« J’ai tendance à en faire trop. C’est ce que je me dis parfois en regardant le match le lendemain », reconnait Lance Stephenson. « Je suis toujours très confiant. Je veux jouer juste et impliquer mes coéquipiers. »C’est ce qu’il a fait cette nuit. Compétiteur borné, le jeune homme a peut-être compris que c’est là le seul moyen pour battre le Miami Heat, double champion en titre et toujours favori pour la finale NBA. Stephenson doit apporter son surplus d’énergie tout en sachant canaliser cette envie de tout faire exploser. Dans le cas contraire, il risque de porter préjudice à sa propre équipe. C’est bien là le problème avec le jeune joueur, pointé du doigt quand tout va mal et acclamé quand les Pacers gagnent.
« Il est parvenu à contrôler ses émotions. Il a appris à se comporter comme un professionnel. C’est tout ce dont on a besoin », explique Paul George. « On a besoin de son énergie, de sa dureté. Il lui arrive parfois de perdre le contrôle – on peut faire avec la plupart du temps – mais je trouve qu’il a fait du très bon boulot ce soir. Il est resté concentré sur le match. »Le duel entre Dwyane Wade et Lance Stephenson jouera un grand rôle dans cette série. Le Heat n’a pas l’habitude de perdre lorsque « Flash » ressort sa cape de super héros. Et pourtant, malgré ses 27 points hier soir, Miami a concédé une troisième défaite depuis le début des playoffs. « Sir Lance A Lot » n’y est pas pour rien. Il a parfaitement répondu à la star du Heat dans le deuxième QT – ce qui s’apparente déjà comme la bataille des remplaçants auxquels s’ajoutent Stephenson et Wade – en inscrivant 10 points contre 9 pour son adversaire direct. Stephenson a joué comme un homme, et non comme un adolescent un peu perturbé. Et ça fait toute la différence pour les Pacers.