Quelles sont les équipes qui ont vraiment intérêt à drafter LaMelo Ball ?

Pressenti pour être drafté en première position le 18 novembre prochain, LaMelo Ball pourrait renforcer sensiblement ces quatre franchises.

Quelles sont les équipes qui ont vraiment intérêt à drafter LaMelo Ball ?
Cela faisait un moment que la hype autour d’une draft n’avait pas été aussi faible. Peut-être depuis 2013. Peut-être est-ce lié au calendrier chamboulé. Ou alors, et c’est plus probable, l’absence d’un prospect star, incontournable, contribue au manque d’engouement autour de l’événement. Pas de jeune talent immanquable mais un numéro un qui se dégage : LaMelo Ball. Draft 2020 : Finalement un premier choix évident ? Alors pourquoi lui ? Ce passage d’Alan Guillou, spécialiste chez Envergure, résume plutôt bien les raisons qui pourraient pousser une franchise à sélectionner le frère de Lonzo Ball avant tous les autres prétendants :
« Il a tout pour mener une attaque NBA moderne et jouer le pick-and-roll à haute dose, des garanties que d’autres prospects de cette Draft n’ont peut être pas. »
Le pick-and-roll, de nos jours, c’est le nerf de la guerre. Les équipes veulent que leur meilleur joueur ait le ballon entre les mains. La NBA appartient aux meneurs. Aux arrières. Ou aux ailiers. Ou à Nikola Jokic. En réalité, elle appartient à tous ceux qui peuvent créer, que ce soit pour eux ou pour les autres, balle en main. Et donc souvent sur pick-and-roll. LaMelo Ball présente les caractéristiques d’une star en puissance sur cet aspect précis et très important. Il est technique. Il est grand – 2 mètres – ce qui lui permet de mieux voir le jeu sur sa position. C’est d’ailleurs l’un de ses principaux points forts. Sa vista. Son sens de la passe. Il lui manque du coffre pour finir près du cercle et de la régularité en termes d’adresse extérieure pour vraiment devenir un joueur d’élite en attaque. Mais les coaches NBA répètent souvent que le tir, justement, est le plus facile à travailler avec les jeunes prospects… s’ils acceptent de s’investir et de se mettre au boulot. L’éthique professionnelle de Zo est souvent mise en avant. Celle de Melo, fait déjà bien plus grincer des dents. Il dégage de la désinvolture. Une forme d’insolence. Ça peut faire peur. Ses interviews n’ont visiblement pas rassuré sur le personnage d’après les premiers retours. Mais les franchises peuvent croire en leur culture. En leur encadrement. Bien coaché, bien entouré, LaMelo Ball peut devenir une star. Peut-être plus que James Wiseman ou Anthony Edwards. C’est pourquoi il est perçu comme le premier choix de cette promotion. Comme le meilleur joueur. Ce premier choix, il revient aux Minnesota Timberwolves. Une équipe qui possède déjà D’Angelo Russell. Un basketteur qui ressemble à Ball sur quelques points. Mais la draft ne se repose pas sur le « fit. » Pas dans le top-cinq ! Au-delà, oui ! Mais dans le top-cinq, il faut prendre le meilleur joueur possible. Rien d’autres. Ensuite on voit. Donc même les Wolves auraient intérêt à prendre Melo. Si jamais ils n’y tiennent pas, les insiders répètent avec insistance que plusieurs formations chercheraient à récupérer ce premier choix. Justement pour prendre le plus jeune des fils de LaVar Ball. Mais alors quelles sont-elles ? Qui ferait mieux de miser sur lui ? Présentation.

LaMelo Ball aux Chicago Bulls

Un supporteur assidu des taureaux pourrait de suite rétorquer que si c’est pour chopper un arrière offensif qui ne défend pas et, au final, ne fait pas gagner, Chicago peut déjà compter sur Zach LaVine. D’ailleurs, l’idée d’y associer LaMelo Ball fait ricaner. Deux passoires. Deux joueurs qui ont besoin de la balle. Mais les Bulls se cherchent un vrai playmaker. Et Ball est un meneur qui brille d’abord par la passe. Il serait parfait pour un intérieur comme Lauri Markkanen. Dévastateur à deux sur pick-and-pop. Parfait pour un intérieur comme Wendell Carter Jr. Intéressant à deux sur pick-and-roll. C’est à se demander si Chicago ne devrait pas tout faire pour le drafter, quitte ensuite à refourguer LaVine contre d’autres assets. Et reconstruire autour de Ball, Markkanen, Carter ainsi que Coby White en sixième homme. La franchise de l’Illinois dispose du quatrième choix de draft. Elle est peut-être la mieux placée pour aller chercher le first pick des Timberwolves. D’ailleurs, LaVine, il ne veut pas revenir dans le Minnesota ?

LaMelo Ball au Oklahoma City Thunder

Là, c’est tout l’inverse de Chicago, l’éventuel backcourt avec Shai Gilgeous-Alexander fait saliver. Encore plus si LB parvient à développer son tir extérieur. Un créateur de génie avec un slasheur. Deux grands joueurs pour leur poste. Avec SGA pour compenser les lacunes défensives de Ball. Franchement, ça peut valoir le détour. Le Thunder tiendrait son duo pour l’avenir. Avec Darius Bazley autour. Plus les futurs joueurs draftés avec les 4000 picks récupérés lors du trade de Paul George aux Los Angeles Clippers. Même si, justement, il faudrait sans doute en sacrifier pour mettre la main sur le premier choix des Wolves. En fait, difficile de comprendre comment ils pourraient se hisser aussi haut à la draft.

LaMelo Ball aux Detroit Pistons

Jermaine Jackson, le manager et mentor de LaMelo Ball, est originaire de Detroit et c’est un ancien joueur des Pistons. Alors il rêve de ramener son protégé dans le Michigan. Un choix validé par le père LaVar. C’est vrai que la franchise de Motor City en a bien besoin. Un joueur spectaculaire pour enfin ramener un peu de public dans la salle. Les Pistons se morfondent. Ils sont historiques. Mais ils sont chiants. No offense, mais ils ne passionnent plus. Ils ont besoin de modernité. De jeunesse. De LaMelo. Un meneur autour duquel bâtir. En espérant qu’il explose. Detroit dispose du septième choix et éventuellement de Blake Griffin pour monter un transfert. Pas sûr que ça suffise.

LaMelo Ball aux New York Knicks

LaMelo Ball serait un bon « fit » pour les Knicks (pas un excellent « fit » non plus) mais par contre, New York serait un « fit » catastrophique pour lui. Encore plus de pression – même s’il est habitué vu qu’il est sur le feu des projecteurs depuis ses quinze ans. Une organisation qui patine. Pas de vétérans pour l’entourer. Du moins pas pour l’instant. Et un coach axé sur la défense en plus. Sauf que Tom Thibodeau a toujours fait briller ses meneurs sur pick-and-roll : Derrick Rose, évidemment, mais aussi CJ Watson, Nate Robinson et même John Lucas III. Il sait construire une attaque autour d’un point guard. Les Knicks ont déjà plein de jeunes meneurs… peut-être qu’il est temps de miser sur autre chose. Mais un axe Ball – Barrett – Robinson, ça n’est pas dégueulasse du tout.