit de penser que le plan fonctionnera et que LaMelo finira de toute façon quand même en NBA. LiAngelo deviendra peut-être un solide joueur en Europe. Mais en leur faisant esquiver la case NCAA (LaMelo ne pourra plus y jouer s’il signe un contrat pro), il ne leur facilite clairement pas la tâche.
En attendant, bon courage à leur agent pour vendre cette famille à une équipe. Et/ou bon courage au club qui sera suffisamment taré pour tenter un coup médiatique.